Test également disponible sur : PC

Test Valhalla Hills : des Vikings vraiment perdus ?

Test Valhalla Hills sur PC
La Note
note Valhalla Hills 14 20

Même s'il est encore loin d'être parfait, Valhalla Hills a le mérite d'être régulièrement mis à jour par ses développeurs, qui sont clairement à l'écoute de leur communauté. La dernière version en date a ainsi de quoi satisfaire les nostalgiques de Settlers et les amateurs de jeux de gestion en général. La présence de maps générées aléatoirement est la garantie d'une durée de vie quasi infinie, tandis que le nombre important de paramètres à prendre en compte assure d'une expérience de jeu riche. Il reste encore quelques problèmes d'intelligence artificielle à régler pour atteindre le Nirvana (pardon, le Valhalla) mais, dans tous les cas, le jeu de Funatics procure déjà de bons moments.


Les plus
  • Atmosphère viking
  • Maps générées aléatoirement
  • Rappelle Settlers
  • Assez adddictif
Les moins
  • Un peu répétitif
  • Bruitages trop timides
  • L'IA a des ratés
  • Bugs sur les routes commerciales


Le Test

Par respect pour le vénérable Lost Vikings développé en 1992 par Silicon & Synapse (qui deviendra plus tard un certain Blizzard Entertainment...), tout jeu mettant en scène des guerriers nordiques mérite notre attention. Mais point de plateforme et de puzzles ici, puisque nous avons affaire à un jeu de gestion de type Settlers. D'ailleurs, le studio Funatics a déjà réalisé trois épisodes de cette franchise culte. C'est donc plutôt confiants que nous partons à la découverte de Valhalla Hills !


Valhalla HillsLa plupart des jeux de gestion nous proposent généralement une campagne solo et/ou un mode bac à sable, qui permet de jouer sans limite sur une carte donnée. Valhalla Hills emprunte une troisième voie, celle de la partie unique, répétée à volonté sur des cartes générées aléatoirement. Concrètement, chaque map prend la forme d'une île sur laquelle nos vikings (persistants d'une île à l'autre) se téléportent. Pour passer à la carte suivante, il leur suffit de se rendre à un portail de sortie généralement situé à l'autre bout de l'île et de l'activer. Une activité simple en l'apparence, mais qui demande en réalité d'affronter ou d'amadouer les gardiens du portail. Pour cela, il faudra donc former des unités militaires suffisamment puissantes ou déposer assez d'offrandes sur un autel dédié. Mais ce résultat demande de nombreux efforts, puisque l'on repart à chaque fois de zéro. Il faut donc construire de nombreux bâtiments, afin que nos vikings puissent dormir, manger et travailler. On commencera généralement par bâtir une hutte d'outilleur, une cabane de bûcheron et une scierie, afin de faciliter la construction des prochains bâtiments. De même, une carrière et un tailleur de pierre permettront d'obtenir des briques. La ferme donnera du blé, que le moulin transformera en farine, qui sera utilisée par la boulangerie pour fabriquer du pain. Mais le blé peut également être utilisé pour produire de la bière, pour peu qu'on ait pensé à creuser un puits quelque part, tandis que le pain servira à créer dans la cuisine des sandwichs à la viande ou au poisson, plus nourrissants, mettant ainsi à profit les ressources du chasseur, de l'éleveur et de la poissonnerie. Bref, il faut mettre en place de multiples chaînes de production, comme on a l'habitude de le faire dans les différents épisodes d'Anno ou de Settlers. La courbe d'apprentissage du mode normal est bien dosée, chacune des premières îles nous donnant l'occasion de découvrir de nouveaux bâtiments ou dangers. En revanche, il est clairement déconseillé de commencer pare le mode ouvert, qui débloque d'emblée toutes les fonctionnalités.

 

LOST VIKINGS
 

Valhalla HillsCar sous ses airs de petit jeu mignon, ce qu'il est pourtant, Valhalla Hills dissimule une gestion assez complète, qui prend en compte de multiples paramètres. Rien que le placement des bâtiments peut poser problème puisque les dénivelés du terrain 3D empêchent les constructions à certains endroits, ou demandent la création de soubassements coûteux en bois. Il en résulte un placement des bâtiments délicieusement organique, bien loin des lotissements géométriques d'un Anno. Créer des chemins tortueux aidera vos vikings à se déplacer plus rapidement, et il faut prendre garde à ne pas gaspiller inutilement l'espace vital, qui peut vite venir à manquer. En bout de chaîne, on disposera de suffisamment de bières et de lingots d'or pour augmenter la force de nos guerriers ou suffisamment d'offrandes si on choisit la voie pacifique. Dans tous les cas, n'espérez pas éviter le combat totalement, car les maps sont habitées par des loups, des ours et des gardiens de glace qui frappent tout ce qui passe à leur portée.


Valhalla HillsEt c'est là que le jeu commence à montrer ses imperfections car, puisque vous ne pouvez pas diriger directement vos vikings (seulement l'emplacement des bâtiments, routes, et camps militaires nomades), il faut faire confiance à l'intelligence artificielle pour garder vos unités en vie. Et là, on frôle le drame. Si vous n'y prenez garde, certains de vos hommes se feront dévorer à la chaîne, tandis que d'autres fuiront dans des directions aléatoires, et tout aussi dangereuses que le péril initial, au lieu de revenir près du village. De même, le transfert des marchandises semble être encore sujet à quelques bugs. Même lorsqu'on établit des routes commerciales à l'aide de coursiers, personne ne semble vouloir apporter les ressources nécessaires aux camps militaires. Ceux-ci étant mobiles, on peut toujours les rapprocher des chaînes de production afin que les soldats aillent automatiquement s'équiper, mais ces étapes de micro-management n'ont en théorie pas lieu d'être. Bon point en revanche pour l'interface, qui donne de nombreuses informations, facilement accessibles et intégralement traduites en français. En définitive, Valhalla Hils est un jeu de gestion franchement sympathique qui, s'il n'atteint pas la maestria des ténors du genre, mérite tout de même le détour à l'occasion.

 


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