Test également disponible sur : PC - X360 - PS3

Test Split Second PS3 X360 P sur PS3

Test Split Second PS3 X360 P
Les Notes
note Split/Second : Velocity 15 20 note multi-utilisateurs Split/Second : Velocity 4 5

Si l’on avait envie de résumer Split/Second : Velocity en quelques mots, on pourrait dire de lui qu’il est un savoureux mélange entre Burnout et Stuntman. Burnout pour son côté spectaculaire, où la vitesse de croisière ne descend jamais en dessous de 200km/h, où prendre des risques est récompensé par des bonus de gameplay et où la tôle froissée fait partie du letmotiv de base. Pour la comparaison avec Stuntman, il faut voir par là que le jeu impose pas mal d’événements scriptés qui ont pour simple but d’éveiller les sens, mais aussi de rendre le pilotage plus nerveux et l’ensemble du titre globalement plus spectaculaire. Un cocktail véritablement détonnant qui nous explose à la gueule dès les premières minutes. Toutefois, quelques erreurs de game design ternissent un peu le tableau et malgré la surabondance de scripts, l’effet de surprise s’évapore au fur et à mesure que l’on progresse dans l’aventure. On aurait aimé également que la durée de vie soit moins éphémère (comptez entre 5 et 7 heures de jeu) et que les modes de jeux soient plus nombreux. Mais ne soyons pas aussi abjectes, Split/Second : Velocity reste certes un coup d’essai perfectible mais ses nouveautés et son sens du spectacle est tout de même parvenu à nous enthousiasmer plus d’une fois. L’essayer, c’est peut-être l’adopter.


Les plus
  • Concept novateur
  • Spectacle garanti
  • Réalisation très soignée
  • I.A. qui ne se laisse pas faire
  • Jeu en ligne vraiment solide
  • Bande-son de haute volée
Les moins
  • Se finit trop vite
  • Pas assez de circuits
  • Peu de modes de jeu
  • Prévisible au bout de 5 heures de jeu


Le Test

Il aura suffit d’un seul jeu pour que la notoriété des studios Black Rock fasse un bon en avant phénoménal ! En sortant Pure en 2008, ces derniers prouvaient aux yeux du monde entier que dans le monde de la course off-road, MotorStorm n’est plus pas la seule licence valable aujourd’hui. Fort de cette première expérience concluante, Black Rock Studio aurait pu très bien tomber dans la facilité en nous proposant une suite bête et méchante. S’il n’est pas exclu de voir débarquer un jour Pure 2 sur nos consoles, pour l’heure, c’est de Split/Second : Velocity dont il s’agit. A la croisée des genres et offrant des idées nouvelles assez inattendues, le titre édité par Disney Interactive Studios nous prouve qu’il est possible de réinventer un genre qui stagne depuis bien trop longtemps…


Et le challenge est de taille ! En effet, à l’heure où de nombreux studios de développement se contentent d’appliquer les mêmes règles inventées par d’autres, Black Rock Studios s’efforce de nous apporter leur petite touche personnelle pour se distinguer de la masse. Pour ce faire, un scénario a été mis en place. En 2010, la télé ne cesse de repousser ses limites et propose depuis peu un programme qui consiste à opposer les plus grand pilotes chevronnés de la planète dans des courses où la mort les attend à chaque virage. Pour les besoins de cette émission surréaliste, plusieurs villes ont été bâties pour la vitesse, la destruction et les effets spéciaux soient au centre du divertissement de la ménagère de 50 ans. Faire du sensas’, voilà le genre de leitmotiv qui s’applique à notre époque et c’est bien cette ligne directrice que les studios Black Rock ont l’intention de suivre avec Split/Second. Pour pouvoir participer à ce show télévisuel qui rappelle le concept Stuntman, il va falloir passe par le mode Saison, l’équivalent d’une carrière habituelle. C’est par ce biais que l’on va pouvoir débloquer les différents chapitres, au nombre de 12 au total, eux-mêmes découpés en 5 courses distinctes. A raison de 5 minutes passées par courses, les experts en mathématiques conclueront qu’il faut à peu près 5 heures pour venir à bout de la saison complète de Split/Second. Des chiffres à prendre toutefois avec les pincettes de rigueur, chaque joueur n’ayant pas les mêmes aptitudes au volant, d’autant que le titre propose évidemment une expérience multi, à vivre aussi bien en local qu’en ligne. Cependant, il est vrai qu’à titre comparatif, Split/Second : Velocity offre une durée de vie beaucoup plus courte qu’un Burnout Paradise.

