Test également disponible sur : PS4

Test Uncharted 4 : c'est bel et bien le chef d'oeuvre qu'on attendait tous !

Test Uncharted 4 sur PS4
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La Note
note Uncharted 4 : A Thief's End 20 20

Uncharted 4 entre donc de plain-pied dans le cercle très fermé de ces titres capables de marquer l’Histoire du jeu vidéo à tout jamais et d’obtenir lui aussi la note suprême. GTA IV en 2008, Red Dead Redemption en 2010, The Last of Us en 2013 (on aurait dû lui mettre 20 aussi avec du recul), GTA 5 la même année, et maintenant Uncharted 4 : A Thief’s End. Ce que l’on constate avant tout, c’est que tous ces monuments du jeu vidéo sont les œuvres de deux studios uniquement, Rockstar Games et Naughty Dog, ceux sur qui les joueurs peuvent compter les yeux fermés, sans jamais être déçus. A chacune de leur nouvelle production, ils parviennent toujours à nous surprendre et à placer la barre encore plus haut. Avec Uncharted 4, Neil Druckmann livre l’épisode le plus abouti et surtout le plus mature de la série. Plus sérieux et moins gaffeur qu’auparavant, Nathan Drake a changé, tout en gardant la jovialité qui le caractérise tant. Une évolution qui va de pair avec le scénario, qui n’a jamais été aussi présent et bien écrit. Si l’on est loin de la profondeur et de la puissance du récit de The Last of Us, les dernières aventures de Nathan Drake n’ont cependant jamais été aussi poignantes et chargées en émotions. On enchaîne les chapitres tout en redoutant ce dénouement final que Naughty Dog nous tease depuis des mois.

Mais il n’y a pas que l’histoire qui nous a tenus en haleine pendant les 16h de jeu nécessaires pour finir la campagne solo (!), tout l’aspect technique est aussi à prendre en compte. C’est simple, à l’heure actuelle, Uncharted 4 est le plus beau jeu du monde, consoles et PC confondus. La gifle est telle, qu’il ne s’est pas passé une seule minute sans que l’on se soit extasié devant la beauté des graphismes. Panama, Ecosse, Italie, Madagascar, le jeu nous fait voyager dans des environnements majestueux où, et c’est du jamais vu, la végétation a été créée de façon volumétrique. Plantes, fleur, herbe, il ne s’agit pas des habituelles et vulgaires textures aplaties mais de véritables polygones, qui jouent d’ailleurs un rôle majeur dans le gameplay. Ce dernier reprend la base qui a fait le succès de la série, tout en apportant de nouvelles subtilités, notamment en ce qui concerne l’infiltration. L’arrivée du grappin permet aussi d’approcher l’ennemi par les airs, ce qui insuffle une nouvelle dynamique au jeu. En fait, ce sont surtout les combats au corps-à-corps qui prennent une nouvelle dimension, avec un sens incroyable de la mise en scène, tout en prenant en compte l’environnement alentour, mais aussi la présence de ses coéquipiers qui n’hésiteront pas à intervenir pour vous dégager d’une situation délicate. Quant aux fusillades, elles ont gagné en intensité avec un système de duck & cover nettement plus maîtrisé que par le passé.

En vrai, Naughty Dog transcende la recette Uncharted qui mélange habilement escalade, exploration, gunfights et énigmes, auxquels viennent s’ajouter des séquences en Jeep aussi jouissives que mémorables. Plus posé et moins hystérique dans le rythme, Uncharted 4 prend le temps de nous raconter les dernières aventures de Nathan Drake avec une maîtrise parfaite de la narration. Notre aventurier nous quitte alors qu’il n’a jamais été aussi brillant et au top de sa forme, un peu comme un sportif qui prend sa retraite après avoir fait le Grand Chelem. C’est ça aussi la marque, non pas des grands, mais des légendes. CQFD.


