Test Top Spin 4 : c'est le meilleur jeu de tennis de tous les temps ! sur X360
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- Fédérateur
- L'animation des joueurs incroyable
- Un gameplay de folie
- Accessible, enfin !
- L'environnement sonore
- Le mode "Carrière" addictif
- Ca respire le tennis
- Une marge de progression énorme
- La science du timing
- Le système de coachs
- Authentique
- Des moments mémorables à la rédaction
- Exigeant à la volée
- Exigeant pour les amortis, aussi
- Réalisation perfectible, surtout Roland Garros
- Temps de chargement nombreux
- Les doubles anecdotiques
- Rafael Nadal au-dessus des autres
Généralement, lorsqu'un jeu fait quitter tard le boulot et contraint, du coup, à imaginer une excuse valable pour justifier son retard auprès de madame, c'est mauvais signe. Enfin, tout dépend de quel coté on se place. 2K Czech peut être fier de son travail en tout cas, parce que Top Spin 4 représente surtout une totale remise en question de la série, souvent applaudie pour son réalisme, mais tellement décriée pour sa prise en main exigeante. C'était le cas pour Top Spin 3 d'ailleurs, ce qui a poussé les développeurs à repartir d'une feuille blanche, avec la volonté d'offrir un gameplay plus accessible sans pour autant renier les origines de la licence. L'Académie Top Spin et sa quasi trentaine de leçons n'est pas de trop pour se familiariser avec les subtilités du jeu, à commencer par les coups précis et les coups puissants. Maintenir le bouton pour décocher une frappe lourde, ou alors le presser brièvement pour placer la balle près des lignes, voilà le dilemme auquel le joueur est soumis en permanence au cours des matches ; sachant que la qualité du coup ne se joue pas là. Car pour accumuler les victoires dans Top Spin 4, c'est la science du timing qui prime.
QUESTION DE TIMING
Plus concrètement, ce qui détermine la puissance ou la précision de la frappe, c'est le moment où l'on relâche le bouton. Ce laps de temps demeure le même, qu'il s'agisse d'une frappe liftée, à plat, slicée, ou même d'un lob. Pour mieux visualiser la chose, les développeurs de 2K Czech ont mis en place des indicateurs : un "trop tôt" ou "trop tard" ramolli nettement le coup, alors qu'un "bon" ou "parfait" permet déjà de faire durer l'échange et gagner en efficacité. Mais pour parvenir à dompter ce fameux timing, il n'y a pas de secret : enchaîner les séances d'entraînement jusqu'à choper le truc. Ce qui est encore plus fin avec Top Spin 4, c'est qu'il y a une différence entre l'exécution parfaite d'un coup de raquette, et le fait qu'il reste dans le court. Autrement dit, en plus de devoir maîtriser le timing, il faut également se placer correctement, sous peine de voir les balles sortir systématiquement du terrain. L'utilisation de RB, conjuguée à celle du stick analogique, est d'une aide précieuse pour ajuster le positionnement du joueur. En parlant du stick justement, il permet non seulement de trouver des angles de malade mental, mais de varier également la longueur de balle selon l'inclinaison. Une frappe qui arrive dans les pieds sera, par exemple, beaucoup plus difficile à renvoyer qu'une balle placée en plein milieu du court. Changer constamment d'effet est aussi un excellent moyen pour faire déjouer l'adversaire, et l'obliger à sortir de son jeu.
QUAND T'ES LONG, T'ES BON !
C'est d'ailleurs la ligne directrice de Top Spin 4, à savoir inciter le joueur à exploiter tous les coups dont dispose son personnage pour remporter le match, même face à un adversaire présumé plus fort. Une philosophie propre aux jeux de combat, et que 2K Czech est incontestablement parvenu à appliquer à sa simulation de tennis. Il existe toujours une solution pour renverser la vapeur, même lorsque l'on est mené 4 jeux à 0 sur un set unique ; Rumi peut en attester d'ailleurs. Jou-is-sif ! Et puis, il ne faut pas non plus oublier la fatigue du joueur, matérialisée par une jauge que l'on peut, là aussi, désactiver pour brouiller les cartes. Naturellement, plus il se déplacera sur le court, plus il s'épuisera au fil des échanges. La force de ses frappes a également un impact sur sa condition physique, et sur les matches en 5 sets que nous avons faits pour les besoins du test, mieux vaut économiser ses forces en s'appuyant sur des balles précises ; surtout avec un joueur faiblard en endurance, tel que Roddick. Même si on ne peut pas qualifier le casting de Top Spin 4 de fabuleux, il y a quand même de quoi faire pour réaliser des grands matches de tennis. Chez les hommes, on peut compter sur les trois premiers mondiaux (Nadal, Federer et Djokovic), mais aussi sur des figures incontournables du circuits ATP telles que Murray, Roddick, Simon ou bien encore Blake.
