Test également disponible sur : PS3

Test Warhawk sur PS3

La Note
note multi-utilisateurs Warhawk 4 5

Annoncé comme étant le flop de la rentrée sur PlayStation 3, Warhawk s’en sort finalement avec des honneurs bien mérités, soit tout le contraire de Heavenly Sword. Si le concept du jeu est loin de taper dans l’originalité, le titre d’Incognito remplit son contrat haut la main, en proposant des affrontements intenses et parfaitement maîtrisés. Et malgré des sessions de jeu accueillant jusqu’à 32 joueurs, Warhawk ne bronche jamais d’un cil, faisant des moments de lag une denrée rare. Seule ombre au tableau et qui fait chuter considérablement la note : le manque cruel de maps. C’est bête.


Les plus
  • Des combats intenses
  • La souplesse des engins volants
  • Des maps gigantesques
  • Joli dans l'ensemble
  • Pouvoir choisir son respawn
  • Quasiment aucun lag
Les moins
  • Seulement 5 maps
  • Des textures parfois grossières
  • Animation des soldats risibles
  • Le Sixaxis fait rire
  • Modes de jeu sans originalité
  • La version boîte est vendue 60 €


Le Test

Longtemps assimilé à la démo foireuse qui avait eu lieu en 2005 lors de la conférence pré-E3 de Sony, Warhawk aura subi, tout au long de sa production, des changements assez radicaux. Disparition du mode solo, absence même de bots pour d’éventuelles parties offline en solitaire et jouabilité Sixaxis reléguée au dernier plan, Warhawk débarque finalement dans le commerce, amputé de ces atouts majeurs. Malgré un certain handicap, le titre est parvenu à nous surprendre.


Il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, ni même placer la charrue avant les bœufs. Deux célèbres adages que l’on peut officiellement associer à Warhawk, un jeu que la presse et même le public avaient d’ores et déjà enterrée six pieds sous terre, avant même sa sortie officielle. Toutefois, il n’y a pas de fumée sans flammes et les différentes apparitions de Warhawk lors des présentations et autres salons présageaient effectivement du pire, la faute très certainement à l’utilisation très maladroite du Sixaxis et de ses fonctionnalités gyroscopiques jusqu’à présents bien inutiles. Faisons fi du passé et des previews peu enthousiastes, Incognito – le studio aux commandes du projet – a semble-t-il pas mal de choses à se faire pardonner, et nous prouver que Warhawk est finalement une agréable surprise. Vrai ?

 

It's my aeroplane

 

Sur le papier, le concept de Warhawk n’est pas né de la dernière pluie, bien au contraire. Reprenant sans vergogne les ingrédients qui ont fait le succès de titres tels que Battlefield, le jeu signé Incognito a l’ambition de devenir le porte-étandard du jeu en ligne sur PlayStation 3. Comme il est écrit au verso de la jaquette, aucun abonnement n’est requis pour pouvoir s’amuser à Warhawk. Une simple connexion, ADSL de préférence, un câble RJ-45 et un compte ouvert sur le PlayStation Network permet de se connecter au réseau et de participer à l’une des nombreuses parties créées sur le Net. La navigation simple, claire et intuitive de Warhawk fait partie des atouts majeurs du jeu, et il suffit de quelques clics pour se retrouver au beau milieu d’un champ de bataille. Jusqu’à 32 joueurs peuvent se connecter à une même session, si bien que l’étendue vaste des maps n’est jamais de trop pour pouvoir souffler un instant. Deathmatch, Team Deathmatch, Capture The Flag et Zone, seuls 4 modes différents sont proposés dans le jeu. C’est certes un peu chiche face à la concurrence, d’autant que ces modes ne brillent pas par leur originalité mais ils ont au moins le mérite d’être relativement efficaces. En revanche, côté variété des cartes, il va falloir se montrer un peu plus indulgent pour ne pas trop crier au scandale. Warhawk ne propose, à l’heure actuelle, qu’un total de 5 maps différentes. C’est effectivement peu et clairement insuffisant pour varier les plaisirs et renouveler l’expérience sur la durée.

