Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Tony Hawk's Proving Ground sur X360

Test Tony Hawk's Proving Ground
La Note
note Tony Hawk's Proving Ground 14 20

Pour ce millésime 2007, on espérait que l’arrivée de Skate. puisse enfin faire bouger l’ami Tony Hawk de son vieux fauteuil moisi, celui-ci se contentant chaque année d’ajouter quelques améliorations ici et là pour faire illusion, mais visiblement notre troubadour des skateparks ne semble - à tort - pas craindre l'arrivée de la concurrence. Si le titre se montre toujours aussi fun à jouer grâce à une approche arcade bien plus accessible que la concurrence, il n’en demeure pas moins que la franchise se repose sur ses acquis. Trop proche de son prédécesseur dans son mode solo, le titre de Neversoft se rattrape du côté du multijoueur, bien plus sympathique cette année. Néanmoins, à ce rythme-là, l’ancien king des skateparks dans la vraie vie le sera aussi sur consoles de salon.


Les plus
  • L'ajout des modes Nail The Grab et Nail The Manual
  • Bon système de progression
  • Multijoueur plus convaincant
  • Un nombre de tricks toujours aussi nombreux
  • Fun à jouer
  • Une BO magnifique
Les moins
  • Trop peu de changements
  • L'ambiance grisâtre générale
  • Absence de scénario


Le Test

Fidèle à ses principes depuis maintenant près de dix ans, Neversoft n’a pas manqué de développer un nouvel épisode des aventures virtuelles de l’ami Tony Hawk, qu’on adore appeler Antoine Faucon chez JeuxActu. Après un premier virage next gen’ mal abordé à cause d’un Tony Hawk’s American Wasteland assez médiocre, la série s’est plutôt bien rattrapée l’année suivante avec Tony Hawk’s Project 8. Reste à savoir maintenant si les nouveautés et autres améliorations seront suffisantes pour succomber à nouveau à l’appel du skatepark cette année encore…


Dans le petit monde du skate virtuel, il existe désormais deux écoles : ceux qui restent fidèles à Tony Hawk, le soutenant dans son approche délirante du skateboard à base de tricks imaginaires, et les autres qui ont désormais rallié la cause d’Electronic Arts, plus enclin à faire de cette discipline une véritable institution dans le jeu vidéo en imitant les faits et gestes des skateurs dans la vraie vie. Difficile donc réellement de comparer les deux franchises qui offrent chacune de leur côté une expérience de jeu unique. Cette année, le terrain de jeu ne se déroule plus à travers de grandes métropoles des Etats-Unis puisque notre Antoine Faucon a décidé de s’arrêter à la côte Est du pays. Est-ce le climat beaucoup moins ensoleillé que celui des côtes californiennes qui offre au jeu un aspect si grisâtre ? Car il faut bien admettre que les graphismes de Tony Hawk's Proving Ground manquent singulièrement de couleurs. Tout paraît gris et fade, si bien qu’on se met soudainement à pester contre cette réalisation qui n’a guère évolué depuis l’opus précédent. Convenable il y a encore un an, le moteur graphique de la série, aussi next gen’ soit-elle, commence sérieusement à accuser le poids des années, surtout quand on sait qu’un certain Skate. sorti quelques semaines plus tôt, se montre déjà plus convaincant, aussi bien en terme de textures que d’animations.

 

SchNail !

 

Fort heureusement, Tony Hawk's Proving Ground propose d’autres arguments plus ravageurs pour ne pas se faire fustiger de simple add-on, même si dans le fond, c’est le premier sentiment qui a tendance à nous envahir. Pour cet épisode sous-titré Proving Ground, Tony Hawk délaisse le scénario de Project 8 pour se focaliser sur des rencontres avec des skateurs connus du milieu. Ces derniers sont les premiers à vous initier aux nouveautés présentées dans le jeu, à travers de nombreux exercices à réaliser devant leurs yeux parfois ébahis. L’un des nouveaux aspects bienvenus de Tony Hawk's Proving Ground n’est autre que l’Aggro Kick, qui permet de prendre de la vitesse en appuyant sur le bouton en fonction d’un timing bien précis. Les explications ont beau être claires, si l’on n’est pas synchro avec cette foutue jambe tendue, alors son avatar perd aussitôt de la vitesse. Une chouette occasion pour Neversoft de proposer des défis basés sur ce nouvel élément, comme des épreuves de vitesse ou bien des courses face à d’autres skateurs au beau milieu de la ville. Sorte de boost pour planches à roulettes, l’Aggro Kick offre ainsi de nouvelles perspectives en terme de tricks mais surtout de saut. Désormais, il est possible de jumper par-dessus des gaps qui paraissaient impossibles à survoler dans les précédents épisodes, idéals pour déclencher le mode "Nail The Trick" et réaliser des figures à la fois classes et complexes. Ce dernier a d’ailleurs subi quelques évolutions puisque les grinds peuvent désormais s’exécuter aussi dans ce mode ralenti. Autres nouveautés et pas des moindres, les modes "Nail The Grag" et "Nail The Manual". Derrière ces noms un peu barbares et pas toujours faciles à pronconcer se cache deux autres façons de réaliser des figures au ralenti. Le premier – "Nail The Grab" – consiste à s’envoler avec sa planche et de l’attraper en plein vol. Si l’on se sent capable, il est possible d’enchaîner directement avec un "Tweak". Quant au mode "Nail The Manual", il consiste à rendre les figures d’équilibristes encore plus dynamiques. A noter qu’il est possible de passer du mode "Nail The Trick" au mode "Nail The Manual" sans le moindre souci, du moins une fois les commandes assimilées. Bien entendu, il va falloir se montrer patient avant de pouvoir maîtriser toutes les nouvelles subtilités de ce gameplay, un poil plus profond.

 

Si le label Tony Hawk n’a jamais renié son côté arcade prononcé, il n’en demeure pas moins que la prise en main et la maîtrise des innombrables tricks ne sont pas aussi faciles qu’ils n’y paraissent. Car si les figures se réalisent en combinant directions et touches, le plus dur reste avant tout d’enchaîner un maximum de tricks à la chaîne, sans oublier ensuite de ce réceptionner convenablement sous peine de perdre l’ensemble des points acquis dans les airs. Heureusement pour les novices, trois niveaux de difficulté sont proposés avant chaque défi et la marge de progression est toujours aussi bien fichue. C’est d’autant plus plaisant, car les défis s’adaptent – et surtout se débloquent – en fonction de ses aptitudes à réussir telle ou telle épreuve. Comme d’habitude, de nombreuses missions annexes permettent de ne pas systématiquement poursuivre sa quête, et pourquoi d’aérer son esprit en faisant un petit tour du côté de la "Skate Lounge". Il s’agit d’un terrain de jeu personnalisable où il est possible d’inviter des amis d’y participer via le mode en ligne. Ce lobby permet non seulement de créer son propre skatepark mais aussi de personnaliser son avatar. Les possibilités de customisation sont plus nombreuses que dans Tony Hawk's Project 8 et il est possible de façonner son propre skateur de la tête aux pieds. Mieux, les amateurs de belles images et autres vidéos peuvent s’échanger leurs clichés et autres vidéos réalisées dans le jeu, qu’on peut d’ailleurs sauvegarder par la suite. Décevant dans le précédent numéro, le mode multijoueur de Tony Hawk's Proving Ground se montre nettement plus convaincant et convivial.





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