Test également disponible sur : Wii

Test Tales of Symphonia Dawn of the New World

Test Tales of Symphonia Wii
La Note
note Tales of Symphonia : Dawn of The New World 12 20
Malgré un background assez travaillé et un démarrage convaincant, Tales of Symphonia : Dawn of the New World sombre très vite dans une léthargie narrative assez incompréhensible. Mal écrit, manquant de temps forts et habité par des héros à deux francs six sous, ce premier Tales of sur Wii ne réconciliera pas les rôlistes avec la machine de Nintendo, et encore moins les détracteurs du premier volet avec Colette. Pas assez évolué, le système de recrutement de monstres s’avère presque anecdotique, et nous fait regretter l’absence d’une vraie troupe de héros. Heureusement, même s’il relègue son intrigue au second plan durant une bonne partie de l’aventure, Dawn of the New World n’oublie pas d’appliquer quelques consignes chères à la série, comme un système de combat dynamique et efficace. Espérons maintenant que Tales of Graces saura corriger ces points noirs tout en gardant le meilleur de cet opus.

Les plus
  • Pas dégueu visuellement parlant
  • Background plutôt intéressant
  • Système de combats simple d'accès
Les moins
  • Scénario mou et inintéressant
  • Seulement deux héros principaux
  • Zéro charisme
  • Trop de blabla
  • Beaucoup de décors repris du premier opus
  • Système de capture de monstres peu profond
  • Quêtes annexes redondantes


Le Test
Figurant au moment de sa sortie parmi les jeux les plus surestimés de l’Histoire, Tales of Symphonia est ensuite rapidement tombé dans l’oubli. Jusqu’à ce que quelques pontes de Bandai Namco Games aient la brillante idée de nous resservir son univers sans âme, ses personnages d’une mièvrerie infinie et son gameplay sans génie. Vous l’aurez compris, chez JEUXACTU, nous ne sommes pas de grands fans de Tales of Symphonia, et ce n’est pas sa suite qui risque de nous réconcilier avec Colette.

Généralement, les scénaristes ont peu d’alternatives pour donner suite à un récit clôturé par un happy ending au puissant sentiment du devoir accompli. Pour que l’on s’intéresse au cas Tales of Symphonia : Dawn of the New World, ceux de Bandai Namco Games ont alors choisi la voie du "un bien pour un mal" et du "les gentils sont devenus des méchants". Tous les acquis du premier opus s’en trouvent alors chamboulés, et c’est avec le cœur fendu que l’on découvre que le vénéré Lloyd Irving est devenu un lâche assassin, prêt à massacrer un village rempli d’innocents. Pour que cela nous concerne davantage, les parents d’Emil, le héros, sont bien évidemment recensés parmi les victimes du massacre. Incompréhension, sentiment d’injustice, vengeance… Bref vous avez compris. Mais parce qu’il s’agit d’un RPG japonais, ToS : Dawn of the New World ne peut se contenter de remplir la locomotive chargée de tirer son scénario de considérations aussi basses et subjectives. En vérité, la réunification de Sylvarant et Tethe'allah a foutu un sacré bordel sur la planète, et on apprend très vite que son salut passera par le réveil de Ratatosk, le Seigneur des Monstres, gardé sous forme de noyau par Marta, le premier rôle féminin de cette nouvelle production. Pour y parvenir, il faudra d’abord se mettre sur la piste de chacun des Centurions, les sbires de Ratatosk, eux aussi au repos sous forme de noyaux (des orbes aux pouvoirs incommensurables). Parce que le hasard fait toujours bien les choses, il se trouve que Lloyd en a également après toutes ces créatures mystiques. L’occasion pour Emil de faire d’une pierre deux coups.

