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Test The Settlers 7 PC sur PC

Test The Settlers 7 PC
Les Notes
note The Settlers 7 : A l'Aube d'un Nouveau Royaume 15 20 note multi-utilisateurs The Settlers 7 : A l'Aube d'un Nouveau Royaume 5 5

Sans atteindre la qualité d'un Anno 1701 ou 1404, ce septième épisode des Settlers vient tout de même redorer le blason d'une série qui commençait sérieusement à perdre de sa superbe. Si l'on met de côté l'insupportable DRM d'Ubisoft qui oblige à être connecté à Internet en permanence et les fioritures "gaming 2.0", il reste un bon jeu de gestion qui n'hésite pas à se montrer extrêmement stratégique. Du coup, les affrontements multijoueurs sont plus intéressants que la campagne solo, qui fait surtout office de gigantesque didacticiel. Pour ne rien gâcher, les graphismes et animations sont suffisamment détaillés et réussis pour retenir l'attention du joueur en manque de personnages et décors craquants.


Les plus
  • Univers sympathique
  • Mécaniques de jeu très riches
  • Moteur graphique performant
  • Animations détaillées
  • La fonction de Mentor
Les moins
  • Le DRM d'Ubisoft
  • Pas d'accélération du temps
  • Quelques problèmes de localisation
  • Courbe de difficulté mal gérée
  • Un peu trop de gadgets "gaming 2.0"


Le Test

On le sait, les développeurs allemands sont particulièrement friands de jeux de gestion. Le studio Related Designs nous a par exemple déjà gratifié de plusieurs épisodes de la série Anno, tous aussi enthousiasmants les uns que les autres. La réussite est telle que la saga historique The Settlers, qui a quasiment initié le genre, se retrouve reléguée au rang de challenger faute d'avoir su évoluer dans la bonne direction. Ce septième volet parviendra-t-il à renverser la vapeur ? Peut-être pas complètement, mais il s'en sort tout de même avec les honneurs.


Et de trois ! Après Silent Hunter 5 : Battle of the Atlantic et Assassin's Creed II, voici venir un nouveau jeu protégé par le DRM d'Ubisoft, qui oblige les utilisateurs à être connecté à Internet en permanence, même lorsqu'il s'agit uniquement de jouer en solo. Evidemment, on ne peut que regretter cette situation absurde et les désagréments qui vont avec. Ainsi, sans même parler de la mise à jour de 440 Mo automatiquement téléchargée au premier lancement du jeu, nous avons eu droit à un message "could not read online profile" suivi d'un retour Windows, ainsi qu'à un avertissement "réseau non disponible" obligeant à quitter la partie en cours. S'agissait-il d'une défaillance du jeu en lui-même, du DRM, de la connexion Internet ? Impossible de le savoir, et c'est bien là le problème. Cela étant, il faut reconnaître qu'avecThe Settlers 7 : A l'Aube d'un Nouveau Royaume, l'éditeur a tout fait pour que ce système apparaisse comme justifié. Sur le menu principal du jeu, impossible de ne pas remarquer la profusion d'icônes inhabituelles qui figurent aux côtés des classiques boutons "campagne", "escarmouche", "multijoueurs" et autres "options". On peut ainsi observer un logo Facebook, indiquant qu'il est possible de lier le jeu au fameux réseau social afin de publier automatiquement sur sa page personnelle les succès que l'on débloque. Un petit globe terrestre renvoie sur "Mon royaume", le site communautaire du jeu qui affiche sur le web votre profil et vos statistiques. Le système Uplay, qui permet de débloquer des bonus grâces à des points gagnés en jouant, est également présent. L'icône "Suppléments" permet de rentrer des codes afin de télécharger du contenu supplémentaire. On relève également un espace de discussion en ligne, une messagerie, une liste d'amis, un classement des meilleurs résultats et une échoppe pour dépenser les pièces de monnaie virtuelles gagnées lors de nos différentes parties afin obtenir de nouveaux contenus  (notamment des éléments de décoration). Rien que ça ! Tout cet aspect social semble vraiment servir de justification a posteriori du DRM maudit, mais les adeptes du web 2.0 y trouveront peut-être leur compte. Toujours est-il qu'une autre de ces options (oui, la liste n'était pas complète...) nous a paru nettement plus intéressante que les autres : celle du Mentor. Concrètement, il s'agit d'un système d'entraide qui permet au cours d'une partie de poser une question qui nous taraude. Les joueurs ayant coché l'option "Mentor" verront alors ce SOS s'afficher sur leur écran et pourront accepter d'y répondre ou non. Dans l'affirmative, une petite fenêtre de chat s'affiche alors sur l'écran de chacun des deux amis d'un jour, en surimpression du jeu et sans jamais l'interrompre. C'est plutôt intelligent et, pour un peu, on en viendrait presque à apprécier le fait de devoir être connecté en permanence.

