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Retrouvez plus bas la suite de notre test de Steel Batallion Heavy Armor
- Une immersion au top
- Sound Design de grande qualité
- Le côté customisation
- Des bonnes situations de jeu
- Limite injouable
- Duo manette/Kinect intéressant sur le papier
- Là non
- Reconnaissance aléatoire
- Directives noyées dans le bruit
- Checkpoint mal placés
- Missions courtes
Gamin, parmi les rêves disponibles entre pompier, explorateur, astronaute et des hybrides comme boulanger-commando, il y a pilote de robot. Mais une fois devant le conseiller d'orientation, la triste réalité éclate. Ce sera impossible mon pauvre ami. Des mots cruels qui résonnaient dans le silence de la déception jusqu'en 2002, où Capcom s'est décidé à partir en croisade contre cette injustice. De là est né Steel Battalion, simulation de mecha accompagnée de tout un poste de pilotage en kit. Un cadeau qui était aussi miraculeux que difficile, sombrant rapidement dans les archives de l'histoire vidéoludique. Nostalgique de ses années de beaux gestes, Capcom a ressorti du hangar sa licence pour l'adapter à une technologie de pointe, Kinect. Si vous avez saisi une certaine ironie dans cette phrase, vous avez déjà une idée de la conclusion de ce test de Steel Battalion : Heavy Armor.
Mecha tombe
Transposer l'ensemble des commandes d'un mecha sur un périphérique, même de taille respectable, relevait déjà d'un sacré challenge, qui au regard du résultat de l'équivalent Kinect, doit presque rappeler de bons souvenirs aux concepteurs d'époque. Dématérialisation totale, cette console de direction est désormais directement affiché à l'écran, dans le cockpit. Les interactions se font donc de manière directe, en pressant tel ou tel bouton, en actionnant tel ou tel levier. Une idée intéressante dans l'absolu qui souffre d'un immense problème, celui de ne pas avoir été pensée pour les errances de Kinect. Loin d'être un modèle de précision, le bidule à reconnaissance de mouvements de Microsoft est même assez limité lorsqu'il s'agit de retrouver dans l'espace des actions amples et rapides. Autant dire que pour prendre la place d'un pauvre soldat coincé dans un habitacle de 4 m² sous le feu ennemi, et donc passablement vif dans l'enchaînement des commandes, ce n'était peut-être pas la meilleure solution. Outre le fait de rater une fois sur deux les interrupteurs les plus petits, le joueur passe son temps à essayer de ne pas déclencher les essuies-glace en voulant tirer une salve de missiles. Ou l'inverse, ce qui est plus dangereux. Les différents éléments interactifs du cockpit ont une fâcheuse tendance à arrêter le mouvement afin de faciliter leur visibilité et surtout de contrecarrer l'imprécision de Kinect. Une pensée louable qui se traduit pourtant par des actes à l'insu du joueur. Tout le temps. A tel point qu'il est facile, pour un joueur un peu faible psychologiquement, de céder à la panique et de se cacher sous une table en pleurant. Accéder à la pompe à air lorsque votre mecha se remplit de fumée passe presque une fois sur deux par l'étape "je descends le périscope" ou "j'amorce l'autodestruction", le pire étant le "je fais coucou à mon pote derrière". Car pour faire le tour de l'équipe, il est nécessaire de faire un geste de la main vers la gauche ou la droite, action qui sera effectuée par erreur tout au long du jeu.
A tel point qu'il est facile, pour un joueur un peu faible psychologiquement, de céder à la panique et de se cacher sous une table en pleurant."
Autre mauvais choix, le basculement vers la vitre du Vertical Tank et donc l'accès à une vue jouable, se fait en tendant les bras vers l'écran. Ce qui ne marche quasiment jamais du premier coup et oblige à se replacer sans cesse, dans l'espoir d'enfin pouvoir se défendre correctement. Car si le périscope donne la possibilité d'aligner les ennemis avec une précision bien plus grande qu'en vue "vitre", la mobilité est réduite à quelques pas laborieux et il ne faut pas s'étonner de recevoir des roquettes d'à peu près tous les côtés. Et ce même dans la quasi indifférence générale des ennemis, qui n'ouvrent le feu qu'à une distance réduite. La seule vue agréable est donc la moins efficace et il y est impossible d'avoir accès aux éléments vitaux du tank, obligeant à faire des pompes dans le vent, le tout assis bien droit sur son siège pour éviter les 15 minutes de recalibrage en cas de décrochage de Kinect. Manette en main qui plus est, le gameplay demandant de jongler entre le virtuel et le réel. Une association bâtarde à l'image du ressenti face à Steel Battalion : Heavy Armor, brillant dans sa capacité à mettre le nez dans la guerre, mais incapable de fournir au joueur une expérience de jeu correcte. Pourtant c'était un beau métier pilote de mécha...