Test également disponible sur : PS Vita

Test Tearaway : à en pleurer de bonheur ?

Test Tearaway sur PS Vita ?
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La Note
note Tearaway 17 20

Après LittleBigPlanet, le studio Media Molecule confirme son envie de faire les choses différemment et nous prouve une fois encore qu’en matière d’imagination, ses développeurs sont devenus les Hayao Miyazaki du jeu vidéo. Avec son univers fait de papier mâché, Tearaway impose d’emblée sa patte artistique faite main et de bon goût. Visuellement réussi, le jeu offre également un gameplay d’une grande fraîcheur où l’interaction entre le personnage et le joueur est placée au cœur de l’action. Certes, certains passages manquent de précision, le tactile ne répond pas toujours du tac au tac et la caméra peut se montrer capricieuse, mais le jeu fourmille tellement d’idées nouvelles qu’on fait aisément abstraction de ces défauts. Une vraie bouffée d’air frais que ce Tearaway.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Tearaway 


Les plus
  • Direction artistique fantastique
  • Une nouvelle idée chaque seconde
  • Les fonctionnalités tactiles de la PS Vita superbement utilisées
  • Progression bien pensée
  • Les interactions entre Iota / Atoi et le joueur
  • Musiques dépaysantes
  • Vendu 30€
Les moins
  • Les dessins vraiment pas précis
  • Tactile qui ne répond pas toujours bien
  • Level design un peu fouillis par moments
  • Manque de challenge
  • Iota / Atoi dénué de paroles
  • Caméra parfois capricieuse


Le Test
Studio de renommée internationale, Media Molecule a été propulsé sur le devant de la scène grâce à la série LittleBigPlanet, qui compte à son actif deux épisodes sur PS3, un autre sur PS Vita et un spin-off qui a tenté de rouler sur les plates-bandes de Mario Kart. Entre deux épisodes à personnaliser Sackboy, le studio anglais préparait en cachette Tearaway, un nouveau jeu à la fois ambitieux et atypique, dont l’objectif principal est de mettre en lumière les capacités techniques et tactiles de la console portable de Sony. Pari réussi ?

TearawayDe l’aveu même de Media Molecule, Tearaway a connu plusieurs phases de réflexion et de développement avant d’aboutir à un jeu de plates-formes. Des tentatives peut-être échouées, des idées certainement avortées, mais une chose est sûre, le titre a toujours été pensé pour devenir un faire-valoir de la PS Vita et de ses compétences offertes au joueur. Pas étonnant alors de constater que le gameplay tactile se place au cœur de l’action, intégré intelligemment dans la progression de cette aventure où le joueur endosse deux rôles au final : celui de Iota le messager (ou Atoi la messagère) et de cette entité divine, le Vou, représentée par notre propre visage qu’on peut apercevoir à l’intérieur de ce soleil tant convoité. A ce propos, l’interaction entre le jeu et le vrai joueur ne s’arrête pas à quelques apparitions ponctuelles, puisqu’il est carrément possible de mettre des doigts dans le jeu. Rien à voir avec les quenelles – pourtant très en vogue – de Dieudo, mais la possibilité de venir en aide à Iota en cas de besoin via le pavé tactile arrière de la PS Vita. Le cas échéant, des zones définies sont en effet proposées au joueur qui pourra déplacer des objets, écraser des ennemis trop nombreux, propulser Iota dans les airs ou bien encore tourner des manivelles trop imposantes pour notre messager en papier.

 

Peinture ou papier peint ?

 

TearawayCette cohabitation entre le joueur et son avatar a été pensé dès le départ, ce qui fait de Tearaway un jeu unique en son genre et ne pouvant qu’exister sur la nomade de Sony. Tout le gameplay a été articulé autour de ce tandem, avec une progression intelligente où le Vou se doit d’être présent pour Iota qui ne bénéficie pas immédiatement de toutes ses capacités. Le saut par exemple, atout indispensable pour tout jeu de plateforme qui se respecte, n’est mis à disposition que quelques niveaux plus tard, tout comme la roulade qui permet de passer à travers des trous de souris et franchir les obstacles. Si Iota est dépourvu de ses capacités qu’il glane au fil de l’aventure, il n’en est pas moins handicapé puisqu’il peut compter sur le Vou pour l’épauler. Tirer sur une languette, baisser ce qui semble être un ponton, ou bien encore tourner une page sont quelques unes des actions que le Vou devra effectuer pour que Iota puisse avancer dans son épopée. C’est justement dans cette complémentarité qu’on se retrouver face à l’un des premiers défauts du jeu : le manque de précision dans certaines de ces actions tactiles. Il arrive en effet que le pavé tactile arrive ne réponde pas immédiatement et qu’il faille s’y reprendre à plusieurs reprises pour que la console réagisse. Rien de bien rédhibitoire lors d’actions où l’on peut prendre son temps, mais certains passages où le timing est plus que primordiale, il arrive qu’on perde souvent son sang-froid. De même, d’autres passages demandent carrément au joueur de gérer Iota avec le stick analogique et les boutons, tout en lui demandant d’utiliser ses doigts pour dégager un passage par exemple. Là encore, la synchronisation est loin d’être parfaite et ce mix de gameplay peut rapidement taper sur le système.

