Test également disponible sur : PC - X360 - PS3

Test The Club sur X360

Les Notes
note The Club 13 20 note multi-utilisateurs The Club 4 5

Sans être forcément impressionnant, The Club s'impose comme un défouloir de luxe qui agit comme une drogue dure dès les premières minutes de jeu. Si l'on reconnaît volontiers que le genre ne puisse pas plaire à tout le monde, il serait toutefois réducteur de considérer le titre de Bizarre Creations comme un shooter de base. Le combo bleeding met les nerfs à rude épreuve, et incite le joueur à épurer son style de jeu pour aller directement à l'essentiel. Un challenge de daron à l'heure où l'industrie vidéoludique tourne au casual gaming. Parfois, il faut savoir ce que l'on veut dans la vie messieurs.


Les plus
  • Addictif
  • Réalisation plutôt propre
  • Nécessite du skill
  • Ambiance sonore de bonne facture…
Les moins
  • …sauf pour la voix-off française
  • Le prix d'entrée
  • I.A. par moments laxiste
  • Difficulté mal calibrée
  • Trop court en solo
  • Elitiste ?


Le Test

Réputé pour être à l'origine de la mythique série automobile Project Gotham Racing, Bizarre Creations s'est cette fois-ci aventuré sur le third person shooter, un genre où même les Kudos ne permettent pas de se payer les plus belles armes. Défini par le studio britannique comme un racing shooter lors des différentes présentations qui ont eu lieu pendant son développement, The Club repose sur des fondations old school tout en arborant une plastique next-gen; un mélange qui peut dérouter au départ, le temps de placer les premiers frags et saisir les quelques subtilités du jeu, pas forcément primaires. Accessible uniquement sur invitation, The Club est l'occasion rêvée de se faire une place parmi l'élite du shoot, et mériter ainsi le respect de toute une communauté. Passez une bonne soirée.


Difficile de ne pas évoquer Full Contact ou bien encore Fight Club au moment d'évoquer le storyline de The Club, même si le terme peut sembler un peu gros pour un titre de ce type. Multinationale dirigée par des milliardaires aux visages floutés, The Club sponsorise et organise des gunfights sanguinaires tenus dans des lieux secrets. On a même droit à une séquence introductive qui présente tour à tour les personnages - Dragov, Renwick, Seager, Adjo, Kuro et Finn - que l'on pourra incarner dans le jeu, sans oublier Killen et Nemo, les deux guests cachés que l'on obtient une fois le jeu terminé. A l'instar de Bloodsport pour continuer dans la comparaison cinématographique, chacun des protagonistes se voit remettre une invation pour cette compétition officieuse qui prendra successivement place à Stahlwerk, Venezia, Prison Cells, Ocean Liner, Warehouse, Manor House, Bunker et Ville dévastée. Naturellement, le vainqueur du tournoi repartira avec une valise pleine de dollars, un cash prize qui pourrait finalement être financé par le gouvernement américain selon certains bruits de couloir. Conscient que claquer un headshot à chaque coup de gâchette relève du don, The Club ne dispose d'aucune rubrique à débloquer, sauf le mode Sur mesure dans lequel on fixe soi-même les règles du jeu. Mais c'est avant tout le Tournoi qui retient l'attention, puisqu'il s'agira d'évoluer à travers les huit stages cités un peu plus haut, avec l'obligation de finir au mieux premier, au pire troisième du classement pour accéder à l'étape suivante. Pour revenir deux secondes sur les personnages, des critères précis permettent de les différencier : la vitesse, la force, et l'endurance.

 

Tenue correcte exigée

 

Si sur le papier ces éléments de distinction n'indiquent aucune incidence directe sur le gameplay, c'est une fois la manette en main que l'on saisit toute leur importance. Encore faut-il connaître sur le bout des doigts les paramètres à prendre en compte dans The Club, histoire de ne pas se pointer devant le jury avec un score ridicule. Il y a tout d'abord la chaîne de combos représentée par un multiplicateur affiché à droite de l'écran, et qui reprend le nombre de frags réalisés dans un laps de temps donné. Pour corser l'affaire, et donner plus de style aux combats, on dispose de quelques secondes entre chaque frag pour maintenir la chaîne de combos intacte. Une fois le temps imparti écoulé, la jauge se met à se vider de façon suffisamment rapide - on parle alors de combo bleeding - pour faire paniquer les nerfs les plus fragiles. Magnanime, The Club distribue quelques secondes supplémentaires pour stopper l'hémorragie, et trouver une autre victime capable de panser la plaie. Parmi les autres tricks salvateurs figurent le headshot que tout le monde connaît, mais aussi le rico slay - abattre un ennemi en faisant ricocher la balle -, la pénétration - tuer un adversaire à travers sa visière de protection - ou bien encore le roll - frager un ennemi juste après avoir fait une roulade. Quelques heures d'entraînement seront nécessaires avant de maîtriser parfaitement chacun de ces facteurs qui permettent de faire grimper considérablement les points, et on ne parle pas du mode Entraînement trop rachitique pour jouer aux caïds dans les rues. Oui, la différence est vraiment flagrante en faisant des galipettes dans tous les sens, et on peut obtenir des écarts de deux voire trois millions de points entre un style académique et un autre plus acrobatique. The Club se veut plus intransigeant encore, car il va aussi falloir apprendre par coeur les positions des ennemis. Vous devrez même anticiper leurs mouvements pour conserver une chaîne de combos au niveau maximum, et économiser vos munitions. Cette théorie est valable pour chacun des niveaux, quelle que soit la variante appliquée, puisque c'est le high-score qui intéresse en premier lieu.

