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C'est avec brio que Sony Computer Entertainment nous offre une réédition HD des aventures de son raton-laveur préféré. Ses décors colorés, sa prise en main rapide et plus particulièrement l'introduction des environnements ouverts dans Sly 2 : Association de Voleurs et Sly 3 font de The Sly Collection un incontournable à se procurer sur PlayStation 3 pour passer de chouettes moments. Une compilation qui, espérons-le, annonce la venue d'un possible quatrième épisode.
- Les décors colorés
- Les doublages et la bande son en général
- Les dialogues toujours aussi drôles
- Les environnements ouverts du 2ème et 3ème volet
- Les phases d'infiltration
- La possibilité d'incarner des personnages autres que Sly
- Un raton laveur et voleur, c'est forcement incontournable
- Difficulté qui tient la route
- Peu de nouveautés dans Sly 3
- Le Move qui n'apporte rien de plus au gameplay
- Un mode 2 joueurs anecdotique
Avant de se faire connaître grâce au très chouette inFamous en 2009, le studio Sucker Punch en avait étonné plus d'un avec une autre licence qui, à l’époque, avait fait bien des émules. Appréciées par des millions de joueurs, les aventures de Sly Cooper, ce gentlemen raton-voleur, ont laissé une marque indélébile parmi les grands jeux de plates-formes sortis sur PlayStation 2. Conscient de son potentiel passé et maintenant futur, le studio américain a donc remanié les trois volets de la série à la sauce HD et les propose depuis décembre dernier sous la forme d'une compilation sommairement baptisée The Sly Collection. Un lifting vraiment réussi !
The Sly Collection comprend donc les trois épisodes du raton-laveur sortis respectivement en 2002, 2004 et 2005 à savoir Sly Raccoon, Sly 2 : Association de Voleurs et Sly 3. Pour faire taire les mauvaises langues, l'utilisation du mot "trilogie" n'est pas abusive puisque nous avons bien dans les mains une véritable histoire menée de bout en bout par Sucker Punch. Dans son enfance, Sly, un raton-laveur, voit sa lignée de voleurs anéantie par une bande de malfrats qui dérobent au passage le Volus Ratonus, un livre qui renferme toutes les techniques de vol créées par ses ancêtres. Dans le premier volet de la série, vous incarnez donc Sly qui, avec l'aide de ses amis Bentley "le cerveau" et Murray "le gros-bras", part à la recherche de ceux qui ont détruit sa jeunesse afin de récupérer le précieux manuscrit familial. Dans le second volet, Sly ayant récupéré le Volus Ratonus doit désormais se mettre à la recherche de tous les morceaux de l'armure de Clockwerk, son ennemi juré et éviter sa résurrection. Enfin dans le dernier épisode, le raton-laveur cherche à accéder au légendaire caveau Cooper renfermant un trésor inestimable gardé par des génies du crime. Un lien scénaristique qui ne fait pas de l'ombre à Spielberg mais qui reste solide, notamment ponctué par de nombreuses rencontres et références issues des volets précédents, véritable point fort de la trilogie.
Bienvenue à Raccoon City
En façade, chaque épisode possède beaucoup de qualités et finalement avec du recul peu de défauts. Dès les premières minutes de jeu, Sucker Punch nous en met plein les mirettes avec ses introductions animées dignes des plus grands blockbusters hollywoodiens. Côté graphismes, le passage à la haute définition est magnifiquement réussi et c'est peu dire. Avec un rendu des couleurs respecté et une fluidité toujours au top, cette trilogie brille par son level design d'époque, certes un peu lisse, mais si particulier que le jeu n'a finalement pas pris une ride. Le doublage d'origine fait également des ravages avec des dialogues teintés de cet humour grinçant et décalé propre à la série. Il n'est donc pas rare de rire aux phrases comiques de Sly Cooper ou encore aux multiples interventions de Bentley qui guident notre héros. Sans oublier une bande-son magique, quoi que peu étoffée, qui rythme la traversée des niveaux, les différentes phases d'infiltration et les magnifiques cinématiques qu'offrent le jeu. Quant au gameplay, il s’agit purement et simplement du point fort de la série. Dans Sly Raccoon, la plate-forme pure et dure est à l'honneur avec une difficulté nerveuse du début à la fin. La mission principale de Sly est d'accumuler bons nombres de clés – cachées au bout des différents niveaux que contiennent les cinq mondes du jeu – pour libérer l'accès à un boss. Cependant, adieu la barre de vie car apprendre par cœur les différents dangers que renferment les niveaux sera la principale raison de vivre des joueurs (sans mauvais jeu de mots). La présence de checkpoints disséminés dans les niveaux aideront les moins entraînés, leur évitant de rejouer le niveau depuis le début, à la suite d'une chute malencontreuse par exemple. A ces traversées s'ajoutent la résolution de certaines énigmes variant ainsi le gameplay général du jeu, qui ne se limite pas seulement à sauter et tuer des ennemis. Un jeu au programme efficace et à la prise en main rapide et intuitive. Sly Raccoon souffre par contre d'une durée de vie trop courte. Un souci que Sucker Punch a très vite arrangé avec deux suites qui frisent la perfection et offrant une expérience plus longue et plus complète.
Avec un rendu des couleurs respecté et une fluidité toujours au top, cette trilogie brille par son level design d'époque, certes un peu lisse, mais si particulier que le jeu n'a finalement pas pris une ride."
Venise, Paris ou encore Prague. Les plus grandes villes du monde sont à l'honneur dans Sly 2 et 3, l'originalité résidant dans la liberté de mouvement par l'introduction des mondes ouverts tel un GTA-like. Qu'il est jouissif de sauter de toit en toit ou de jouer les funambules sur les câbles téléphoniques pour se rendre sur les lieux d'un futur vol. Seul point noir qui ne profite pas à ces environnements sans frontières, la caméra qui ne se replace pas automatiquement au dos du héros et qu'il est nécessaire de centrer pour bien négocier un saut. En plus des phases de plate-forme traditionnelles bien dosées et qui mettent la dextérité des joueurs à rude épreuve, la bonne surprise de ces suites est l'arrivée des missions d'infiltration. Sam Fisher a un concurrent de taille en la présence de Sly qui n’hésite pas à se cacher sous les tables, éviter les spots lumineux, ou encore faire les poches des ennemis tel son homologue. Mais la grande nouveauté, mise plus en avant dans le dernier volet que dans le second, est la possibilité d'incarner plusieurs compagnons de Sly tels que Bentley ou Murray. Des passages variés qui profitent aux jeux, plus dynamiques et moins monotones. On regrette cependant que les nouveautés de Sly 3 soient moins nombreuses que ses prédécesseurs même s’il représente l'épisode de la série le plus abouti avec la possibilité de se déguiser, son mode 2 joueurs et l'introduction du pilotage des véhicules. Enfin, pour finir, quelques mots sur la compatibilité avec le PlayStation Move de Sony qui malheureusement n'apporte pas grand chose de plus au gameplay, le jeu à la manette restant plus intuitif, particulièrement pour ce type de jeu.