Les plus
  • LE PLUS BEAU JEU DU MONDE !
  • Le gameplay riche et varié
  • Des niveaux plus ouverts
  • Des décors MA-JES-TU-EUX !
  • La qualité de l’écriture
  • Le sens de la narration et de la mise en scène
  • Les persos qui se parlent en permanence
  • Un level design exemplaire
  • Plus sérieux, moins Pierre Richard
  • Certaines séquences déjà anthologiques
  • Toute la partie à Madagascar est juste incroyable
  • Des détails, partout, pour tout !
  • Le rendu volumétrique de la végétation
  • Aucune différence entre cinématique et gameplay
  • Enfin un jeu qui n’a subi AUCUN downgrade graphique
  • Un jeu d’acteur exceptionnel
  • La VF n’est pas dégueu non plus
  • Tous les persos sont ultra charismatiques, surtout Rafe
  • On a mis 16h pour finir la campagne solo
  • L’épilogue quoi
  • Multi carré et ultra efficace
  • Il y a du Last of Us dans ce jeu
  • Elena, je t’aime
Les moins
  • La fin du jeu va effectivement diviser les gens
  • Peut-être un peu trop d’escalade
  • La mer, moins belle que celle de GTA 5
  • Le dernier Uncharted, il paraît…


Le Test
S’il y a bien un titre que les joueurs attendent depuis l’avènement de la PS4, c’est Uncharted 4 : A Thief’s End. La trilogie développée par Naughty Dog sur PS3 a rapidement acquis ses lettres de noblesse, depuis un certain Uncharted 2 précisément, reconnu par tous comme étant le meilleur épisode grâce à son enchaînement de scènes aussi cultes qu’anthologiques. Et puis, il y a eu The Last of Us en 2013 qui a prouvé aux yeux du monde entier que le studio de Christophe Balestra fait désormais partie de ces quelques happy-fews qui sont capables de transcender ce média merveilleux qu’est le jeu vidéo. C’est d’ailleurs à cette équipe qu’a été confié le développement d’Uncharted 4, débuté il y a quatre ans, avec à sa tête le talentueux Neil Druckmann. Sa présence en tant que scénariste et réalisateur du jeu va permettre à la série d’entrer dans une nouvelle ère, celle de la maturité, propulsant Uncharted 4 au rang de chef d’œuvre absolu. On vous raconte pourquoi.

Uncharted 4 : A Thief s EndCela fait maintenant presque 10 ans que Nathan Drake chasse les trésors perdus aux quatre coins du monde. De ses premiers pas en 2007 où personne ne l’attendait à ses dernières péripéties en 2011 dans le désert de Rub Al-Khali, notre aventurier un peu gaffeur a décidé de prendre un peu de recul en mettant de côté son obsession pour les antiquités. Plusieurs années se sont écoulées et c’est un Nathan Drake vieillissant, plus posé et surtout plus sage que nous découvrons dans Uncharted 4. Désormais marié à Elena Fisher (la journaliste blonde qui l’accompagne dans ses pérégrinations depuis le premier Uncharted), notre héros coule des jours heureux dans sa chouette demeure, tout en travaillant pour Jameson Marine, une modeste entreprise de récupération de déchets marins. Mais cette retraite anticipée va évidemment durer qu’un temps, le retour d’outre-tombe de son grand frère Samuel va l’obliger à repartir sur les traces d’Henry Avery, un célèbre pirate du XVIIème siècle qui serait parti avec un trésor inestimable après avoir fondé Libertalia, la célèbre colonie de pirates qui aurait élu domicile sur les côtes de Madagascar. Cette légende, bien connue des Malgaches, est donc le point de départ des nouvelles aventures de Nathan Drake auxquelles Naughty Dog a eu la bonne idée de greffer les exploits du Capitaine Avery pour rendre la storyline encore plus épique. Mais repartir à l’aventure aux côtés de son frangin sera aussi l’occasion pour Nate de nous révéler des parties méconnues de son histoire. Nous n’irons évidemment pas plus loin dans le détail du scénario pour vous éviter tout spoil et vous laisser la surprise intacte, mais sachez qu’avec Uncharted 4, Naughty Dog a encore franchi un cap en termes de narration, et l’arrivée de Neil Druckmann à l’écriture et à la réalisation du jeu y est évidemment pour quelque chose.

