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Pour être tout à fait honnête avec vous, jusqu'au test de Warhammer 40.000 : Space Marine, on ne donnait pas cher de la peau du titre de THQ, qui apparaissait comme un ersatz de Gears of War. Mais les gars de Relic Entertainment ont su éviter le simple copier/coller en proposant un gameplay flirtant à la fois avec le TPS et le beat’em all. Si les mécaniques de jeu ont du mal à se renouveler, Warhammer 40.000 : Space Marine parvient à se démarquer par son côté brutal qui ne laissera pas les amateurs de violence virtuelle de marbre. Ce cocktail explosif est d’ailleurs rattrapé un multi lui aussi finalement sympathique. On s’amuse pas mal et c’est bien là l’essentiel.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Warhammer 40.000 : Space Marine
- Le côté brutal
- Gameplay explosif
- Le mariage des genres
- Prise en main rapide
- Multi simple mais efficace
- Ca manque de finesse quand même
- Mécaniques de jeu répétitives
- Bestiaire qui manque de variété
- Un peu trop facile dans l’ensemble
- Cinq maps seulement en multi
- Durée de vie trop courte en solo
Jusqu’à présent cantonné à des jeux de stratégie sur PC, la licence Warhammer tente aujourd’hui de se diversifier. Le marché des consoles étant aujourd’hui plus lucratif que celui du PC, pas étonnant de voir la série débarquer sur Xbox 360 et PlayStation 3 dans un genre fait recette : le Third Person Shooter. L’autre surprise, c’est que c’est toujours Relic Entertainment qui est aux commandes de ce Warhammer 40.000 : Space Marine. Car si le studio canadien n’a plus rien à prouver sur PC, le développement sur consoles n’est pas vraiment leur terrain de prédilection, d’autant que le dernier projet en date sur Xbox 360 date de 2005 avec le très moyen The Outfit. Warhammer 40.000 : Space Marine sera-t-il à nouveau victime de ce manque d’expertise ? Réponse.
Quand on parle de Third Person Shooter (TPS), difficile de ne pas évoquer le nom de Gears of War. Si la licence d’Epic Games n’est pas à l’origine du genre, elle a néanmoins su imposer ses bases pour en faire un modèle que la concurrence n’hésite pas à plagier aujourd’hui. Et il faut bien avouer qu’en jetant un premier coup d’œil à Warhammer 40.000 : Space Marine, on pourrait croire également à une mauvaise copie. Visuellement tout d’abord, les Space Marine arborent quasiment les mêmes tenues que celles de Gears of War avec leur armure imposante et leurs armes de destruction massive, sauf que pour le coup, c’est plutôt CliffyB et ses équipes qui ont dû s’inspirer de la licence inventée par Games Workshop. Mais il suffit de se laisser porter par le gameplay de Warhammer 40.000 : Space Marine pour comprendre que Relic Entertainment est allé plus loin que la simple inspiration, ajoutant par la même occasion d’autres éléments qui font de leur jeu un titre quasiment atypique. Le jeu est en effet un savant mélange entre ce qui se fait aujourd’hui dans le TPS et le beat’em all classique. Un mariage assez étonnant, mais tout à fait logique si on réfléchit bien, puisqu’il permet d’alterner intelligemment entre phases de tir et combats au corps-à-corps. Disposant d’un arsenal composé d’armes blanches et d’armes à feu, le Space Marine est en effet capable de jongler entre les deux à tout moment. C’est d’ailleurs le choix qui est laissé au joueur pendant tout le jeu, à savoir défourailler de l’orc à distance en faisant joujou avec des instruments de combat nombreux et divers, ou à l’inverse, foncer dans le tas la chainsword ou le marteau à la main pour être aux premières loges. Cela dit, le gameplay poussant à varier au mieux les situations, sachez qu’il est plus aisé de récupérer des points de santé en enquillant les combos au corps-à-corps. Si ces derniers ne sont pas très nombreux, ils ont au moins le mérite d’être jouissifs et explosifs, rappelant God of War III par moments.
La guerre du marteau
Mais la comparaison avec le chef d’œuvre de la PS3 s’arrête là, puisqu’en termes de variété, Warhammer 40.000 : Space Marine a du mal à se renouveler. Cela prévaut donc pour les combos, mais aussi pour les mécaniques de jeu, qui ont malheureusement tendance à se répéter tout au long de la campagne solo. De longs couloirs à parcourir, des arènes fermées envahies par des hordes d’ennemis à savater et quelques ascenseurs et autres portes à activer, on ne peut pas dire que le titre de Relic Entertainment fasse dans la finesse et la remise en question. C’est d’autant plus regrettable car le jeu propose par moments des phases en jetpack, qui permettent de prendre de la hauteur et ainsi ouvrir le terrain de jeu. Seulement voilà, ces phases plus aériennes sont trop rares pour qu’on puisse apprécier ces moments de grande liberté. Côté bestiaire, on aurait aimé aussi se farcir autre chose que des créatures vertes aux dents aiguisées, et que les décors ne se résument pas seulement à des villes en ruines, parfois un peu trop vides à notre goût… C’est d’autant plus regrettable que l’artillerie mise à disposition a de quoi nous amuser et que la déblocage de ces armes se fait tout au long de l’aventure. Mais Warhammer 40.000 : Space Marine se rattrape aisément par son action soutenue et son gameplay jouissif. En plus de l’aspect gore des exécutions et de la puissance des coups portés, la caméra n’hésite pas à zoomer sur certains coups, afin d’accentuer la violence. Les membres tombent, les têtes volent et les mâchoires se décrochent face à tant de spectacle. Dommage en revanche qu’en termes de gameplay, Relic Entertainment n’ait pas souhaité intégrer un système de cover à la Gears of War, qui aurait sans nul doute apporté encore plus d’impact au résultat.
Mais Warhammer 40.000 : Space Marine se rattrape aisément par son action soutenue et son gameplay jouissif."
Si la campagne solo se résume à une huitaine d’heures de jeu grand maximum, on peut en revanche continuer à s’amuser sur le multijoueur. Celui-ci ne fait pas non plus dans la dentelle et les quelques modes de jeu sont là pour remplir les soirées des joueurs qui souhaitent incarner autre chose qu’un Space Marine. Ca tombe plutôt bien car il est possible d’endosser le rôle d’un soldat du Chaos (pas d’Orcs malheureusement…) qu’on peut à loisir customiser. C’est d’ailleurs l’un des aspects les plus réussis et les plus amusent de ce mode multijoueur, puisque l’éditeur permet à peu près toutes les folies du monde. On vous invite d’ailleurs à vous rendre sur notre dossier complet sur le mode multi pour avoir tous les détails nécessaires. Pour ce qui est du résultat une fois connecté, pas de grandes surprises, si ce n’est un nombre de maps vraiment limités (cinq seulement) et l’absence de serveurs dédiés qui auraient grandement apporté à la communauté. On imagine que des DLC arriveront d’ici peu pour corriger le tir, et récupérer quelques euros par la même occasion. Toujours est-il que le multi, à défaut d’être innovant, se montre efficace et assez jouissif. L’ajout des classes et d’un arsenal vraiment varié et différent en fonction du type de soldat choisi offre carrément des combats plus stratégiques que l’on pense. Reste à savoir s’il parviendra à tenir la route sur la longueur. Là encore, on s’en remet aux DLC qui peuvent toujours plus prolonger l’expérience ; mais encore une fois, à quel prix ?