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Test Spikeout Battle Street sur Xbox

Test Spikeout Battle Street
Les Notes
note Spikeout Battle Street 2 20 note multi-utilisateurs Spikeout Battle Street 1 5

Spikeout Battle Street est un désastre de son architecture à ses fondations, on n’avait pas vu une telle catastrophe depuis McFarlane’s Evil Prophecy. Laid, injouable, brouillon, difficile, court, inintéressant, vétuste, Spikeout n’aurait jamais du voir le jour et à 50€ le jeu il faut vraiment en vouloir pour les débourser. Désolé Sega, mais votre jeu est une belle daube comme on en fait rarement !


Les plus
  • Compatible Xbox Live (à la rigueur)
Les moins
  • TOUT !!!


Le Test

Une fois n’est pas coutume, Sega nous gratifie d’un jeu surprise : Spikeout. Ne vous attendez pas à vous retrouvez nez à nez avec une bonne surprise. Ce beat’em all made in Sega est une blague de mauvais goût, assurément le plus mauvais jeu de cette année et peut-être même des cinq dernières années.


Même si Spikeout a fait la joie de certains squatteurs de salles d’arcade il y a bientôt neuf ans, le constat est beaucoup plus alarmant sur Xbox et prouve une fois de plus les faiblesses de l’éditeur à nous pondre des jeux originaux. Taper dans les anciennes licences sans les remettre au goût du jour, simplement pour alimenter le besoin nostalgique de certains joueurs, n’est pas la meilleure solution pour se racheter aux yeux des gamers. Après le désastre de Headhunter : Redemption et la déception d’OutRun 2, Sega dépoussière un genre en perdition sur console : le beat’em all. L’époque des Final Fight et compagnie est bel et bien révolue. Il aura fallu attendre ce Spikeout Battle Street pour s’en rendre compte.

 

Le beat’em all n’est plus …

 

La descente aux enfers de Spikeout Battle Street commence peu après la scène d’introduction présentant l’histoire insipide du jeu. Une guerre des gangs fait rage sur l’île de Diesel Town depuis plus de dix ans. L’équipe Inferno s’est faite botter les fesses par les beaux gosses de la Team Spike. Mais son leader, Michael, est bien décidé à conquérir la ville et revient donc à la charge avec une armada de bad boys. Cependant, il va se heurter à un nouveau groupe dirigé par le fils du célèbre Spike répondant au nom de Spike Jr. Original vous avez dit ? Cette nouvelle équipe se compose de quatre protagonistes pas charismatiques pour un sou. Deux gars et deux gonzesses font office de protecteurs : Spike Jr, Min Hua, Jackal et Fiona. Chacun possède son propre style de combat. Boxe, combat de rue, Ba Ji Quan, mais la palme du meilleur style est décernée à Fiona. Il s’agit d’un ersatz de taekwondo, pour reprendre les mots de Sega : « coups de pied façon taekwondo ». Cela annonce bien l’aspect brouillon qui s’émane du titre. En effet, la maniabilité est loin, mais alors très loin, d’être exemplaire. Les personnages possèdent à tout casser une quinzaine de coups différents allant du simple bourre-pif aux projections et aux attaques spéciales. Les combos sont plus que simplistes puisqu’ils n’impliquent que l’utilisation de deux boutons. Par conséquent, les combos sont guère impressionnants car n’excédant pas les 6 ou 7 coups d’affilée. Grosso modo, on tapote comme un forcené les boutons X et Y en dirigeant le stick analogique vers l’ennemi le plus proche, sans vraiment prêter attention à l’action tellement celle-ci est mollassonne. Même les super attaques n’arrivent pas à nous procurer un soupçon de plaisir. Leur simple intérêt réside à se débarrasser des adversaires qui vous ont encerclés ou entamer de façon importante la jauge de santé des boss.

 

Quant aux projections, elles sont limitées, peu puissantes et pour la plupart du temps malencontreuses. Si par mégarde vous maintenez enfoncé un peu trop longtemps le stick analogique vers un ennemi, votre personnage va l’agripper par le col, lui filer quelques coups de poing dans le bidou, ou dans le meilleur des cas passer dans son dos pour le frapper d’un coup de pied directement dans la colonne vertébrale. Même si cela paraît brutal, il n’en est rien. C’est mou, c’est lent, on s’ennuie ferme ! Comme si ça ne suffisait pas, le gameplay souffre d’un gros problème de précision. Impossible de ramasser les armes tombées à terre d’un geste intuitif sans perdre de précieuses secondes ou sans se prendre un gnon en pleine poire. C’est à s’arracher les cheveux surtout que la gestion des caméras envenime les choses. Sans cesse en mouvement, il lui arrive de se placer derrière un mur et là, impossible de savoir ce qui vous arrive. Vous êtes à la merci des adversaires dotés d’une Intelligence Artificielle de libellule. Mis à part les boss, robustes, qui possèdent une attaque dévastatrice, le reste de la clique ne vaut pas tripette. Ils se ruent sur vous balançant de temps à autre un coup de pied ou un coup de poing sans aucun travail d’équipe. Certains même n’hésitent à blesser leurs coéquipiers pour vous atteindre. On aura tout vu !

 

Tout est bon dans un travail de cochon ?

 

Même si le fond ne joue pas en faveur de Spikeout Battle Street, on aurait pu croire que Sega donnerait à son titre une esthétique particulière. C’est le cas, effectivement. Le problème, c’est que l’éditeur a opté pour la laideur ! Mise à part la cinématique d’intro (celle qui précède l’écran titre, j’entends), le reste de la réalisation est indigne d’une Xbox. Lorsque vous lancez le Mode Histoire, une cut-scène nous présente Spike Jr et là, d’un coup, on a l’impression de revenir en 1999 à l’époque où Sega nous avait sorti Blue Stinger. Personnages mal modélisés, flou persistant et post-synchronisation catastrophique, voilà ce qui régit les vidéos de Spikeout. La réalisation in-game est du même acabit. En plus des textures pauvres et obsolètes, les couleurs sont criardes et le level design est vide et répétitif. Les personnages ont des démarches de primates atrophiés et les bugs de collision constants. Tiens ! Il y a comme une sensation de déjà-vu à l’époque de la Dreamcast avec des titres (mauvais soit dit en passant) comme Dynamite Cop ! ou Soul Fighter. Même si après tout ça, vous voulez toujours persévérer dans ce jeu, la difficulté exacerbée du Mode Histoire par l’absence de continues et le nombre limité de niveaux auront raison de vous. Sega a tout même rajouté un Mode Xbox Live où vous pourrez jouer jusqu’à quatre joueurs en coopératif (disponible aussi en offline grâce aux 4 ports manettes). Encore faut-il en avoir envie !




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Julien Dordain Julien Dordain

le vendredi 6 mai 2005, 15:00




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