Test également disponible sur : PC

Test Victi : Blood Bitterness

Test Victi : Blood Bitterness
La Note
note Victi : Blood Bitterness 6 20

Le titre de Freegamer laisse derrrière lui un sentiment amer. Si l'on est tenté de l'apprécier pour son côté angoissant et désarçonnant, sa prise en main lourde et ses décors fouillis le rendent vite pénible.  Alors faut-il pour autant ne pas acheter ce jeu ? Pas si sûr. En effet, si vous avez un peu d'argent à jeter par les fenêtres, peut-être pouvez-vous vous laisser tenter par l'aventure, car il faut le voir pour le croire. Au final, Victi : Blood Bitterness est un jeu d'aventure hors du commun qui ressemble plus à un essai (bâclé) qu'à un titre à part entière. Gageons que le prochain opus qui est en cours de développement se nourrisse de ces erreurs pour que la suite n'en soit que meilleure.


Les plus
  • Son faible prix (19,99 €)
  • Le graphisme conceptuel
Les moins
  • L’effet brouillon
  • Le côté austère
  • L’absence de sauvegarde à la volée
  • Prise en main trop raide
  • Les déplacements des caméras
  • Les dialogues peu étoffés


Le Test

Victi : Blood Bitterness, développé par un collectif de français regroupés sous le nom de Freegamer est arrivé comme une bombe dans le milieu du jeu vidéo. Réalisé par une fine équipe constituée de développeurs, de programmeurs ou encore de professeurs qui ont tenu à garder l'anonymat, Victi : Blood Bitterness est ce que l'on pourrait appeler un OVNI. Dans un premier temps distribué uniquement via Internet, le titre a trouvé chaussure à son pied pour la distribution, qui est maintenant assurée par Micro Application.  Le premier jeu de ce studio dont l'affiche est prometteuse et alléchante tiendra-t-il vraiment toutes ses promesses ?


Victi : Blood Bitterness, c'est une œuvre graphique qui en met plein les yeux et peut-être même trop. Son aspect graphique est abstrait et austère, son histoire est surréaliste et même parfois inhumaine, et son scénario est abrupte et étrange. Dans un univers vide accroché à un astéroïde, le Mal avec un grand M s'est emparé du sanctuaire d'une ancienne civilisation ancestrale. Comme la peste avec un grand P, le Mal se répand à vive allure, et risque d'engloutir les lieux. Dans la peau du héros, baptisé Dehan, vous allez devoir déjouer les pièges tendus par ce monde cruel, comprendre le fonctionnement du Mal, résoudre de nombreuses énigmes et tenter de vous opposer à un anéantissement total. Ce cataclysme ambiant découle d'un conflit entre Dehan et ses trois frères qui maintenaient jusqu'alors l'équilibre grâce aux liens qui les unissaient. Victi : Blood Bitterness va-et-vient entre les souvenirs d'une déchirure et les affrontements frontaux avec le Mal. Dans un espace clos à l'enrobage graphique en bichromie, l'oppression est de mise dès le début de la partie. Et ça ne va pas en s'arrangeant au fur et à mesure que l'on avance dans le jeu. L'immersion est relativement longue et difficile, il faut se familiariser aux décors glauques, mais aussi et surtout au personnage que l'on incarne violent et effrayant de froideur. Dans ce tableau très noir, viennent s'ajouter quelques touches de couleurs qui font malheureusement plus tâches qu'autres choses. Ces dernières symbolisent des objets avec lesquels on peut interagir ou pas. L'équilibre des formes géométriques est relativement disproportionné ce qui fait qu'à certains moments on a du mal à distinguer décors et objets, tandis qu'à d'autres moments la pièce est totalement vide, ce qui laisse un sentiment de flottement. Divisé en 3 actes, Victi : Blood Bitterness ne possède aucun système de sauvegarde à la volée. Encore un point noir à ajouter à la longue liste. À tout moment la mort guette notre héros et autant dire qu'il faut même y passer pouvoir continuer à progressé. Résultat des courses, vous recommencez l'acte en cours au tout début, sans passer par la case départ et sans toucher les 50 €. La prise en main du jeu est assez raide, le rythme est hachuré, et les énigmes sont différentes dans leur approche, en bref, on est bien loin du point & click habituel… Ce qui dans les faits n'est pas un reproche, mais ici en l'occurrence trop de petits problèmes techniques viennent gâcher la fête. Comme le temps pour rallier deux points, les déplacements douteux des caméras, les cinématiques et dialogues "inzappables" et les zones de détections trop sensibles. Comme l'intégralité du jeu, la bande-son est aux couleurs du jeu austère et les doublages manquent de professionnalisme. Bref, on arrête les dégâts ici !


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Marion Renard

le vendredi 13 octobre 2006, 10:00