Test Super Monkey Ball Banana Splitz sur PS Vita sur PS Vita
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Très avare en nouveautés Super Monkey Ball : Banana Splitz possède en revanche un contenu conséquent. Du jeu en local et en ligne jusqu'à 4, une centaine de niveaux à parcourir en solo, des minis-jeux, un partage de niveaux générés aléatoirement, le programme est plutôt alléchant. Il est du coup dommage que le jeu n'offre pas un intérêt sur le long terme. Loin d'être tous passionnants, les minis-jeux s'avèrent vite limités et le mode solo se boucle très rapidement, sans aucune raison d'y revenir régulièrement. Le scoring pourra pousser les plus motivés à partager leurs performances mais étant donné le désert qu'est le lobby multi en ligne, il risque de ne pas y avoir grand monde pour contempler les chronos les plus impressionnants. Soumis lui aussi à la loi de l'entropie, Super Monkey Ball : Banana Splitz vieillit et mériterait un peu plus que de la réalité augmentée et du tactile pour s'adapter à la loi de la jungle numérique.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Super Monkey Ball : Banana Blitz
- Le concept qui fonctionne
- Un contenu honorable
- Multi en ligne et local
- Certains minis-jeux...
- ...les autres
- Le gyroscope pas assez précis
- Peu d'évolution
- Editeur de niveaux qui ne laisse rien faire
Pour les personnes qui ne le sauraient pas, Super Monkey Ball : Banana Splitz est une sorte de simulation de maltraitance animalière. Un singe, enfermé de force dans une boule en plastique, sans aucun apport d'oxygène, est balancé dans des pentes abruptes avec pour seul échappatoire les abîmes bleues d'un ciel trop cruel. Une condition qui ferait finir sans aucun procès les créateur de cette abomination morale dans les geôles crasseuses d'une prison oubliée. Pour son bien et celui des joueurs, ces règles s'appliquent dans la joie et la bonne humeur, dans un univers de pixels où les singes portent des t-shirts et n'ont pas honte de leurs oreilles en forme de coquille d'escargot. Au sein de 5 mondes répartis comme habituellement entre divers modes de difficulté dont un à débloquer un peu plus hardcore que le pourtant déjà épicé « Avancé », le joueur a la charge de son compagnon simiesque. Le but est simple, faire arriver la boule et bien entendu le singe qui l'habite à bon port. Mais au lieu de diriger directement l'objet, il faut faire pivoter la zone de jeu pour l'orienter dans des circuits aux courbes traîtresses. Témoins d'un sérieux manque d'imagination et d'un level design sans surprise, la trentaine de premiers tableaux se passent comme une sorte de tutorial qui n'évoluerait jamais, avant de laisser la place à des niveaux bien plus intéressants. Accessibles en mode Avancé, ces derniers regorgent de pièges malins et de bananes placées de manière suffisamment perfides pour forcer la prise de risque. L'importance de la gestion de la vitesse appliquée à la boule et de la prise de virage devient alors obsédante, obligeant le joueur à doser ses mouvements avec un mélange de précision et de réflexe. Une approche qu'épouse très bien la prise en main classique au joystick et bien moins celle utilisant le gyroscope.
Et j'vis comme une boule de flipper
Fonction plus ou moins gadget suivant son utilisation, le gyroscope avait avec Super Monkey Ball : Banana Splitz l'occasion de briller, parfaitement adapté au concept. S'il remplit son office avec une constance admirable dans les tableaux débutant, il devient problématique une fois les choses sérieuses entamées, à cause d'un manque de répondant. Taillés pour mettre à mal les notions de trajectoires des joueurs, les niveaux demandent une précision que le gyroscope ne peut fournir malgré une réactivité honorable. Une bonne idée de base qui sera donc sûrement vite abandonnée au fur et à mesure de l'augmentation de la difficulté, d'autant qu'un manque de visibilité sur certains parcours handicape déjà la simple jouabilité au stick de base. Avec sa centaine de pistes à la perversion graduelle, Super Monkey Ball : Banana Splitz possède déjà de quoi attraper le mal de mer lors d'une session de transports en commun mais complète l'expérience avec 8 mini-jeux. Reprise pour certains, comme le Monkey Target où le but est de faire planer son singe jusqu'au centre d'une cible, ces derniers restent bien plus amusants que les deux tentatives de la version 3DS, sans pour autant motiver de longues heures d'affrontement entre potes. Billard Bataille offre un petit surplus de stratégique bien vu, tout comme le Labyrinthe de l'Amour qui oblige à fonctionner dans une parfaite harmonie sans casser le lien visuel qui relie deux singes. Le petit nouveau utilisant la Réalité Augmentée, Chasse Féérique est lui le moins convaincant avec un gameplay sans aucune intensité, limité à trouver des objets de la même couleur que celle affichée sur le viseur. Ajout qui aurait pu faire la différence, l'éditeur de niveaux n'offre au final aucune liberté et se contente de générer des niveaux de manière aléatoire en fonction d'une photo prise sur l'instant. Restent la notion de scoring par le biais d'un classement, motivation détournée mais efficace, et le jeu en ligne, endroit pour le moment ni mal ni bien fréquenté. Simplement vide. Avec sa formule carrée mais revue et son absence d'évolution de fond, Super Monkey Ball : Banana Splitz pourra peut-être occuper un gros après-midi des nouveaux venus curieux de ces singes roulants, mais risque de vite retourner dans les vertes forêts et de n'en sortir que très occasionnellement. Il serait peut-être temps de relâcher AiAi.