TOUTES LES BONNES CHOSES ONT UNE FIN

Uncharted 4 : A Thief s EndCelui qui s’est fait connaître du grand public grâce à son exceptionnel travail sur The Last of Us nous fait étal une fois encore de son grand savoir-faire. Si le joueur a toujours voyagé avec plaisir aux côtés de Drake dans ses différentes chasses aux trésors, la série Uncharted est surtout reconnue et attendue pour ses graphismes et sa mise en scène, digne des plus grands blockbusters de Hollywood. Mais pour Neil Druckmann, le scénario d’Uncharted 4 ne pouvait pas seulement être relayé au second plan, d’autant qu’il s’agit là des derniers exploits de notre Indiana Jones du jeu vidéo, Naughty Dog ayant visiblement envie de tourner la page et de passer à autre chose. C’est d’ailleurs autour de ce nouvel axe qu’Uncharted 4 a été bâti, avec cette envie évidente qu’on se souvienne aussi de Nate pour son histoire. Aussi, pour que celle-ci soit la plus mémorable possible, un important travail dans l’écriture des différents personnages a été lancé. Nathan Drake bien sûr, avec un caractère et un comportement qui a bien changé depuis ses débuts. On ne connaît pas vraiment son âge, mais le bonhomme approche certainement la quarantaine dans cet opus. Par conséquent, cela signifie que Victor Sullivan, AKA Sully, flirte avec les 70 balais facile, ce qui explique que ce dernier ne soit plus aussi actif qu’avant. Le mentor de Nathan est donc remplacé au pied levé par Samuel que le joueur va apprendre à connaître au fil du jeu. De sa disparition aux retrouvailles 15 ans plus tard, tout est fait pour qu’on puisse découvrir notre aventurier différemment. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si aujourd’hui, Nate est marié avec Elena, personnage OSEF des précédents Uncharted, qui a tellement gagné en charme et en intensité qu’on est obligé de tomber amoureux d’elle aujourd’hui.

 

MONSTRE GRAPHIQUE


Uncharted 4 : A Thief s EndMais la touche Neil Druckmann ne se limite pas seulement à des personnages plus profonds et à une histoire plus mature, c’est aussi un certain sens de la mise en scène et du rythme. Contrairement aux précédents Uncharted, ce quatrième épisode ne cherche pas à faire de l’action-porn à tout prix en enchaînant les scènes d’action maboules jusqu’à l’écœurement. Druckmann préfère prendre le temps de raconter des choses, quitte parfois à casser le rythme et revenir à des choses plus essentielles, en mettant en exergue par exemple des passages d’exploration pure et dure. Si Uncharted 4 pousse autant à la découverte, c’est aussi pour qu’on puisse mesurer le gap graphique qui a été franchi depuis les épisodes sur PS3. Avec Uncharted 4, Naughty Dog est reparti de zéro, from scratch comme disent nos voisins anglophones. Nouveau moteur maison, il fallait bien ça pour faire honneur aux capacités techniques offertes par la nouvelle console de Sony. C’est peut-être leur premier jeu PS4, mais avec Uncharted 4, le studio californien prouve une fois encore combien il maîtrise les outils qui leur sont donnés pour donner vie à cette aventure majestueuse. Visuellement, c’est d’une beauté insolente et Uncharted 4 met tout simplement n’importe quel jeu à l’amende, easy, les doigts dans le nez. A l’image des volets précédents, le jeu est une invitation au voyage et nous fera aussi bien découvrir les geôles d’une prison à Panama, le relief enneigé de l’Ecosse, les grottes lugubres menant à Libertalia que les eaux turquoises qui entourent les îlots de Madagascar. La variété de ces environnements permet d’en prendre plein les yeux, mais surtout de nous proposer différentes atmosphères. Un simple changement climatique peut d’ailleurs nous transporter complètement ailleurs, un peu comme cette tempête qui se lève subitement sur les rivages de Madagascar alors que Nathan et son frère sont à la recherche du bateau perdu de Henry Avery.
 

