Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Stacking

Test Stacking
La Note
note Stacking 16 20

Malgré une certaine prise de risque en utilisant de raides poupées russes comme personnages principaux de Stacking, Double Fine parvient toutefois à donner une vie folle à son titre grâce à un excellent travail sur l'ambiance et à une direction artistique réussie. Carré et regorgeant de petits détails, le jeu repose sans cesse sur un étonnement simple à travers des mécanismes de gameplay à la fois bien pensés et originaux. Une expérience d'une qualité indéniable qui ne sait malheureusement pas mettre suffisamment ses qualités en avant pour pousser le joueur à en explorer tous les recoins, et dont la durée de vie se résume à une petite poignée d'heures. L'effet LIMBO en quelque sorte...


Les plus
  • Graphiquement très propre
  • Ambiance de conte immersive
  • Excellente direction artistique
  • Un gameplay très bien pensé
  • Le côté film muet
  • Bourré de bonnes idées
Les moins
  • Très court
  • Très facile
  • La caméra parfois capricieuse
  • Un peu cher : 1200 Points/15 €


Le Test

Visiblement intéressé par le thème de l'enfance, le studio de Tim Schafer, Double Fine Productions, place une nouvelle fois l'action à hauteur d'enfants après une exploitation amusante de l'imagination débridée de ces derniers dans le récent Costume Quest. En effet Stacking vous met dans la peau d'une jeune matriochka qui va devoir sauver toute sa famille de l'emprise d'un méchant baron capitaliste, en pratiquant l'emboîtement successif. Une technique que maîtrise bien Stacking, en mettant les petits plats dans les grands. Voici sans plus attendre notre test de Stacking.


Petit dernier d'une grande famille de poupées russes, Charlie Blackmore vit avec sa famille dans une maison faite de bric et de broc, simplement soutenue par le peu d'argent que ramène un père condamné à travailler dans des conditions difficiles. Une situation précaire qui vire au cauchemar avec la disparition de ce dernier après une récente embauche chez le Baron. Ruinée et obligée de lui payer des indemnités, la mère est obligée de laisser partir tous ses fils dans les diverses usines et chantiers de constructions du Baron. Seul Charlie, bien trop petit, échappe à ce destin. Ce qui ne l'empêche pas de partir à l'aventure afin de retrouver ses frères et sœurs tel un Petit Poucet prolétaire en plein krach de 1929. Un contexte de Grande Dépression qui s'étend jusque dans les choix esthétiques, mêlant Art-Déco et style victorien dans un univers à l'échelle des objets du quotidien. Sorte de grand coffre-à-jouets sépia, le monde de Stacking possède un souci du détail impressionnant qui lui donne une crédibilité immédiate et souligne encore davantage l'originalité de la direction artistique. Une envie de bien faire évidente qui irradie jusqu'au gameplay, à la fois accessible et très ingénieux.

Les poupées rusent

Le principe de base de Stacking est très simple. Chaque type de poupée possède une capacité qui ne peut être utilisée que si une autre matriochka plus petite s'y glisse. Justement dénué de tout pouvoir et rejeté de toute part du fait de sa petite taille, Charlie ne peut donc progresser que par sa force de persuasion, matérialisée par ce principe d'emboîtement. Une force qui permet donc de faire face à tous les obstacles présents dans les quatre grands niveaux ouverts du jeu, qu'ils soient directement liés au scénario ou qu'ils fassent office de petites quêtes annexes permettant de gonfler une durée de vie rachitique. Chaque situation/énigme peut être résolue de trois à six manières différentes suivant les cas, bien qu'une seule suffise pour continuer à avancer dans l'histoire. Un choix logique mais qui peut drastiquement réduire la durée de l'expérience si le joueur ne cherche pas de lui-même à tenter l'ensemble des possibilités proposées. L'ingéniosité des différentes situations et l'agréable gymnastique cérébrale qui en découle méritent pourtant clairement de s'investir dans le jeu. Stacking récompense en effet chaque effort par des trouvailles de gameplay à la fois humoristiques et enthousiasmantes qui se trouvent malheureusement cachées derrière une ouverture très user-friendly, sans doute même trop. A l'image de son concept, Stacking doit être patiemment effeuillé pour découvrir la petite part de challenge qui lui donne toute sa saveur. Maîtrisé de bout en bout, original et  régulièrement étonnant, le jeu de Double Fine tranche avec plaisir dans un début d'année consacrée à du blockbuster bis repetita placent. Comme le disait Perrault : "Quelquefois cependant c'est ce petit marmot qui fera le bonheur de toute la famille".




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