Test également disponible sur : Wii

Test Wing Island sur Wii

Test Wing Island
La Note
note Wing Island 9 20

Sa réalisation dépassée, ses bruitages risibles ou encore son gameplay imprécis font de Wing Island un jeu que l’on oubliera bien assez tôt.  Pourtant, le jeu présentait un fort potentiel et bénéficiait en plus de l’effet de nouveauté. Mais le fun n’est pas au rendez-vous et finalement Wing Island se sabote tout seul. C'est bête.


Les plus
  • Variété des missions
  • Concept simple
Les moins
  • Maniabilité frustrante
  • Réalisation dépassée
  • Bruitages risibles
  • Durée de vie minime


Le Test

La sortie d’un jeu sur Wii est toujours un événement. D’une part, parce que la ludothèque de la console peine encore à s’étoffer de titres incontournables et surtout parce que la fameuse télécommande n’a pas encore démontré tout son potentiel. Wing Island nous amène-t-il au septième ciel ? Rien n'est moins sûr...


La nouveauté attire l’œil. Et quand elle sort des studios de développement de Hudson Soft, on y prête davantage attention. Pour s’en convaincre, il suffit de se souvenir de toutes ces heures à s’éclater à Mario Party ou encore Bomberman. Si on y réfléchit bien, on peut facilement identifier que les développeurs se sont positionnés depuis leur création sur un secteur bien particulier du jeu vidéo, presque une niche aujourd’hui. Pas de sang, pas de violence, pas d’insultes, etc. Les graphismes colorés permettent d’immerger le joueur dans une ambiance bonne enfant et Wing Island devrait plaire en théorie à toute la famille.

 

Blanche colombe

 

Je dis bien en théorie car dans la pratique, on assiste malheureusement à un tout autre résultat. Le maniement de la Wiimote est compliqué et les mouvements sont d’une imprécision absolue. On ne peut pas faire mieux pour dégoûter les novices souhaitant s’essayer à la pratique du jeu vidéo. Même les joueurs avertis auront bien du mal à dompter leur biplane décidemment capricieux. Et pourtant, même le didacticiel ne présageait pas un résultat aussi calamiteux. En soi, les commandes ne semblent pas trop difficiles puisque la plupart d’entre vous pourront comprendre toutes les subtilités du jeu dès les 30 premières secondes. On incline la Wiimote sur les côtés pour tourner, on la penche pour descendre et la surélève pour gagner en hauteur. Un mouvement latéral rapide sur la gauche ou la droite permet de faire demi-tour. Simple comme bonjour, non ? Pour contrôler progressivement sa vitesse, les boutons haut et bas du pavé directionnel semblent tout indiqués. On peut également donner un mouvement brusque vers l’avant ou l’arrière dès que la barre de progression (en bas à droite de l’écran) est pleine pour respectivement donner un coup de boost et décélérer fortement. Relativement bien géré, cette phase de jeu aurait pu bien s’en tirer si on ne devait pas obligatoirement être accompagné de tout son escadron durant plus des trois-quart du jeu. Trois formations de vols sont proposées, chacune présentant ses avantages et ses inconvénients. Le passage de l’une à l’autre en vol est vraiment laborieux puisque les commandes sont vraiment proches de celles utilisées pour conduire son appareil. L’idéal aurait été de soulager la Wiimote pour offrir des capacités supplémentaires au Nunchuk. Pire que tout, chaque trajectoire se négocie péniblement et les accrochages avec les décors sont monnaies courantes.

 

Fais comme l’oiseau…

 

L’histoire est niaise comme ce n’est pas permis. On avait déjà du mal à gober que des volatiles conduisent des avions mais on décroche ici le pon-pon. Junior découvre que son grand-père a décidé de jouer les aventuriers volages et lui abandonne son entreprise. Notre pilote devra donc reprendre les rennes de Wing & Cie et rendre service aux habitants du coin. Malheureusement, ce n’est pas parce que vous avez accompli une mission avec brio que vous serez rémunéré pour autant. Pour cela, il faut respecter certains critères de performances et de temps. Cela implique donc de devoir parfois recommencer inlassablement une mission jusqu’à trouver le bon timing et la bonne technique. Avec l’argent récolté, Junior peut réparer ses avions, acheter des pièces détachées pour leur rendre plus performant et se permettre le luxe d’acquérir un nouvel appareil. Quant aux missions proprement dites, on en compte un peu plus d’une vingtaine une fois tout débloquée. On peut tout de même saluer la variété des challenges même si certains n'offrent finalement que de peu d’intérêts : éteindre un incendie, détruire un énorme rocher, photographier les oiseaux migrateurs, éclater des ballons, assurer les livraisons de médicaments de l’île, etc. Chaque défi peut se recommencer sur 5 niveaux de difficulté. Le prologue présentant ces derniers, mêlant des textes trop rapides pour être lus et des bruitages risibles, est à l’image du reste : un désastre. Entres autres, le mode deux joueurs est soporifique et on se demande encore à quoi sert le mode libre où on navigue simplement sur l’île des bigorneaux.





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Frédéric Pedro

le mercredi 25 avril 2007, 17:15




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