Mais Uncharted 4 n’est pas seulement un monstre graphique, c’est aussi un jeu qui regorge de détails, souvent subtiles, qu’on ne verra peut-être pas au premier run, et qui a pourtant tellement de choses à offrir.


Uncharted 4 : A Thief s EndMais Uncharted 4 n’est pas seulement un monstre graphique, c’est aussi un jeu qui regorge de détails, souvent subtiles, qu’on ne verra peut-être pas au premier run, et qui a pourtant tellement de choses à offrir. La gadoue qui vient se coller au fur et à mesure sur les pneus de la Jeep, les pierres qui continuent de rouler et de tomber après le passage de Nate via une glissade, la coiffure de ce dernier qui change après être passé dans l’eau, des papillons survolant un champ de fleurs, des insectes stagnant sous les feuilles d’un arbre, Drake chassant les moustiques autour de son visage lorsqu’il évolue dans la jungle de Madagascar, ou bien s’essuyant le pantalon lorsque ce dernier est un peu trop sale, ce sens du détail inné est présent partout dans le jeu, et participe encore plus à l’immersion du joueur. Depuis la version PS4 et Xbox One de GTA 5, on n’avait pas été aussi bluffé visuellement, c’est dire à quel point Naughty Dog a placé la barre très haut. Mais cette beauté manifeste ne s’arrête pas uniquement aux décors, les personnages jouissent également d’un rendu exceptionnel. Naughty Dog l’a martelé ces dernières années, mais le nombre de polygones dont sont composés les personnages a littéralement doublé depuis The Last of Us. Non seulement c’est vrai, mais en plus, eux aussi regorgent de détails qu’on peut contempler à n’importe quel moment en rapprochant la caméra. Grain de peau, rides, gouttes de sueur qui perlent sur le front, veines apparentes (Laurely et ses nervures apprécieront), pilosité, là encore, tout se joue sur le détail et c’est d’une incroyable justesse. En fait, ce qui est rassurant, c’est qu’Uncharted 4 est aussi beau que les démos que Naughty Dog nous a faites lors des différents salons et autres événements tels que l’E3, la Paris Games Week ou bien encore le PlayStation Experience. C’est triste à dire, mais c’est bien l’une des rares fois qu’un jeu ne subit aucun downgrade graphique. C’est même plutôt l’inverse, on ne s’attendait pas à obtenir un résultat aussi grandiose. A ce titre, pour tout le travail qui a été abattu, Naughty Dog mérite une standing ovation.


L'HÉRITAGE THE LAST OF US


Uncharted 4 : A Thief s EndOn parlait de contemplation tout à l’heure, c’est bien la première fois que le joueur peut prendre son temps pour apprécier tout ce qui l’entoure. Car Uncharted 4 est aussi une ode à l’exploration, grâce notamment à l’apparition de niveaux bien plus ouverts, comme c’est le cas avec ce fameux passage en Jeep où le joueur est totalement libre de ses actions, avec la possibilité de faire descendre Drake de son véhicule à n’importe quel moment. Attention, on reste loin d’un jeu open world à la GTA (et ce n’est clairement pas le but), mais pouvoir sortir des niveaux très scriptés auxquels la série nous a toujours habitué confère à cet épisode une nouvelle dynamique. On aurait alors pu penser que l’intégralité du jeu a été bâtie sur cette plus grande ouverture dans les niveaux, mais en réalité, il s’agit uniquement d’une poignée de chapitres. Et quand bien même la guideline d’Uncharted 4 est au final assez proche de ses prédécesseurs dans sa structure (heureusement, car certains joueurs auraient hurlé au scandale de ne pas retrouver l’ADN de la série), le jeu a considérablement gagné en intérêt, profondeur, et surtout durée de vie. Celle-ci a quasiment doublé puisque nous avons mis un peu près de 16 heures pour aller au bout de l’aventure, quand on en mettait 7/8h pour finir la campagne solo d’Uncharted 3. Il y a plus de chapitres (24), mais c’est surtout le fait d’avoir certains niveaux plus grands, plus ouverts, appelant à l’exploration qui permet au jeu d’être plus long.