Chez les femmes, c'est un peu moins fourni, mais l'essentiel a été respecté avec Wozniacki (n°1 mondiale), Safina, Ivanovic, Zvonareva, Serena Williams et Jankovic. Enfin, les légendes du tennis répondent également présent dans Top Spin 4, et c'est un véritable régal de taper dans la balle avec Sampras, Agassi, Borg, Chang, Becker ou Rafter. Bref, avec un gameplay aussi bien ciselé, 25 personnages, c'est à la fois peu et beaucoup. Avec, bien évidemment, quelques-uns qui sortent du lot. Et puisque la comparaison avec les jeux de baston est loin d'être stupide, le god tier de Top Spin 4 s'appelle Rafael Nadal. En plus d'avoir un slice à faire pleurer et un lift qui fait mal aux jambes (surtout en bout de course), le natif de Majorque possède une condition physique hors norme et est capable de faire l'essuie-glace sur le court avec le sourire. La volée est son seul gros point faible, mais sa faculté à décocher des coups de fusil du fond du court le rend quasi imbattable quand on le manie à la perfection. Il risque d'y avoir beaucoup de Nadal sur le Xbox Live et le PlayStation Network ; même à Levallois-Perret. Parmi les top tiers, Roger Federer se démarque alors qu'il n'affiche pas des stats affolantes. Il exécute pourtant ses frappes avec une précision chirurgicale, que ce soit en coup droit ou en revers. Quant à son coup décroisé, c'est tout simplement le plus efficace du jeu. Sampras (un service extraordinaire), Djokovic, Murray, Agassi et Borg suivent derrière, mais on préfère vous laisser les découvrir.
Une philosophie propre aux jeux de combat, et que 2K Czech est incontestablement parvenu à appliquer à sa simulation de tennis.
Bien évidemment, Top Spin 4 offre la possibilité de créer son propre joueur de la tête aux pieds, en vue du mode "Carrière" qui flirte avec l'infini. L'objectif éternel est de devenir n°1 mondial et de le rester, en cumulant avant tout des points d'expérience qui permettent par la suite d'améliorer ses attributs : coup droit, revers, service, volée, puissance, endurance, vitesse, réflexe. Pour éviter de se retrouver avec une armée de cyborgs customisés, 2K Czech a décidé de limiter à 20 le niveau maximal que peut atteindre un joueur. La répartition des points devient alors une question de compromis, en gardant à l'esprit qu'il faut constamment choisir entre trois compartiments de jeu : service-volée, jeu agressif fond de court, jeu défensif fond de court. Pour parfaire son jeu, il est possible de s'adjoindre les services d'un coach de niveau bronze, argent ou or, qui fixera des objectifs à atteindre à l'entraînement ou en pleine compétition, avec à la clé des points bonus pour les attributs, mais aussi et surtout des compétences supplémentaires. Ce qui est fascinant avec les entraîneurs de Top Spin 4, c'est que l'on peut en changer à n'importe quel moment, pour maximiser ses chances de victoire en fonction du tournoi auquel on participe. Pour Dublin (l'équivalent de Wimbledon, faute de licence visiblement), où le rebond de la balle est assez bas, il sera par exemple plus judicieux de peaufiner son jeu à la volée, alors qu'à Roland Garros, la maîtrise des coups en fond de court est vitale.
Ce qui permet de souligner que jamais l'importance de la surface n'a semblé aussi importante, aussi déterminante dans un jeu de tennis ; et un joueur monstrueux sur terre battue ne le sera pas forcément sur gazon ou sur dur. Toujours en ce qui concerne le mode "Carrière", il y a aussi les sponsors qui viennent frapper à la porte lorsque la cote de notre poulain commence à grimper. A l'instar de F1 2010, on aurait aimé avoir le choix d'accepter tel ou tel constrat pour donner une pointe d'interactivité au jeu. Là, la boîte mail se remplit de propositions acceptées d'office. Le jeu en double n'est pas terrible non plus (avec trois potes ou des joueurs contrôlés par l'I.A.), et c'est surtout en simple que l'on prend le plus son pied. Enfin, on ne peut pas boucler ce test de Top Spin 4 sans évoquer l'aspect graphique (compatible avec la 3D stéréoscopique) qui impose une lecture à deux niveaux. Le jeu est loin d'être magnifique, c'est vrai, et la modélisation des joueurs ne laissera pas un souvenir impérissable dans les mémoires. Mais en ce qui concerne l'animation des joueurs, elle est tout bonnement hallucinante. Les développeurs de 2K Czech ont intégré des signature shots/moves qui renforcent indéniablement l'authenticité du titre. Nadal qui lève le genou en serrant le poing, Murray qui montre ses muscles tel un bodybuilder, ou bien encore Djokovic et ses coups de poing sur la poitrine, ça respire le tennis. La gestuelle de chaque joueur a été respectée au millimètre près, que ce soit en mouvement ou à l'arrêt pour recevoir le service. Bref, Top Spin 4 est une véritable oeuvre d'art, c'est dit !