 

Fort heureusement, Warhawk tire toute sa force grâce à son action trépidante et à un choix relativement varié de véhicules en tout genre. Jeeps, tanks, tourelles de défense, engins volants (Warhawk et Némésis) ou bien à pieds, peu importe le moyen de déplacement, le joueur est opérationnel pour faire la guerre au voisin. Compte-tenu de la taille assez démesurée des cartes, ce sont les deux véhicules aériens qui sont immédiatement pris d’assaut par les joueurs. D’aspect différent, le Warhawk et le Némésis présente en réalité les mêmes fonctionnalités en matière de maniabilité, seuls le type d’armes changent. Grâce à leurs commandes avancées, ce sont évidemment les appareils les plus complets, capables aussi bien de venir en renfort envers d’autres unités, que de lancer un assaut en solo à la base ennemie. Leur comportement et la maniabilité des avions étant très souple, le joueur est capable d’esquiver la moindre attaque sans trop de difficulté. Le stick analogique droit permet en effet à l’engin de réaliser des figures aériennes assez impressionnantes, permettant par la même occasion d’échapper à un missile, même à tête chercheuse. Autre distinction de ces engins volants : ils ont la faculté de passer en vol stationnaire en appuyant sur le bouton Triangle. Cela permet ainsi par exemple d’éliminer des fantassins qui auraient tendance à rester camper au même endroit, ou bien alors faire le ménage dans le QG de l’ennemi, pendant que ce dernier est en vadrouille sur la carte. Plutôt poilant.

 

Têtes brûlées

 

Ce qui l’est moins en revanche, ce sont les fantassins. Jouissant d’une animation assez risibles, les soldats dans Warhawk ont bien évidemment du mal à faire le poids face aux autres engins. Certes, ils disposent de tout un attirail qui leur permettent de se défendre bec et ongles, mais il est assez rare de sortir vainqueur d’un affrontement face à un Warhawk ou une tourelle de défense, qui utilisent des armes bien plus performantes. C’est pourquoi, il est assez utile d’unir ses forces pour attaquer à plusieurs. Et pour cela, la jeep est l’engin adéquat pour accueillir plusieurs soldats. Capable de transporter jusqu’à trois fantassins, la jeep est un véhicule tout-terrain qui compense son blindage léger grâce à une sa vitesse. Malheureusement, il est conseillé d’être au moins deux soldats pour pouvoir l’utiliser correctement, la conduite et le tir à la mitraillette n’étant pas possible en solo. Dans la même veine, le char permet aussi à deux soldats de jouer en tandem. Evidemment lent, ce dernier se montre féroce pour percer les lignes ennemies et détruire rapidement les appareils aériens en plein vol. Afin de dynamiser l’action, des items sont posés un peu partout sur la map, afin de recharger ses munitions et éviter de se retrouver avec comme seule arme un simple couteau. Mieux, certains bonus permettent de réparer son appareil et ce, même en plein vol.

 

Etonnement fluide, même sur une map à 32 joueurs, Warhawk se révèle être également assez joli dans son ensemble. A l’exception de quelques textures qui manquent de détails, d’une mer à l’aspect huileuse et d’un fantassin à la démarche de canard, le titre d’Incognito possède un atout charme certain. Le Sixaxis, l’argument choc de Warhawk il y a deux ans, a donc été relayé au dernier plan, puisque les fonctionnalités gyroscopiques de la manette sont accessibles en les activant dans les Options. Par curiosité, on tentera l’expérience mais juste pour rigoler un bon coup alors. Bref, à oublier illico. Proposant des thèmes différents, les cartes se distinguent avant tout par leur étendue large, ce qui évite de tous se retrouver systématiquement aux mêmes endroits. Le respawn sélectif est d’ailleurs une très bonne idée, même si le fait de réapparaître en simple fantassin fait de nous des cibles très faciles pour les joueurs se déplaçant déjà en véhicule. Disponible sur le PlayStation Network depuis déjà quelques semaines à 29,99 €, Warhawk est depuis quelques jours disponibles en magasins, dans une version boîte cartonnée. En sus bien évidemment d’un packaging de circonstance, le bundle comprend un casque Bluetooth de marque Jabra, permettant d’être en contact avec les autres joueurs. Cet ajout a forcément un prix puisque cette version boîte est vendue au prix fort, soit 60 €. Bien entendu, ceux qui ont acheté le jeu via le PlayStation Network peuvent eux aussi bénéficier du chat vocal, en se procurant n’importe quel oreillette Bluetooth compatible. Un plus non négligeable, rendant l’immersion encore plus importante.





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