 

Cette cohabitation entre le joueur et son avatar a été pensé dès le départ, ce qui fait de Tearaway un jeu unique en son genre et ne pouvant qu’exister sur la nomade de Sony."

 

TearawaySoyez cependant rassurés, ces phases d’absence où le tactile ne réagit pas comme on le veut ne sont pas permanents et loin d’être légions, d’autant qu’on a souvent le temps de s’y reprendre à plusieurs fois. On pourrait croire que nos doigts sont finalement un peu trop boudinés, et qu’écouter Madame qui interdit les soirées sauciflard / fromton n’est pas si débile que ça, mais on se rend compte que le problème est inhérent au jeu. Chez Media Molecule, la personnalisation des choses est une philosophie et Tearaway ne déroge pas à cette règle d’or. A tout moment de la partie, il est possible de personnaliser son personnage. Pour ce faire, il suffit de laisser son doigt appuyer sur lui pendant quelques secondes pour accéder à la page de personnalisation, où il est possible de lui changer son look. Son œil droit ne vous plaît pas ? Vous en avez marre de son sourire Ultra Bright ou vous avez envie qu’il porte la moustache, en hommage au mouvement Movember ? Pas de souci, il est possible de le façonner complètement, à condition de débloquer les items qu’on trouve dans le menu de sélection. Il est donc conseillé pour vous de ramasser les confettis qui traînent un peu partout dans les niveaux, car il faudra débloquer obligatoirement certains objets pour ne pas rester bloqué. On pense notamment au filtre "noir & blanc" de l’appareil photo qui est demandé à un moment donné et qui s’échange contre une centaine de confettis. Heureusement, ces derniers sont nombreux et Tearaway est loin d’être avare à ce niveau-là, ce qui est plutôt pratique.

 

Certifié fait main

 

TearawayLe titre de Media Molecule voue donc un culte à la photographie et il ne sera pas rare de prendre des objets ou des personnages précis en photo pour lui faire retrouver ses couleurs et donc sa dignité. L’occasion de récolter de nouveaux confettis mais aussi et surtout d’obtenir un patron à collectionner et à reproduire soi-même pour en faire un véritable origami. Et pour pousser encore plus loin le vice de l’interaction entre réel et virtuel, il nous est demandé par moments de prendre n’importe quoi en photo du monde extérieur pour en faire une tapisserie dans le jeu. Et le pire, c’est que ça marche du tonnerre ! Ce qui est chouette dans Tearaway, c’est qu’il existe un véritable équilibre entre jeu de plates-formes et interaction, ce qui le rend terriblement attachant. Certes, on aurait adoré que Iota et Atoi soient tous les deux doués de parole pour encore plus d’immersion et de situations mignonnes, mais leur sympathique bouille suffit à donner le sourire. Et tout cela s’accentue au fil de cette aventure qui monte crescendo, donnant un sens à la mission – quasi divine – dont est chargé notre messager avec sa tête d’enveloppe. Dommage par contre que 6 à 7 heures soient nécessaires seulement pour boucler le jeu, qui dispose qui plus est d’une replay value assez limitée. Car, qu’il s’agisse de Iota ou d’Atoi, l’aventure est exactement la même. Pensé avant tout pour un public large, Tearaway fait partie de ces jeux assez faciles où le Game Over a été évincé, tandis que chercher son chemin peut se révéler être plus contraignant que mourir, en raison d’un level design pas toujours très clair. Reste qu’on pourra toujours fouiner les différents niveaux pour débloquer tous les objets et autres items cachés…




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