Split ou le phénomène d’érosion

Mais revenons à nos moutons, notamment ceux qui concernent l’utilisation de la ville qui, comme le slogan du jeu l’indique, devient l’arme absolue du joueur pour se débarrasser des autres concurrents. Chaque tracé étant truffés d’explosifs, il convient au pilote de déclencher soi-même ces pièges en appuyant sur le bouton A ou X de la manette. Bien sûr, afin d’empêcher les abus et surtout d’imposer un semblant de règlement, ces effets pyrotechniques se déclenchent uniquement si la jauge d’énergie qui s’affiche en bas de l’écran est correctement remplie. Découpée en trois parties, cette barre progresse en fonction de votre pilotage. Réaliser des dérapages, faire des sauts vertigineux, esquiver les pièges ou bien encore profiter de l’aspiration de son adversaire, voilà le genre de choses qui permet d’avoir accès à ces bonus sur la route. Lorsque le feu vert est donné au joueur de faire exploser un élément du décor, une icône contextuelle apparaît alors à l’écran pour indiquer que c’est le moment de tout faire péter. Si le réflexe premier est évidemment d’appuyer sur le détonateur dès qu’on le peut, très vite, on se rend compte qu’il est parfois intelligent d’attendre un moment plus crucial de la course pour déstabiliser l’adversaire. Il faut en effet comprendre que ces pièges n’affectent pas uniquement le pilote devant et qu’ils peuvent très bien se retourner contre nous, surtout si l’on a mal géré le timing. C’est d’autant plus vrai que ces pièges ne sont pas uniquement des éléments du décor qui se mettent à flamber. En fonction de la progression de la jauge d’énergie, il est en effet possible de faire tomber un building sur la route, provoquer un glissement de terrain, déplacer un paquebot en construction ou pire encore faire crasher un Boeing 747 ! Autant vous dire que pour essayer d’esquiver ces attaques, il va falloir faire preuve d’une grande dextérité et d’avoir des réflexes en béton. C’est là tout l’intérêt de ce Split/Second : Velocity qui mise avant tout sur le spectacle même s’il est vrai que ces éléments scriptés deviennent moins impressionnant au bout de 5 heures de jeu.

Si le réflexe premier est évidemment d’appuyer sur le détonateur dès qu’on le peut, très vite, on se rend compte qu’il est parfois intelligent d’attendre un moment plus crucial de la course pour déstabiliser l’adversaire."

Si le gameplay de Split/Second s’articule autour de ces attaques, on regrette tout de même l’absence de bonus supplémentaires qui auraient certainement apporté plus de piment à la recette. Ne pas pouvoir faire appel à un boost en pleine ligne droite, soit pour espérer prendre la première place au fil du rasoir, ou esquiver l’une de ces catastrophes qui se déclenchent sur la route est une frustration que l’on a vraiment du mal à gérer. On imagine pourtant les têtes pensantes de Black Rock Studios débattre lors d’un brain storming houleux, mais on est tout de même persuadé que ces derniers n’ont pas pris la bonne décision. Typiquement le genre d’erreurs qu’on espère réparée dans une éventuelle suite. Heureusement, d’autres subtilités ont été ajoutées dans le gameplay, notamment l’utilisation de raccourcis que l’on peut déclencher là aussi sous certaines conditions. Faire apparaître une passerelle inattendue ou un passage dans les roches nécessite une bonne maîtrise du volant et d’avoir une jauge d’énergie suffisamment pleine. A l’instar des pièges, une petite icône s’affichera pour avertir le pilote qu’il peut tricher. Attention cependant car un concurrent qui vous collera les basques pourra lui aussi profiter de cet avantage. Il convient donc d’avoir toujours un œil dans le rétroviseur pour ne pas se faire avoir.

"Faut que ça klaxonne ! "

Toujours dans l’optique de varier les plaisirs, les concepteurs ont eu la bonne idée de ponctuer la saison d’autres épreuves bien spécifiques, accessibles par la suite dans le mode "Jeu Rapide". On en compte trois au total. "Elimination" pour commencer est un défi que l’on commence à connaître par cœur puisqu’il s’agit d’éliminer le dernier concurrent en pleine course, non pas à la fin de chaque tour mais toutes les 60 secondes. Il y a aussi "Détonateur" où l’objectif consiste à rouler sans se faire abattre par les pièges et autres explosions qui se déclencheront à notre passage. Parfois, il s’agira d’éviter les missiles d’un hélicoptère de guerre qui nous assaillent de tirs depuis les cieux. Reste alors l’épreuve "Survie" où il s’agit de zigzaguer derrière des semi-remorques truffés de barils d’explosifs. L’idée ici est donc d’éviter de se prendre un de ces tonneaux en pleine tronche mais aussi de dépasser un maximum de camions. Sans aucun doute le défi le plus excitant des trois proposés. Que l’on joue solo, en écran splitté avec un copain de passage à la maison ou en ligne face à des rageux de service, Split/Second : Velocity n’a pas d’autres vocations que nous en mettre plein les mirettes. De ce point de vue-là, le contrat est rempli haut la main, d’autant que question graphismes, le titre de Black Rock Studios n’a pas à rougir face à la concurrence. Les environnements, très urbains, fourmillent de détails, à tel point qu’il faut enchaîner plusieurs courses d’affilée pour apprécier le travail des différents designers. Côté tracé, le level design est plutôt réussi, avec des lignes droites et des virages souvent placés aux bons endroits. Peu de choses non plus à reprocher au framerate qui ne bronche pas d’un cil, même online et un grand bravo à la bande-son qui se révèle être véritablement une grande réussite. On regrette par contre le car-design, pas toujours du meilleur goût et aux courbes souvent trop appuyées. De même, la modélisation des véhicules manque de polygones et certaines textures se révèlent, de près, assez simplistes. Rien de bien scandaleux, d’autant que la variété est de mise et le spectacle assuré pendant durant toute la séance. Et c’est bien là l’essentiel.





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