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Test Shogun 2 Total War sur PC

Test Shogun 2 Total War
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La Note
note Total War : Shogun 2 18 20

Nettement moins buggé que ses prédécesseurs, encore plus riche, et toujours aussi passionnant, Total War : Shogun 2 a vraiment tout pour plaire. En fait, il s'agit tout simplement du meilleur épisode de la saga Total War. Les habitués peuvent donc se le procurer les yeux fermés, tandis que les novices trouveront en lui le meilleur moyen de découvrir le gameplay si particulier de la série. Stratégique et profond, aussi appréciable en solo qu'en multi, très joliment réalisé... voilà un titre qui force l'admiration et nous rappelle que les suites et les remakes ont parfois du bon.


Les plus
  • Plus riche que jamais
  • Plus beau que jamais
  • Période historique intéressante
  • Pas de gros bugs
Les moins
  • Peut sembler complexe
  • Demande un bon PC


Le Test

Pour la majorité des êtres humains normalement constitués, le nom de Sega évoque irrémédiablement un hérisson bleu survolté. Mais il existe une tribu d'irréductibles joueurs PC qui associent ce nom à des batailles épiques, généralement médiévales ou antiques, ainsi qu'à des conquêtes de territoires de nature politique, diplomatique ou encore économique. La série Total War est responsable de cet état de fait. Et avec la sortie de Total war : Shogun 2, cela ne risque pas de s'arranger, car cet épisode est tout simplement exceptionnel !


Il y a un peu plus de dix ans sortait Shogun : Total War, premier titre développé par The Creative Assembly. Depuis, le studio a décliné de nombreuses fois sa recette fétiche, mêlant stratégie temps réel et stratégie au tour par tour, sans jamais offrir de véritable suite à l'épisode fondateur. Cette lacune est aujourd'hui réparée, et l'on ne peut que s'en féliciter. Le XVIIIème siècle, la Rome antique et le Moyen-Age occidental sont des époques qui ne manquent certes pas d'intérêt, mais le Japon médiéval a le mérite d'être beaucoup moins souvent traité dans l'univers des jeux vidéo. Et dans le cas présent, cette période présente même un intérêt graphique puisque l'interface n'hésite pas à adopter le style nippon. Ainsi, les différents onglets se déroulent sur du parchemin, tandis que les icônes des unités sont représentées à la manière des fameuses estampes japonaises. Le souci du détail a été poussé loin, puisque même le cercle de sélection des bâtiments ou des unités prend la forme d'un trait de pinceau de calligraphie. Bref, on est tout de suite mis dans l'ambiance et il est impossible de confondre ce Total War avec les autres. Naturellement, le fond reste globalement le même. Il s'agit toujours d'étendre au maximum son territoire sur une carte gérée au tour par tour, et de prendre les commandes de bataillons gigantesques dans les combats en temps réel inhérents aux inévitables rencontres entre les armées ennemies. La recette est toujours aussi efficace et bien équilibrée. Chaque pan du jeu est intéressant, et l'on aurait bien tort d'abuser de la fonction de résolution automatique des combats. Rien ne vaut une victoire arrachée à la sueur de son front, grâce à un placement judicieux des différents groupes d'unités, et une utilisation pertinente de leurs capacités spéciales. Et ce, aussi bien sur terre, sur mer que lors des attaques de châteaux.

Nippon, ni mauvais, juste excellent !

Dans le premier cas, étudier correctement les reliefs du terrain, garder en permanence un œil sur le moral et la fatigue des troupes, et utiliser au mieux les différentes formations (aux noms poétiques de "dragon couché", "guerre du tigre" ou encore "oies en vol") sont autant de points-clés pour remporter la victoire. Dans le second, il faut prendre garde aux abordages (ou bien les provoquer si l'on a l'avantage du nombre), ne pas hésiter à utiliser des flèches enflammées pour mieux mettre à mal les navires en bois adverses, et éventuellement réquisitionner et réparer les vaisseaux vaincus. Quant aux attaques de châteaux, elles s'articulent beaucoup, mais pas uniquement, autour du concept de capture. Quelques bâtiments-clés indépendants sont ainsi répartis sur la map, et il suffit d'en prendre le contrôle pour obtenir des bonus conséquents (ravitaillement de munitions, augmentation de moral...). Le château en lui-même est muni de tours défensives qui peuvent faire de gros dégâts dans vos troupes. Il est naturellement possible de les détruire, notamment à l'aide de canons ou catapultes, mais il est encore plus intéressant de les capturer afin qu'elles se retournent contre leurs anciens propriétaires. Tout aussi stratégique, la partie au tour par tour permet d'enrôler des généraux, à choisir parmi l'arbre généalogique de la famille actuellement contrôlée. Chacun des neuf clans avec lesquels il est possible de démarrer une nouvelle campagne possède bien entendu ses spécificités, il faut donc savoir en tenir compte afin de maximiser ses chances de victoire. De plus, l'arbre de talents nommé "Maîtrise des Arts" offre deux voies de développement différentes : celle du Bushido, dédiée au combat, et celle du Chi, portée sur l'économie et la politique. Car les batailles ne font pas tout, et il est tout à fait envisageable d'étendre son influence à l'aide des différentes menus de diplomatie et finances.

Le souci du détail a été poussé loin, puisque même le cercle de sélection des bâtiments ou des unités prend la forme d'un trait de pinceau de calligraphie. Bref, on est tout de suite mis dans l'ambiance et il est impossible de confondre ce Total War avec les autres."

Si tous ces concepts s'avèrent extrêmement plaisants en solo, ils font également mouche en multi. On peut ainsi disputer une simple bataille en ligne, ou bien effectuer toute une campagne à deux. Dans ce cas, le choix est laissé aux joueurs entre l'affrontement direct ou la coopération contre l'intelligence artificielle. Mais surtout, le jeu se dote d'un mode "Conquête de l'avatar" dans lequel chaque joueur développe un alter ego virtuel, à personnaliser avec des vassaux, compétences, armures et autres emblèmes, que l'on débloque au fil des victoires remportées lors des parties en ligne. Il est encore un peu tôt pour affirmer de manière péremptoire que cette option rencontrera un franc succès, mais les MMO et les FPS l'ont déjà démontré par le passé : un soupçon de persistance et quelques points d'expérience aident fortement à motiver les joueurs. Il y a donc fort à parier que de nombreuses parties en ligne soient disputées pendant des mois et des mois, voire quelques années. Cerise japonaise sur le gâteau : tout cela se déroule dans un environnement technique quasiment irréprochable. Il faut certes un PC puissant pour pouvoir afficher les batailles en temps réel dans toute leur splendeur (après tout, les unités se comptent parfois par milliers) mais le jeu nous arrive dans un état de finition quasiment irréprochable. Contrairement aux épisodes précédents qui multipliaient les bugs plus ou moins gênants (jusque dans le déroulement des didacticiels, c'est dire...), celui-ci ne souffre d'aucun défaut majeur. En tous points, Total War : Shogun 2 se montre donc séduisant et passionnant. A moins d'être allergique au concept même de stratégie, il n'y a donc aucune raison de s'en passer.





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