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Si vous aimez les rail shooter et que vous espérez un renouveau avec cette compilation Razing Storm, vous risquez d’être déçus. En plus de proposer un Time Crisis 4 déjà obsolète, Namco se contente de nous proposer des ajouts bien fadasses. Si le mode "Arcade" s’en sort plus qu’honorablement, on ne peut pas en dire autant du mode FPS, ridiculement injouable et d’une mollesse sans nom. Heureusement que la partie Deadstorm Pirates sauve les meubles en nous offrant une expérience proche des jeux qu’on trouvait jadis dans les salles d’arcade.
- Trois jeux en un
- Deadstorm Pirates est jubilatoire
- Mode arcade de Razing Storm qui assure le spectacle
- Pouvoir jouer à deux en coopération
- PS Move globalement bien géré
- Durée de vie bien faible
- Mode FPS injouable
- Online de Razing Storm à oublier
- Graphismes caduques
- Time Crisis 4 est toujours aussi raté
Après un Time Crisis 4 assez décevant, Namco remet le couvert avec Time Crisis : Razing Storm. Surfant sur la vague du PS Move, le titre est en fait une compilation qui rassemble bien évidemment le rail shooter Time Crisis : Razing Storm mais aussi Time Crisis 4 et Deadstorm Pirates. Si l’offre se montre assez alléchante sur le papier, l’ensemble n’est malheureusement pas exempt de griefs.
Commençons par ce qu’on retient majoritairement de ce Time Crisis : Razing Storm, à savoir Deadstorm Pirates qui est d’ailleurs aussi disponible sur le PlayStation Network. Jouable à deux et agrémenté de classements en ligne (comme pour chaque titre), le soft se révèle être diablement captivant du début à la fin. Histoire de resituer le contexte, le jeu prend place dans un univers fortement inspiré des films et attractions Pirates des Caraïbes. Rail shooter oblige, le tout est linéaire et il suffit de balayer l’écran avec son PS Move, sa manette ou son G-con 3 et de tirer sur tout ce qui bouge. Simpliste donc mais terriblement efficace, notamment grâce à une mise en scène décoiffante et une maîtrise totale du rythme de l’action. De fait, il est extrêmement difficile de lâcher le PS Move qui reste la meilleure configuration possible. Que ce soit pour les gunfights ou lors de ces passages où il faut rapidement tourner la barre, on retrouve immédiatement les sensations et un feeling qui rappelle l’époque des House of the Dead, nous donnant presque l’impression de jouer dans une salle d’arcade. Bref, vous l’avez compris, Deadstorm nous donne ce qu’un rail shooter peut offrir de meilleur et on regrettera juste une durée de vie bien maigre (environ 1 à 2 heures). Hélas, on ne peut pas dire que le constat soit aussi élogieux du côté des autres jeux. On passera rapidement sur Time Crisis 4 en version arcade, le test étant déjà disponible sur notre site. Le jeu reste sympathique, sans être incontournable avec une VF et un charisme des protagonistes assez horripilants. Exit donc les modes ajoutés dans la version PS3 comme l’injouable mode FPS. Non, Namco a jugé bon de laisser cette atrocité à Time Crisis : Razing Storm, pour son mode "Histoire" plus exactement, mais nous en reparlerons plus bas. Car ce qui fait la force de ce volet, c’est une fois de plus sa mise en scène qui nous laisse à peine le temps de cligner des yeux. C’est nerveux, dynamique, jouissif et le titre présente ce qu’on est en droit d’attendre d’un rail shooter. L’histoire est donc insignifiante mais sachez que vous devrez faire face à des hordes d’ennemis dans de grandes villes, ou à des milices bien remontées et diverses machines dans des décors inspirés du premier acte de Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots. Jouable à deux pour toujours plus de fun, le titre alterne toujours entre gunfights et couvertures. A côté du mode "Arcade", et c’est désespérant à dire, il n’y a pas grand-chose pour enrichir l’expérience. Tout d’abord, le mode "Histoire" façon FPS – dont on parlait tout à l’heure – se révèle être injouable. Soyons clairs, si avec la manette DualShock 3, le maniement est trop rigide et mal calibré, avec le PS Move, cela devient littéralement catastrophique. Entre la visée approximative du pointeur, les mises à l’abri qui se déclenchent une fois sur deux et une caméra qui pivote difficilement, on comprend en quelques secondes que Namco s’est tiré une balle dans le pied. Ce système devient d’ailleurs archaïque dès lors qu’on lance une partie en multijoueur en ligne, car très vite, les défauts deviennent encore plus rédhibitoires. Pour le coup, le plaisir de jeu en est perturbé et si par le plus grand des hasards, vous parvenez à trouver votre bonheur dans ce méli-mélo, on vous tire notre révérence.