14 20 4 5
Nonobstant quelques concessions prévisibles, compte-tenu des faibles performances de la Wii, Table Tennis parvient à tirer son épingle du jeu en proposant trois configurations de jeu différentes. De cette manière, Rockstar Games ne limite plus son jeu à une poignée d’initiés et permet également aux joueurs moins pointilleux et surtout plus indulgents de profiter du meilleur jeu de ping-pong du moment, faute de concurrence.
- Trois configurations possibles
- Un mode solo coriace
- Pongistes charismatiques
- Les moments de latence dans le jeu
- Jouabilité parfois frustrante
- Le mode online passé à la trappe
- Où est le mode Carrière ?
- Modes de jeux faméliques
- Musiques bizarres
Certainement l’une des plus belles surprises de l’année dernière sur Xbox 360, Table Tennis profite du succès de la Wii pour se faire une entrée en fanfare. Avec une Wiimote taillée pour les jeux de raquettes, il aurait été en effet dommage de passer à côté du meilleur jeu de ping-pong du moment. Reste à savoir maintenant si les petits génies de Rockstar Games ont su adapter comme il faut le gameplay pointilleux de leur titre aux commandes parfois hasardeuses de la Wiimote.
Evidemment au premier coup d’œil, le portage de Table Tennis ne s’est pas fait sans quelques sacrifices. Wii oblige, le titre de Rockstar Games a perdu quelque peu de sa superbe avec des graphismes revus sérieusement à la baisse. Il ne faudra donc plus s’attendre à voir les maillots des joueurs se mouvoir au gré des animations, ni s’extasier devant la sueur qui perle le long des pongistes, et encore moins profiter des expressions faciales de chaque protagoniste. Ce que permettait la Xbox 360 en terme de réalisation a été évincé pour que la Wii puisse néanmoins faire tourner un jeu dont le moteur graphique est loin d’être le plus léger. Evidemment, comparons ce qui est comparable et nonobstant de nombreux sacrifices, Table Tennis sur Wii reste un jeu suffisamment plaisant à l’œil pour ne pas détourner le regard vers d’autres horizons.
Graines de champion
L’intérêt premier de ce portage sur Wii ne se situe évidemment pas du côté des graphismes, mais bien au niveau de la jouabilité que peut apporter la Wiimote et le Nunchuk. Pour ce faire, les concepteurs ont élaboré trois types de commandes afin de satisfaire un maximum de joueurs. La première configuration, baptisée "Standard", ne prend en compte uniquement la Wiimote. A l’instar de Wii Tennis, le pongiste se déplace automatiquement, ce qui permet au joueur de se focaliser simplement sur la balle et sur les gestes à exécuter. S’il suffit de mimer les actions à l’aide de la Wiimote pour renvoyer la balle, il est tout de même possible d’apporter quelques effets supplémentaires afin d’approfondir son jeu. La croix directionnelle et les boutons A et B servent donc pour réaliser des coups liftés, provoquer un amorti ou bien encore donner plus d’amplitude à la balle vers la droite ou vers la gauche. La configuration "Standard" vise donc le grand public, celui qui se complait dans des mouvements simples et basiques. Vient ensuite la configuration appelée "Perfectionniste". Ici, la Wiimote ne suffit plus puisque le joueur va devoir déplacer son pongiste à l’écran à l’aide du Nunchuk. Outre la sensation d’être beaucoup moins passif que la configuration "Standard", il est désormais possible d’activer le mode "Extra Max", qui permet de réaliser des attaques fulgurantes. C’est sans nul doute la configuration idéale pour profiter un maximum des subtilités de Table Tennis. Car la dernière configuration, "Tireur d’Elite", a beau vouloir approfondir le jeu avec l’utilisation du stick analogique du Nunchuk (permettant de coordonner chaque frappe en fonction du placement de la balle), le temps de latence – assez minime mais quand même – entre le geste et l’action à l’écran a tendance à saboter quelque peu cette subtilité de jeu. C’est pourquoi, une fois encore, il est recommandé de choisir la configuration "Perfectionniste" pour ne pas sortir frustré de l’expérience.
Une balle dans la tête
Chaque frappe correctement envoyée nous assure un gain de confiance, caractérisé par une jauge située en haut de part et d’autre de l’écran. Là encore, on pense irrémédiablement à Top Spin. Trois degrés de niveaux composent cette barre de confiance : rouge, jaune et vert. Plus la jauge se remplit et plus il est possible d’exécuter des frappes puissantes et précises. Dans le cas où les deux sportifs se trouvaient tous les deux dans cette position offensive, l’éclairage se focalisera alors autour de la table, le bruit se fera sourd et la musique de plus en plus rythmée et oppressante. Les échanges prennent alors des allures de combats frénétiques tant et si bien qu’on se demande si on n’est pas dans le stage hallucinatoire de Samurai Spirits. Tout simplement grisant. Les bonnes surprises ne s’arrêtent pas là puisque Rockstar Games a ajouté un autre élément perturbateur : le slow motion. Un geste qu’on ne se lassera jamais de faire pour déstabiliser son adversaire. En effet, une fois sa jauge d’assurance suffisamment pleine, il est possible de faire un gros plan sur une frappe dès lors qu’on combine une touche au bouton de tranche RB. Le jeu passe alors en slow motion pendant un court instant pour se focaliser sur la frappe. Cela permet de dynamiser l’échange et par la même occasion déstabiliser l’opposant qui ne s’est plus vraiment où se trouve son personnage. Déjà sujet à la spéculation, cet élément pourtant sympa, peut très bien se désactiver dans les options.