Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Vanquish sur PS3

Test Vanquish
La Note
note Vanquish 17 20

Beaucoup de choses ont été dites ces derniers temps concernant les productions japonaises, soit disant en retrait par rapport aux blockbusters occidentaux. Si certains ont encore des doutes à ce sujet, qu’ils jettent un œil à Vanquish, la dernière œuvre signée PlatinumGames. En plus d’afficher une réalisation solide, le jeu se paye le luxe de donner quelques leçons en matière de gameplay, grâce notamment à l’intégration de l’ARS, la fameuse armure qui permet des miracles. Particulièrement nerveux voire épileptique par moments, Vanquish pêche seulement par sa durée de vie trop courte et son manque de finesse.


Les plus
  • Réalisation qui en jette
  • Gameplay utra rodé
  • Maniabilité impeccable
  • De l'action à revendre
  • La difficulté old school
  • Des boss qui pètent bien
Les moins
  • Ca manque de finesse quand même
  • 7/8 heures pour finir le jeu
  • Scénario en retrait
  • Des coéquipiers qui ne servent à rien
  • Pas de multi
  • VF catastrophique
  • A déconseiller aux épileptiques


Le Test

Une chose est sûre, depuis que Clover Studio s’est éteint, Atsushi Inaba et ses équipes n’auront jamais été aussi actifs. MADWORLD en 2009, Bayonetta, Infinite Space et maintenant Vanquish cette année, PlatinumGames a réussi à se forger une petite réputation de studio majeur au Japon, dont les aspirations internationales peuvent également plaire au public occidental. Avec son ambiance sci-fi, ses personnages typé ricains et son mécanismes de jeu plus classiques que d’habitude, Vanquish est clairement taillé pour cartonner au pays de l’oncle Sam. En attendant, c’est chez nous qu’il nous rend heureux.


Il ne faudra pas en vouloir aux scénaristes de Vanquish, qui ont privilégié l’efficacité à l’originalité. Dans un futur lointain, mais suffisamment proche du nôtre, les Russes ont repris leur rôle de grand méchant. Pour prouver au monde entier qu’il ne faut pas prendre leurs menaces à la légère, ils ont décidé de rayer San Francisco de la carte. Pour ce faire, Victor Zaitsev, un des chefs de l’ordre de l’Etoile Russe (une faction responsable du changement de régime en Russie), utilise un canon à micro-ondes pour faire sauter la ville, et ses habitants par la même occasion. La réponse des Etats-Unis ne se fait pas attendre puisque la Présidente Elizabeth Winters décide de répliquer par la force, en envoyant ses meilleurs hommes sur la station orbitale ou séjourne l’affreux Zaitsev. C’est là qu’intervient la Defense Advanced Research Projects Agency, plus connue sous le nom de DARPA, une filiale de l’armée américaine qui n’hésite pas à faire appel aux scientifiques pour améliorer leurs compétences techniques sur le champ de bataille. C’est là qu’intervient Sam Gideon, le seul type des Etats-Unis à pouvoir endosser l’Armure à Réaction Surdéveloppée (ARS), une tenue de combat capable de booster les capacités du soldat qui la porte. Grâce à sa texture faite de nanotubes en carbone, l’ARS est aussi légère qu’une feuille de papier et aussi solide que l’acier. Autant vous dire qu’une fois en sa possession, on est capable de bien des prouesses.

C'est pas de la tarte...

L’ARS, c’est donc la nouvelle trouvaille de PlatinumGames pour nous concocter un gameplay survitaminé, capable de rivaliser avec les blockbusters américains, jugés plus inventifs que les récentes productions nippones. Grâce à cette armure de fou furieux, Sam Gideon est capable de tout, ou presque, donnant le sentiment au joueur d’être quasiment invincible. La possibilité de transporter trois armes lourdes simultanément renforce d’ailleurs cette sensation de surpuissance que Laurely Birba n’aurait pas renié au moment d’acheter sa Wii à la Fnac des Champs-Elysées. Par le biais de la croix directionnelle, il est possible de changer d’arme avec facilité et style qui plus est. Il suffit de voir comment l’arme se décompose et se recompose pour comprendre que PlatinumGames a peaufiné l’aspect visuel de Vanquish. A l’instar de cette armure blanche et de ce casque qui laisse par moments entrevoir la gueule de gossebo de Sam, la réalisation technique de Vanquish laisse pantois. Fichtrement beau, exception faite de quelques textures baveuses, le titre de SEGA et de PlatinumGames affiche surtout un frame-rate d’une rare constante. Les effets spéciaux et autres explosions à l’écran sont légion, mais rien ne vient perturber la fluidité de l’action, même lorsqu’un boss, faisant la taille d’un immeuble de 10 étages, apparaît sans prévenir. Car Vanquish, c’est aussi l’assurance de moments épiques, rappelant au passage que c’est bien eux qui ont développé Bayonetta, réputé pour ses boss à la taille dépassant l’entendement. Moins nombreux que dans le Devil May Cry killer de PlatinumGames, les ennemis de fin de niveau de Vanquish se rattrapent par leur endurance et leur extraordinaire force à encaisser les balles et autres grenades perforantes. Rien que pour le premier boss, un tank à pattes capable de se transformer en robot géant, il faudra se montrer patient, précis et faire preuve de dextérité pour en venir à bout. Car quand bien même les points faibles sont affichés à l’écran, le nombre limité de munitions, l’absence de véritables renforts sur le terrain (les coéquipiers de Sam étant tous des incapables) et le besoin de gérer les espaces et les couvertures dans le jeu relève encore plus le challenge. Sam Gideon a beau faire la guerre accompagné de gros caïds, il ne faudra jamais compter sur eux pour vous sortir d’une situation délicate. A l’inverse, c’est à vous de les encourager lorsqu’ils tombent au combat en leur administrant des soins improvisés, afin de les renvoyer au front.