I’m sorry

Ce qu’il y a de pratique avec Tales of Symphonia : Dawn of the New World, c’est que son scénario est fait de telle manière qu’il est aisé de s’y plonger, sans même avoir connu la fin du premier opus. Prenant toujours le temps de poser le contexte, d’en expliquer les tenants et aboutissants, le soft ne laisse personne en marge d’événements appartenant au passé. Il témoigne ainsi d’un background assez riche, renforcé par les multiples interventions des héros de son aîné. Crédible et dense au départ, l’univers de cette suite se dilue hélas très vite à mesure que l’aventure progresse, avant quelques sursauts dans les derniers chapitres. Si l’âge permet à la série de perdre en niaiserie, sa facon de présenter les choses demeure en revanche intacte et c’est au prix de dialogues souvent stériles et faussement drôles que le jeu nous désintéresse totalement de son propos. Menée sans aucun talent, l’écriture du scénario ne permet pas de faire cohabiter les deux trames – celle de la vengeance et celle du sauvetage de la planète –, bien qu’elles soient inexorablement liées. La couardise exagérée et la propension à s’excuser pour un oui ou un non d’Emil lassent davantage qu’elles ne suscitent de l’empathie. Même lors de ses poussées de schizophrénie, qu’il doit à un pacte scellé avec Ratatosk, ce blondinet a du mal à se poser en personnage fort. On regrette réellement que les développeurs n’aient pas su développer la psychologie des différents protagonistes, d’autant qu’ils ne sont qu’ils ne sont pas si nombreux au final.

Symphonia, le retour des héros

Effectivement, seuls Marta et Emil vivent le plus gros de l’aventure, la première génération de personnages de Tales of Symphonia venant uniquement se greffer de manière ponctuelle à notre duo insipide. Du coup, il est impossible de les faire évoluer et il faudra se pencher sur le système de capture de monstres pour que les amateurs de menus et sous-menus y trouvent leur compte. Vous l’avez certainement saisi, pour compléter notre équipe de quatre combattants, il faut avoir recours ici à un ou plusieurs monstres, lesquels évoluent via l’obtention classique de points d’expérience. Autre possibilité : leur offrir à manger à chaque niveau afin qu’ils développent, ou non, leurs statistiques et une complicité avec le personnage qui a pris le rôle de cuistot. Le bénéfice de ce travail de dressage se trouve dans l’efficacité des attaques Unisson, des assauts qui peuvent être combinés et que l’on peut déclencher seulement après avoir rempli, à la force de nos poings, au moins la moitié d’une jauge dédiée. Sans être géniaux ni même hypnotisants, les combats restent fidèles à ce que l’on connaît du précédent épisode, avec des adversaires visibles, et donc évitables, et l’orientation action habituelle du Linear Motion Battle System. Comme d’habitude, on contrôle un seul guerrier à la fois, auquel on n’aura pas manqué d’attribuer des Artes, des techniques spéciales, sur les différentes directions et que l’on déclenchera par une pression simultanée avec la touche B. Les partenaires, pris efficacement en charge par l’I.A. d’après les stratégie pré-établies, sont sélectionnables à tout moment en passant par le menu, qui autorise également l'utilisation d'un item ou d'un Arte spécifique d’un compagnon. Simple et efficace, mais pas plus.

Le manque d’implication des développeurs se retrouve également dans l’utilisation abusive d’éléments du premier opus, le titre aimant particulièrement nous balader dans des lieux et donjons déjà traversés. Le fan service est une chose, la fainéantise en est une autre."

Pour glisser quelques mots sur la Guilde des Minouz, accessible dans les villages et les donjons, on précisera qu’il s’agit d’un point central dans la mesure où c’est effectivement de là que l’on peut lancer quelques actions clés. Nourrir nos amis les bêtes,  définir les membres de notre groupe ou lancer des quêtes annexes font partie des choses qu’il ne faut pas négliger ici. Leur utilité est reconnue, même si l’on ne peut s’empêcher de penser que les sous-missions sont particulièrement paresseuses et peu motivantes, leur objectif tournant généralement autour de l’éradication d’un ou plusieurs ennemis dans des niveaux qui reviennent assez souvent. Heureusement, les récompenses peuvent être généreuses avec des pièces d’équipement habituellement onéreuses ou des matières premières rares nécessaires à la confection d’objets qui le sont tout autant. Un gadget pour les uns, un passage obligatoire pour les amateurs du 100% finish. Le manque d’implication des développeurs se retrouve également dans l’utilisation abusive d’éléments du premier opus, le titre aimant particulièrement nous balader dans des lieux et donjons déjà traversés. Le fan service est une chose, la fainéantise en est une autre. Heureusement qu’il s’ont pas eu l’indécence de nous ressortir le moteur graphique du premier opus pour privilégier donner une nouvelle dimension au cel-shading, plus fine et plus détaillée. On n’en dira pas autant en revanche sur l’aspect musical totalement raté par Motoi Sakuraba et Shinji Tamura.




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Hung Nguyen

le mercredi 9 décembre 2009, 9:43




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