Test Spider-Man 2

Avant de vous plonger dans l’aventure, il est toutefois prudent de faire un petit tour par le tutorial assez long qui va tout vous apprendre, ou presque, des pouvoirs de l’homme-araignée. Lancer de toile, aveuglement d’ennemis, désarmement, capture ou encore enchaînement de coups, tous les rudiments du combat sont présents ainsi que les différentes manières de se déplacer. Ces phases de tutorial permettent, en outre, de glaner vos premiers points qui vont vous être fort utiles pour améliorer vos compétences. En effet, la réussite de chacune des 19 missions du jeu sera sanctionnée d’un certain nombre de points, fonction des coups que vous aurez portés, qui vous permettront d’acquérir quelques combos supplémentaires ainsi que diverses améliorations de votre personnage (force, quantité de toile, sauts…). Tout cela va vous servir, bien évidemment, face aux meutes d’acolytes de super vilains que vous allez croiser.

J’te connais Parker

Le début de vos aventures va prendre place à côté de l’immeuble d’Activision et , très vite, vous allez constater que la majeure partie de vos missions va mêler beat’em up et phases annexes. Cela peut être des otages à libérer, des constructions sur le point de s’effondrer à consolider, etc, etc. Ce schéma se répètera bien des fois, y compris jusqu’à l’affrontement final avec Doc Ock où il faudra aller briser des générateurs tout en prenant garde aux attaques du grand méchant de l’histoire. En fait, si toutes ses missions, indépendamment les unes des autres, sont plutôt agréables à jouer, leur accumulation n’est pas de nature à rendre le jeu passionnant. Si quelques phases de balades en extérieur sont de mise, le fait qu’elles suivent le même déroulement (pourchasser Doc Ock puis le Vautour sans les laisser prendre trop d’avance) leur enlève de l’intérêt. Dommage car, dans l’ensemble, le jeu est maniable, plutôt bien réalisé, avec de jolies cinématiques. On regrette juste que la caméra ne suive pas l’action et qu’il faille la recadrer manuellement à l’aide des touches de direction. Cela est particulièrement énervant et même s’il est possible de cibler automatiquement les ennemis, on a un peu trop tendance parfois à balancer de la toile sans trop savoir ce qu’elle va atteindre. Cela n’empêche pas certains combats face à des boss d’être sympas (surtout pour un duo involontairement comique) même si la plupart d’entre eux sont trop courts, tout comme le jeu d’ailleurs.

Pas grand chose dans la toile

En effet, Spider-Man 2 se finit très vite, trop vite même. Comptez moins de huit heures en difficulté normale sans être un pro du stick analogique et du combo meurtrier. Les 19 niveaux du jeu se finissent bien souvent sans avoir à souffrir, ce qui se comprend étant donné l’optique grand public du jeu mais laisse parfois sur sa faim le joueur exigeant. Le niveau se déroulant sur le toit de la rame de métro, façon beat’em up horizontal à l’ancienne est, à ce titre, particulièrement frustrant. Certes, on peut toujours s’amuser à collecter des points supplémentaires afin de débloquer les maigres bonus du jeu (vidéos, images et croquis des scènes) mais cela ne constitue pas une carotte suffisamment motivante. On a donc droit à un jeu insuffisamment complet pour être indispensable aux nouveaux acquéreurs de PSP.