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Si UFC Personal Trainer avait tout pour plaire sur le papier, ce n’est plus le cas une fois que l’on se retrouve face à ses kilos et ses poignées d’amour. Le titre d’Heavy Iron Studios fait réellement transpirer avec ses quelque 70 exercices, mais la reconnaissance de mouvements bancale avec Kinect détruit tout l’intérêt du titre, si bien que le programme de remise en forme de THQ se montre peu efficace au final. Et puis avec des coachs aussi laxistes, l’envie de s’entraîner s’envole au bout de quelques séances. Bref, vous l’aurez compris, UFC Personal Trainer est loin d’être le jeu de fitness ultime, un genre où Wii Fit Plus fait figure de référence mine de rien.
- Fait transpirer
- Plus de 70 exercices
- Reconnaissance de mouvements défaillante
- Pas bien beau
- Les consignes en anglais
- Des coachs trop laxistes
- Répétitif à la longue
- Pas très motivant
Les programmes de remise en forme ont tendance à se populariser sur consoles, et c'est maintenant au tour d'UFC Personal Trainer - qui n'est donc pas un jeu de baston comme on pourrait le croire - de pointer le bout de son nez sur Xbox 360. Et même s'il est sans doute déjà trop tard pour songer à se sculpter un corps de rêve, dans l'optique d'aller fracturer des rétines sur les plages de Lanzarote, bouger un peu devant l'écran du salon n'a jamais fait de mal à personne. Le hic, c'est qu'UFC Personal Trainer ne donne pas vraiment envie de se dépenser.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, UFC Personal Trainer impose quelques formalités administratives telles que l'âge, la taille et le poids du joueur. Pour situer sa condition physique et déterminer le niveau de difficulté des exercices, le sportif doit ensuite participer à une série de tests qui font déjà couler la première goutte de sueur ; ce n'est pas une blague. Sur ce point-là, UFC Personal Trainer est beaucoup plus éprouvant que Wii Fit ou EA Sports Active, ce qui ravira sans doute les fans du genre. Se briser les abdos ou faire le maximum de pompes en une minute en guise d'échauffement, ça calme. Ce n'est qu'une fois cette mise en bouche terminée qu'il est possible d'accéder à l'ensemble des exercices contenus dans UFC Personal Trainer, qui en totalise plus de 70. Naturellement, tous n'abordent pas les mêmes thèmes, et si certains se focalisent sur l'endurance et la perte de poids, d'autres sollicitent la vitesse du joueur, ou bien encore sa force. A l'instar des autres jeux de fitness, il est possible de suivre un programme s'étalant sur 30 ou 60 jours, avec différentes courbes qui permettent de mesurer les progrès accomplis au fil des efforts fournis. Que ceux qui craignent les courbatures se rassurent, au moins deux jours de repos sont accordés par semaine, ce qui n'est pas de trop lorsque l'on sait que chaque séance peut durer jusqu'à une vingtaine d'exercices. Les sportifs qui ne souhaitent pas nécessairement se lancer dans un programme de deux mois, ont la possibilité d'opter pour des séances prédéfinies par des pointures du sport de combat (Javier Mandez, Mark DellaGrotte et Greg Jackson) qui proposent des entraînements correspondant à leur discipline de prédilection.
Si UFC Personal Trainer répond présent en termes de contenu, la reconnaissance de mouvements est totalement à la ramasse."
Les séances personnalisées sont aussi de la partie, et il suffit de piocher dans les exercices de son choix pour se constituer un programme sur mesure. Si UFC Personal Trainer répond présent en termes de contenu, la reconnaissance de mouvements est totalement à la ramasse. Un véritable massacre qui réduit considérablement l'intérêt du jeu. En effet, lorsque l'on effectue 30 abdos et que Kinect n'en détecte qu'une quinzaine, il y a de quoi s'agacer. Même les mouvements de base ont du mal à être reconnus correctement par la caméra de la Xbox 360, au point d'obliger le joueur à les exécuter en décomposant le mouvement de manière exagérée. Kinect est également à la rue lorsqu'il s'agit de s'entraîner sur un sac de frappe : lever la main suffit pour placer un crocher. Dans ces conditions, parler de fitness semble complètement fantaisiste, d'autant que toutes ces imprécisions faussent le nombre de calories brûlées. Autre élément qui limite l'immersion dans UFC Personal Trainer : les conseils des coachs sont en anglais. Un détail quand on est amoureux de la langue de Shakespeare, mais il faut quand même reconnaître qu'il est beaucoup plus simple de suivre les recommandations de son entraîneur, sans avoir besoin de lire les sous-titres en français. Enfin, en ce qui concerne la réalisation d'UFC Personal Trainer, les développeurs d'Heavy Iron Studios auraient pu apporter un peu plus de soin aux différents décors, bien que l'essentiel ne soit pas là. Mais quand on parle de motivation, tous les moyens sont bons.