17 20
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Wildstar
- Très complet
- Direction artistique réussie
- Déjà du contenu haut-niveau
- Modèle économique intéressant
- Reste classique malgré tout
- Interface encore perfectible
- Journal de quêtes confus
- Quêtes parfois basiques
Premier bon point pour Wildstar : le jeu nous épargne un univers médiéval fantastique de plus, et préfère nous emmener du côté de la science-fiction, à caractère plus humoristique que scientifique d'ailleurs. Le scénario tourne autour de la découverte de la planète Nexus, autrefois habitée par les Eldans, qui ont laissé derrière eux de nombreux vestiges à explorer et de multiples secrets technologiques à découvrir. Source de toutes les convoitises, ce nouvel eldorado attire aussi bien les gentils Exilés, à la recherche d'un nouveau lieu d'habitation, que le camp du Dominion qui, comme son nom l'indique, cherche surtout à étendre son pouvoir et son influence. Choisis ton camp, camarade joueur ! Par la suite, il faudra naturellement retenir aussi une classe de personnage, à choisir parmi le puissant Guerrier, le discret rôdeur, le généreux Toubib, l'ingénieux Ingénieur, l'invocateur Esper et enfin l'Arcanero, qui fait office de magicien des temps modernes. A ces six classes viennent s'ajouter huit races et quatre vocations (explorateur, colon, soldat, savant, chacun de ces statuts apportant son lot de quêtes spécifiques) ce qui nous donne un nombre très élevé de rerolls possibles. Quel que soit le personnage que vous ferez monter en niveau, vous êtes assurés de le faire dans la bonne humeur puisque le jeu multiplie les situations et dialogues humoristiques, voire totalement déjantés. Une caractéristique qui se traduit également dans les graphismes, dont l'aspect cartoon ne peut laisser indifférent. Absolument irréprochable (sauf si l'on est réfractaire au genre de manière absolue), la direction artistique frappe fort et assimile brillamment des influences diverses, telles que World of Warcraft, Ratchet & Clank ou même Team Fortress 2. Le résultat est sans appel : on a régulièrement l'impression de se retrouver plongé dans un véritable dessin animé. Voilà qui colle parfaitement à l'ambiance générale du jeu, mais également à son gameplay, bien plus dynamique que la moyenne.
UN MMO 5 étoiles ?
Tout d'abord, la plupart des attaques demandent de se placer correctement face à notre cible, voire de la suivre dans ses déplacements pour ne pas rater son coup. Mais surtout, le jeu use et abuse des aires d'effets, appelées ici télégrammes et représentées à l'écran par une projection au sol de formes géométriques variées et colorées. Ces dernières indiquent par exemple une zone de soin ou, au contraire, un futur impact dévastateur. Cela peut paraître anecdotique au premier abord, mais en pratique, cette astuce renforce grandement l'intérêt et le dynamisme des combats. Lors de la rencontre avec certains boss, on a même parfois l'impression de jouer à un shoot 'em up ou à un Dance Dance Revolution tant on doit faire preuve d'agilité et de réflexes pour éviter certains télégrammes et tenter de poser le pied sur d'autres. Autant vous dire que Wildstar sonne le glas du MMORPG à papa, qui permettait de jouer mollement d'une main en se contentant de cliquer de temps en temps sur une icône de sort. A l'inverse, la création de Carbine sait également reprendre à son compte les bonnes recettes d'antan quand il le faut. Ainsi, on a droit à des raids qui n'usurpent pas leur nom puisqu'ils peuvent réunir jusqu'à 40 joueurs. On rappellera aux étourdis que World of Warcraft proposait de telles aventures à ses débuts, avant de réduire le nombre maximum de participants à 25.
Mieux encore, Wildstar possède d'emblée certaines fonctionnalités qui n'ont pas encore fait leur apparition du côté de chez Blizzard. On pense notamment à l'housing, qui permet de se procurer un terrain et de construire dessus la maison de ses rêves, puisque les options de personnalisation sont très nombreuses. A vrai dire, Wildstar ne laisse de côté aucune fonctionnalité majeure. Artisanat, raids, donjons, PvP, PvE, aventures aléatoires, les différents moyens de s'amuser se comptent par dizaines et aucun d'entre eux n'a été bâclé. La preuve ultime du soin dont ont fait preuve les consciencieux développeurs de Carbine provient de la présence d'un vrai contenu de haut niveau, et ce dès le lancement du jeu. Les joueurs les plus rapides n'ont aucune crainte à avoir : il y a de quoi de faire une fois le niveau 50 atteint ! On vous conseille notamment le mode Terrains de guerre, qui permet à deux équipes de 40 joueurs de s'affronter, après avoir personnalisé leurs systèmes de défense (tourelles, mines…) et d'attaque (possibilité d'enrôler des répliques des boss précédemment vaincus dans les donjons). Le terrain de jeu global est en effet constitué de la réunion des deux terrains de guerre adverses, chaque équipe cherchant alors à atteindre et détruire le générateur ennemi. Pour vaincre, il faut donc non seulement doser correctement son attaque et sa défense, mais également avoir fait preuve de jugeote et de stratégie au préalable, au moment de la création du terrain.
Modèle à suivre ?
Arrivés à ce stade du test, certains d'entre vous se posent certainement des questions sur le modèle économique du jeu. Abonnement mensuel ou gratuité ? Eh bien le choix vous appartient. Si vous souhaitez jouer le plus simplement du monde, il vous suffit de vous acquitter de la classique dîme mensuelle. Mais vous pouvez également utiliser le système des C.R.E.D.D. Il s'agit d'objets virtuels que l'on peut acheter à l'aide de la monnaie du jeu, et qui procurent également un temps de jeu d'un mois. Pour couronner le tout, ces C.R.E.D.D. peuvent être achetés et vendus entre les joueurs eux-mêmes, via une bourse d'échanges. La loi de l'offre et de la demande fixera donc le prix de ces objets... qui peuvent également être achetés avec de l'argent réel, notamment pour être revendus par la suite à d'autres joueurs contre de la monnaie virtuelle. Cela vous semble compliqué ? Alors retenez juste qu'une fois la boîte de jeu achetée, vous devriez pouvoir continuer à jouer sans dépenser d'argent réel si vous le souhaitez (en farmant comme un porc, si jamais le prix des C.R.E.D.D. venait à s'envoler). Si ce système économique est relativement audacieux et si le jeu apparaît comme extrêmement complet, on pourra tout de même lui reprocher un certain classicisme. Wildstar ne réinvente pas la roue et certaines quêtes sentent donc le déjà-joué. L'interface mériterait également un petit coup de polish, notamment en ce qui concerne le journal des quêtes. Ces petites broutilles mises à part, Wildstar se classe d'emblée parmi les meilleurs MMORPG !