Tout cela a d’ailleurs un impact réel sur le gameplay, et là aussi, Naughty Dog a fait évoluer la recette de manière significative. Dans les missions plus ouvertes, la façon d’appréhender une situation est désormais multiple.


Uncharted 4 : A Thief s EndTout cela a d’ailleurs un impact réel sur le gameplay, et là aussi, Naughty Dog a fait évoluer la recette de manière significative. Dans les missions plus ouvertes, la façon d’appréhender une situation est désormais multiple. On peut bien entendu utiliser la manière forte, en faisant parler les poings et la poudre, mais il est tout à fait possible de jouer les Sam Fisher en éliminant les ennemis un à un sans jamais déclencher l’alerte générale. Terminé le temps où Naughty Dog nous imposait un style de jeu en fonction de la mission proposée, Uncharted 4 s’est fortement inspiré de The Last of Us en laissant le libre arbitre au joueur d’éliminer les ennemis comme il l’entend. C’est d’ailleurs là qu’on réalise le travail exemplaire qui a été fait sur le level design, toujours juste et cohérent avec l’environnement. Entre les hautes herbes (ou les grosses plantes), les murets, les murs à escalader, les points d’accroche pour lancer son grappin, tout a été pensé pour offrir au joueur un large champ d’action, en le poussant systématiquement à varier ses approches. L’arrivée du grappin dans le jeu est aussi une composante à prendre en compte, puisqu’il ne sert pas uniquement à traverser des ravins, mais aussi à éliminer les ennemis de manière spectaculaire par les voies aériennes. Les gunfights, qui ont toujours été un peu l’élément faiblard des jeux Uncharted, ont eux aussi gagné en intensité grâce à un système de couverture qui fonctionne parfaitement et des sensations de tirs assez grisantes. Mais en vrai, ce sont les combats au corps-à-corps qui jouissent d’un véritable travail de refonte, avec un sens incroyable de la mise en scène. Ici, il n’est plus question de balancer des mandales de manière quelconques, chaque coup de poing est scénarisé avec une I.A. capable de se défendre et du coup de renverser la situation. On peut parfaitement se débrouiller tout seul en tapotant sur Triangle ou attendre l’intervention d’un allié (Sam, Sully ou bien encore Elena) qui viendra en aide dès qu’il en aura l’occasion. C’est impressionnant de réalisme, d’autant que ces combats prennent en compte l’environnement alentour, avec une interaction parfois insoupçonnée. Mais là où Naughty Dog est allé encore plus loin, c’est en intégrant des passages complets de duels focalisés entre deux protagonistes. Il y a par exemple cette bagarre au début de la mission dans la prison de Panama où Nate se bat contre un autre détenu dans la cour, ou bien encore un affrontement inattendu avec Nadine Ross, la nouvelle antagoniste du jeu. Mais on ne vous en dit pas plus, car le résultat en vaut la chandelle.

TU VAS NOUS MANQUER NATE...


Uncharted 4 : A Thief s EndLa liste des qualités autour d’Uncharted 4 pourrait s’arrêter là, mais ça serait sous-estimer le savoir-faire de Naughty Dog, qui n’a pas son pareil pour mettre en valeur ses acteurs. Si Nathan Drake, Sully, Samuel et Elena sont aussi attachants, c’est aussi grâce aux acteurs qui les incarnent. Nolan North et Troy Baker portent bien évidemment le jeu sur leurs épaules, mais les autres ne sont pas pourtant relégués au rang de faire-valoir, bien au contraire. On l’a déjà évoqué, mais Elena n’a jamais été aussi intéressante et attendrissante, tandis que Rafe Adler et Nadine Ross, les deux méchants de cette histoire, n’ont jamais été aussi hypnotisants. On souhaite d’ailleurs tirer notre chapeau à l’interprétation de Rafe, qui est de loin le bad guy le plus charismatique et cynique de l’univers Uncharted. A ce casting parfait se mêlent également des dialogues aussi exquis qu’amusants, qui ne s’arrêtent pas seulement aux cinématiques (réalisées à partir du moteur du jeu ceci dit en passant, faisant ainsi disparaître toute barrière entre les deux), puisque les personnages continuent d’être bavards même en jeu. Non seulement ils se donnent la réplique, mais le moteur de dialogues est capable de s’adapter en temps réel aux actions de Nathan. Les blagues et les punchlines fusent, avec une précision dans l’action du moment que ça force le respect. Comme dans GTA 5, ça jacte en permanence et les écouter permet aussi de dénicher quelques anecdotes croustillantes entre eux. Du pur bonheur.

