Test UFC Undisputed 3 sur X360

Ah, l’UFC, ses combattants virils et bodybuildés, ses joutes épiques et sanglantes, sa brutalité hors norme : ça nous avait manqué. Après un Supremacy MMA passablement raté et un EA Sports MMA qui se présente comme une alternative crédible, UFC Undisputed 3 doit confirmer sa suprématie sur la simulation de mixed martial arts. Dans ces conditions, on découvre sans grande surprise que Yuke’s Co. Yuke’s Co. a joué sur  les qualités de sa série, en apportant de petites nouveautés à sa panoplie déjà très complète de champion. On retrouve donc ce qui a fait la force d’Undisputed, à savoir son système de combat pointu, sa réalisation efficace et son contenu officiel et exhaustif. On aura le choix parmi 130 fighters professionnels, tous licenciés de l’UFC, dont des stars très attendues comme Anderson Silva ou Chuck Liddell. Si on y ajoute la présence de tous les sponsors et tenues officiels, on obtient un contenu énorme, encore enrichi par la présence du PRIDE, qui est la grosse nouveauté de ce troisième Undisputed. Mais alors le PRIDE, kézaco ? Il s’agit d’une ligue absorbée par l’UFC, dont les règles de combat et d’organisation diffèrent par certains points. Les affrontements ont lieu sur un ring et non dans la traditionnelle cage, le premier round dure 10 minutes et non 5, et surtout les coups de pied et les coups de genou sur un combattant à terre sont autorisés ! Violence des impacts garantie donc, même si les coups de coude sont interdits (ce qui est assez surprenant). Le PRIDE n’apporte donc pas seulement son panel de fighters spécifiques, il offre aussi une certaine forme de renouvellement au gameplay. En effet, le ring est plus petit que l’Octogon et donne moins de marge de manœuvre ; il est donc plus difficile de maintenir son adversaire à distance quand on est mal en point. Par ailleurs, passer au sol est beaucoup plus dangereux qu’en UFC, avec la présence des fameux penalty kicks. Pourquoi penalty ? Remplacez le ballon par la tête d’un pauvre malandrin, vous comprendrez.

Du sang, de la sueur et des soumissions

Toutefois, le système de combat reste globalement identique à celui d’Undisputed 2010. Et qui dit identique dit terriblement technique. Si la profusion de commandes pourra en rebuter quelques-uns, l’essentiel s’avère finalement assez facile à mémoriser et on devient rapidement efficace après un (long) passage par le didacticiel. D’autant que les développeurs de Yuke’s Co. ont fait un pas vers les non-initiés, en proposant un système de commandes qui simplifie notamment les transitions au sol, sans doute le point le moins accessible du jeu. Pourvu qu’il persévère quelques heures, le néophyte découvrira un gameplay extrêmement riche et prendra plaisir à déglinguer la tête de son adversaire avec une très large variété de tatanes. Le réalisme étant toujours l’idée maîtresse, l’état de forme des combattants se détériore avec le temps et votre personnage s’essoufflera si vous enchaînez les coups en mode Dragon Ball. La réalisation est également là pour souligner cet aspect simulation puisque les arcades s’ouvrent et les pommettes éclatent. C’est probablement un des seuls jeux dans lequel on peut kiffer de voir la sueur perler sur des torses velus et le sang couler à flots sur le sol. Dommage que les blessures ne soient vraiment visibles qu’au niveau facial, mais cela traduit aussi un des travers du jeu qui veut que les coups portés à la tête soient finalement les seuls qui soient réellement dangereux. On regrettera l’absence d’efficacité des coups à l’abdomen ou au foie, qui sont pourtant des frappes mortelles si elles sont bien exécutées. Le seul vrai point négatif côté gameplay s’avère finalement être les soumissions, qui se règlent désormais par l’intermédiaire d’un mini-jeu du "chat et de la souris" qu’on ne peut quasiment pas remporter à partir d’un certain niveau de difficulté. Perdre son combat à cause d’un mini-jeu mal calibré, alors que son adversaire pisse le sang par tous les orifices, c’est agaçant et je pèse mes mots.

Si la profusion de commandes pourra en rebuter quelques-uns, l’essentiel s’avère finalement assez facile à mémoriser et on devient rapidement efficace après un (long) passage par le didacticiel."

Une fois le concept maîtrisé, le mode "Carrière" s’offre à vous. Même s’il est possible de jouer avec un professionnel, le vrai challenge réside dans la création de son propre personnage. L’éditeur est d’une exhaustivité rare et permet de se modeler un avatar au rendu vraiment très proche d’un fighter original. Toutefois, monter son petit protégé sur le toit du monde ne sera pas aussi simple. La progression se fait en choisissant d’organiser différents combats. Avant chaque event, le joueur a la possibilité d’effectuer un nombre d’actions déterminé. L’entraînement améliore les compétences et attributs, les académies permettent d’apprendre et améliorer de nouveaux coups et la conception d’une stratégie donne un avantage temporaire dans un domaine précis pour le combat à venir. Malheureusement, les statistiques prennent une place un peu trop importante dans la résolution d’un combat, et il est rare de retourner un adversaire plus fort que soi sur le papier. Ainsi, il faudra atteindre des paliers d’évolution dans ses compétences pour pouvoir remporter des matchs d’un niveau correspondant. Inutile d’espérer glaner ne serait-ce qu’une victoire en UFC sans avoir atteint 80 dans les principales compétences, et cela même en réalisant une excellente performance. Le challenge reste tout de même intéressant sur le long terme ; prendre sa revanche sur un adversaire après avoir étudié son style est assez gratifiant. Cependant, ceux qui chercheraient du fun immédiat trouveront aussi ce qu’ils cherchent dans cet Undisputed 3, avec les traditionnels matchs d’exhibition, les tournois, et les joutes en ligne. Le mode Ultimate Fight propose quant à lui de revivre de célèbres combats dans l’histoire de l’UFC, en accomplissant ou non certains objectifs.