 

En sprint, on devra atteindre la sortie en accumulant le plus de points possible. Sans doute le mode le plus intéressant du jeu, celui qui fait tourner pas mal de têtes pendant les tournois officiels et officieux. Assaut et Survie ne sont pas mal non plus dans leur genre, puisqu'il s'agira de rester en vie jusqu'à la fin du chrono, avec une pléiade d'adversaires à éliminer dans une zone de combat tracée à la craie. Si par mégarde le joueur sort des limites indiquées par les plots plus de cinq secondes, les micro-explosifs injectés dans le corps du personnage explosent. Les épreuves chronométrées telles que Contre-la-montre et Dans les temps sont nettement moins sexy pour être honnête, mais parviennent tout de même à maintenir une pression perceptible sur les épaules du joueur. Le premier consiste à réaliser un certain nombre de tours défini à l'avance, avec la possibilité de récolter du temps bonus à chaque ennemi abattu. Dans les temps se veut plus basique, puisqu'il s'agira d'atteindre la sortie du niveau avant la fin du temps imparti. La prise en main de The Club s'avère intuitive, et offre une disposition des commandes qui se veut la plus simple possible. Si les boutons LT et RT servent respectivement à zoomer et tirer, LB permet de frapper avec son arme au corps à corps, tandis que RB est dédié à la course. La croix multidirectionnelle, quant à elle, permet de faire défiler les différentes armes ramassées en cours de route. La sensibilité des deux sticks analogiques est cruciale dans ce genre de jeu où la précision est une denrée précieuse. Avec une manette parfaitement calibrée, c'est un pur régal d'évoluer dans des environnements plutôt bien fichus, même s'ils peuvent parfois manquer de personnalité. La modélisation des personnages demeure correcte, sans pour autant fracasser les yeux. Il est dommage que les développeurs n'aient pas accordé plus d'importance à certains détails comme les vêtements des personnages qui ne se salissent pas un seul instant. Quelques plis, quelques froissures ici et là auraient donné un ton nettement moins scolaire à leur dégaine. Cela dit, la fluidité de l'animation est bluffante - même en multi -, au même titre que le shake-cam à chaque accélération.

 

La direction se réserve le droit d'admission

 

The Club ne fait pas dans la dentelle, surtout en réaliste, le niveau de difficulté où seuls les dieux de la gâchette ont le droit de pénétrer. Des scores inhumains sont requis pour atteindre un degré proche de la perfection. En sus de l'I.A. pas franchement inspirée dans certaines phases de jeu, c'est sans doute l'un des principaux reproches que l'on peut faire au titre de Bizarre Creations. La demi-mesure est une notion inconnue de The Club qui préfère passer d'un extrême à un autre concernant la difficulté. Soporifique en tranquille, le jeu commence à poser problème en téméraire. Alors en dément et en réaliste... En termes de durée de vie, il ne faudra pas compter plus de quatre heures pour terminer une première fois le mode tournoi, avant d'attaquer éventuellement des défis plus relevés. Le plaisir peut être prolongé avec le online où plusieurs ladders sont au programme pour comparer ses performances à celles des autres. Mieux encore, les joueurs peuvent réellement s'affronter sur le réseau en Team Match - parties par équipe -, Score Match - le premier à atteindre le score imposé remporte la partie - ou bien encore Kill Match où il s'agira de frager le plus d'ennemis possible. Pour finir sur l'ambiance sonore du jeu, on dira tout simplement qu'elle est à l'image du jeu, rythmée, mais niaise quant il s'agit de la voix-off. "Tir fantastique !", ça claque moins que "crack shot !", forcément.





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