 Si Nathan Drake, Sully, Samuel et Elena sont aussi attachants, c’est aussi grâce aux acteurs qui les incarnent. Nolan North et Troy Baker portent bien évidemment le jeu sur leurs épaules, mais les autres ne sont pas pourtant relégués au rang de faire-valoir, bien au contraire.


Uncharted 4 : A Thief s EndQuoi qu’il en soit, Uncharted 4 propose son lot de séquences anthologiques qui resteront, il est certain, dans les mémoires. Toute la séquence à Madagascar est d’ailleurs un bijou d’immersion, de mise en scène, d’action effrénée et de baffe graphique où le jeu passe de la découverte d’un marché (où la population locale parle français), à une séquence de fusillade à laquelle se mêle une course-poursuite en Jeep où Drake est traîné dans la boue derrière un camion avec son grappin. Une démo qui avait d’ailleurs fait sensation à l’E3 2015. Mais ce qui est surtout appréciable dans Uncharted 4, c’est que les développeurs ne cherchent plus à faire du sensationnel à tout prix, en misant sur la surenchère d’actions comme c’était le cas avec Uncharted 2. Comme on l’a déjà écrit, le rythme est plus posé, mieux maîtrisé dirons-nous même, donnant un sens véritable et justifié à ce qui se passe à l’écran. Naughty Dog n’est plus dans le même état d’esprit qu’en 2009 et le studio n’a plus besoin de prouver aux yeux du monde entier qu’il sait créer du spectacle. L’heure est de mettre en valeur son histoire, la dernière de Drake, pour que ce dernier s’en aille comme il est venu, c’est-à-dire avec les honneurs et sous les applaudissements des joueurs. A ce titre, c’est réussi, même si les dramaturges auraient très certainement imaginé un clap de fin différent.


UN MULTI LUI AUSSI D'UNE GRANDE QUALITÉ
 

Uncharted 4 : A Thief s EndDéjà fort complet et parfaitement équilibré dans son mode solo, Uncharted 4 n’a pas oublié non plus d’ajouter une partie multijoueur, histoire que les joueurs puissent continuer de profiter un peu plus de Nathan Drake une dernière fois. A l’image des précédents volets, le multi est carré et d’une efficacité redoutable. Il y a 4 modes de jeu, allant du simple Team Deathmatch à la Capture de Totems ou de territoires pour un total de 8 maps, s’inspirant bien sûr des lieux découverts dans l’histoire. Ce qui est plutôt cool dans ce multi, c’est de pouvoir incarner les différents protagonistes du jeu, de Nathan à Rafe, en passant par Sam, Rafe ou bien encore Nadine. Mieux, il est aussi possible de retrouver des anciennes figures bien connues comme Katherine Marlowe, la méchante de l’épisode 3. Mais le multi a aussi profité de ces 4 années de développement pour évoluer dans le bon sens, notamment grâce à l’introduction d’une monnaie purement virtuelle, permettant d’acheter des bonus pour améliorer ses compétences en jeu. En gros, chaque joueur dispose de bonus et de pouvoirs spécifiques qu’on peut utiliser moyennant quelques pièces d’or et selon aussi la classe qui a été sélectionnée. Il y a des strikers qui viennent en aide (un sniper ou un tank équipé d’une gatling), ou alors, il est possible de profiter de pouvoirs mystiques comme la possibilité de se déplacer comme l’éclair, ou d’invoquer la Colère de l’El Dorado, un totem aztèque capable de balancer des boules de feu téléguidée. Bref, vous l’aurez compris, le multi est loin d’être un gimmick balancé à l’arrache, il a su profiter des expériences passées pour lui aussi se renouveler avec brio.


 


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