Le transit des colons

On aurait tendance à l'oublier, mais au milieu de toutes ces fioritures se cache tout de même un véritable jeu, qu'il serait temps d'étudier plus en détails. Le principe fondateur de la série n'a guère changé en apparence : il s'agit toujours de construire différents bâtiments de production afin de bâtir une cité médiévale et une économie viables, tout en déployant ses forces militaires dans les secteurs environnants. Mais en y regardant de plus près, ce septième épisode déploie tout un tas de singularités et ne se maîtrise pas en un coup de cuillère à pot. Avant d'entamer une partie en ligne, il est donc indispensable de parcourir la campagne solo, qui introduit les différentes possibilités en douceur. Il serait trop long et fastidieux d'en donner le détail ici, mais sachez que tout repose sur une parfaite maîtrise des chaînes de production. Les premiers pas sont simples. On construit un abri de montagne près d'une carrière ou encore un pavillon près d'une forêt, les annexes qui vont bien (mineur, chasseur, bûcheron, scierie...) et un entrepôt pas loin pour que les travailleurs ne perdent pas trop de temps à déposer leurs marchandises. Même principe pour les habitations, que l'on peut doter de trois annexes différentes chacune (boucherie, boulangerie, outilleur, fabrication de monnaie... le choix est pléthorique). Et très vite, tout se complique. Faut-il utiliser la pierre pour paver les rues et augmenter la vitesse de déplacement des transporteurs, ou en garder sous le coude pour de nouveaux bâtiments ? Fournir de la nourriture aux artisans afin de décupler leur production ne risque-t-il pas de créer finalement une pénurie qui bloquera l'ensemble de l'économie ? Et il faut surtout trouver le juste équilibre entre les trois pans du jeu : militaire, technologique et marchand. Les soldats permettent naturellement d'attaquer et de défendre les secteurs, les technologies sont recherchées par des ecclésiastiques capables par ailleurs de convertir les territoires neutres, et les marchands peuvent être envoyés au loin pour faire du troc ou corrompre un adversaire. Ajoutez à cela des quêtes à remplir, des points de prestige qui débloquent des améliorations, des chaînes de production toujours plus complexes et interdépendantes les unes des autres, des ressources assez rares, des points de victoire permanents et d'autres qui passent d'une main à l'autre selon les actions des différents joueurs, et vous obtenez un titre éminemment complexe et stratégique. On notera d'ailleurs que la campagne solo ne gère pas particulièrement bien la courbe d'apprentissage, la difficulté augmentant brutalement à la sixième mission.

Il ne faut donc pas se fier outre mesure à l'aspect "trop mignon" des décors et personnages, particulièrement réussis par ailleurs. Sans jamais se montrer trop gourmand, le moteur 3D affiche des graphismes très plaisants et des animations extrêmement détaillées."

Il ne faut donc pas se fier outre mesure à l'aspect "trop mignon" des décors et personnages, particulièrement réussis par ailleurs. Sans jamais se montrer trop gourmand, le moteur 3D affiche des graphismes très plaisants et des animations extrêmement détaillées. Si le zoom minimum donne l'impression d'observer une fourmilière, placer la caméra au ras du sol permet en revanche d'admirer la précision avec laquelle sont simulées les activités des colons (représentés tout de même de manière un peu trop cubique). Observer le boulanger pétrir la farine et sortir du four un pain tout doré donnerait presque faim. L'interface ne manque pas non plus d'élégance et, surtout, s'avère très pratique. Passer le curseur de souris sur un bâtiment de production affiche ainsi de fines lignes le reliant à son entrepôt et à ses travailleurs. Parfait pour prendre conscience d'un mauvais placement, source d'une perte de temps préjudiciable à la bonne marche de la communauté. De même, le survol d'une icône suffit à afficher l'ensemble des ressources en stock, tandis qu'un menu de logistique permet de réorganiser à coup de glisser-déplacer l'ordre de priorité des différentes tâches en cours. Un seul bémol doit se faire entendre : il n'y a aucune commande d'accélération du temps. Lors des parties solo, quelques longueurs peuvent donc se faire sentir, même s'il est conseillé de mettre ce temps à profit pour optimiser les chaînes de production, qui ne le sont jamais trop. Il faut d'ailleurs compter au minimum une à deux heures pour venir à bout d'une simple partie, ce qui augure d'une excellente durée de vie, notamment en multi. Du fait d'un habillage et de cinématiques cartoon, la campagne solo est fort sympathique mais le cœur du jeu réside vraiment dans les affrontements en ligne. Les maps sont d'ailleurs hautement personnalisables (nombre et types de points de victoire, ressources, capacité de défense des secteurs neutres...) ce qui assure d'un plaisir sans cesse renouvelé. Terminons en pointant du doigt un défaut commun à beaucoup trop de jeux : la localisation présente des ratés manifestes, telles ces technologies à débloquer qui, si l'on en croit leurs description, permettent de réduire la vitesse de production de certains travailleurs. Nous avons vérifié : elles ont heureusement l'effet inverse !




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