Grâce à cette armure de fou furieux, Sam Gideon est capable de tout, ou presque, donnant le sentiment au joueur d’être quasiment invincible."

Comme tout Third Person Shooter qui se respecte, Vanquish fait appel à un système de couverture pour se protéger des attaques ennemies. Il est aussi performant que celui de Gears of War 2 ou d’Uncharted 2. En appuyant sur Carré ou sur X, il est donc possible de s’adosser à un élément protecteur du décor. Pas besoin d’ailleurs d’être collé au mur pour que la manœuvre soit correctement prise, Sam peut également le faire à plusieurs mètres de distance. A partir de là, il est possible de se déplacer tout en préservant sa couverture. Rien de bien original jusque-là et c’est en faisant intervenir l’ARS que les choses deviennent plus intéressantes. Si Gideon est plutôt bon au tir aux pigeons, il sait aussi se battre au corps à corps. Grâce au bouton B ou Rond, il est possible d’administrer des attaques fatales à ses adversaires. Ces coups varient en fonction de l’arme entre les mains. Le fusil d’assaut permet d’enchaîner des coups de poings ultra ravageur, tandis que le lanceur de disque donne la possibilité d’aller découper ses ennemis en plusieurs morceaux. Afin de ne pas trop abuser de ces attaques rapprochées, car assez puissantes il faut le dire, les développeurs ont limitées leur utilisation par une surchauffe de l’ARS, qui oblige d’attendre une trentaine de secondes avant de repartir à l’assaut. Tant mieux.

Piece of cake

Les armes étant assez variées et nombreuses tout au long de l’aventure, la variété des attaques en close combat ne fait qu’appuyer ce côté bestial du jeu. Rien de bien transcendant me direz-vous, mais c’était sans compter sur l’utilisation du Turbo, certainement le point névralgique de l’ARS et donc du gameplay de Vanquish. A n’importe quel moment de la partie, il est possible donc de décupler la vitesse de déplacement de Sam. Grâce à des moteurs à réaction placés au niveau de ses gambettes, notre héros peut se mettre à glisser à une vitesse folle. Les positions sont nombreuses : sur les fesses, sur genoux, en arrière, tout a été travaillé pour qu’on puisse se sortir de n’importe quel traquenard imposé par les robots russes en face, eux aussi coriaces. Evidemment, l’utilisation de ce Turbo est lui aussi limité dans le temps, l’excuse de la surchauffe étant également employée pour éviter les abus. Grâce à cette subtilité, l’action de Vanquish gagne clairement en intensité et surtout en vélocité, d’autant qu’il est possible de combiner les attaques (Turbo + close combat) pour de plus grandes satisfactions. Vous l’aurez compris, Vanquish n’est pas le genre de titres qui fait dans la dentelle. Véloce, musclé, survolté, le titre de PlatinumGames se contente d’aller à l’essentiel en délivrant une décharge d’adrénaline rarement vue dans un jeu vidéo. Toutefois, quelques points noirs viennent ternir le tableau comme cette absence de finesse qui pourra agacer les philosophes en manque de réflexion. On aurait aimé aussi que la progression dans le jeu se fasse de façon moins répétitives, tout comme ces ennemis et ces quelques boss ou mi-boss qui ont eux aussi tendance à se répéter. Vanquish souffre autrement d’une durée en-deça de la moyenne actuelle. Comptez 7 à 8 heures pour boucler l’aventure pour un habitué du genre, car les morts sont monnaie courante. Certains passages comme les affrontements avec les boss se font par une technique ancestrale : la progression par l’échec. Un aspect old school que les trentenaires comme nous se réjouiront de retrouver, tandis que les plus jeunes risquent d’être sévèrement agacés. Dommage également qu’une fois l’aventure bouclée, plus rien nous soit proposée pour prolonger l’expérience, car il est vrai qu’un multi avec un tel gameplay aurait pu générer quelques partie électriques sur le PlayStation Network et le Xbox LIVE. Tant pis, on s’en remettra.





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