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Test Space Hulk Deathwing sur PC, PS4 et Xbox One sur PC

Test Space Hulk Deathwing sur PC, PS4 et Xbox One
La Note
note Space Hulk : Deathwing 13 20

Ce Space Hulk : Deathwing est-il une réussite ? Dans le sens où il se montre suffisamment fidèle au matériau de base pour convaincre les fans de la licence de Games Workshop, oui. En revanche, la production de Streum On Studio ne possède pas assez de qualités pour pouvoir convaincre pleinement des joueurs qui ne connaîtraient pas déjà le jeu de plateau. La campagne solo aurait pourtant été l'occasion parfaite pour présenter cet univers particulier aux novices mais, hélas, elle se contente du service minimum, aussi bien en terme de scénario que de gameplay. Reste un mode coop un poil plus intéressant, car forcément boosté par la présence de partenaires humains. Mais pas de quoi crier au génie... 


Les plus
  • Ambiance 100 % Space Hulk
  • Direction artistique réussie
  • Gameplay bourrin à souhait
  • Jouable en coop
Les moins
  • Solo sans génie
  • Objectifs redondants
  • Globalement très basique
  • Problèmes techniques sur certaines configs


Le Test

Jeu de plateau sorti en 1989, Space Hulk se déroule dans l'univers Warhammer 40 000, lui même dérivé du classique Warhammer. Sa première adaptation en jeu vidéo date de 1993 et prend naturellement la forme d'un jeu tactique. Mais la nature extrêmement violente et "badass" de la franchise Space Hulk lui ouvre également les portes de l'action pure. Ainsi, les français de Streum On Studio se fendent aujourd'hui d'un Space Hulk : Deathwing bourrin à souhait, qui mise avant tout sur l'abattage de tyranides à la chaîne, en vue à la première personne.


Space Hulk : DeathwingSpace Hulk oblige, le scénario du jeu retrace les aventures d'un groupe de Space Marines plongés dans les entrailles d'un vaisseau spatial envahi par des hordes de créatures aliens. Mais autant le dire d'emblée, il ne faut pas compter sur la campagne solo pour retracer une véritable épopée, ni même pour présenter finement les détails de l'univers. Quelques briefings audio et quelques objectifs basiques servent de prétexte pour plonger le joueur dans d'interminable couloirs métalliques et quelques vastes salles, et voilà tout. En termes d'enjeux et de narration, on reste un peu sur notre faim. La contrepartie positive de ce manque de finesse tient au caractère extrêmement nerveux de l'action. Bourrin à souhait, le jeu nous place face à de régulières et très fournies vagues d'ennemis, qui compensent ainsi par le nombre leur manque d'intelligence. Ne cherchez pas chez eux des comportements évolués ou une intelligence artificielle poussée, la plupart d'entre eux se contentent de foncer en ligne droite sur le joueur, ou de rester plantés sur leurs arpions lorsqu'ils sont capables de tirer à distance. Ici ou là, on observera bien une file de créatures emprunter une voie annexe afin d'opérer un léger contournement, mais rien de plus. L'IA n'est également pas le fort des deux bots qui accompagnent le joueur lors d'une partie solo. L'un de ces Space Marines est spécialisé dans les armes lourdes, tandis que l'autre est capable de soigner ses coéquipiers (ainsi que lui-même). Un système d'ordres basique (suivre, rester sur place, soigner tel soldat, etc.) apporte un micro-poil de tactique dans une aventure qui, globalement, laisse volontairement de côté ses origines "papier".

En termes d'enjeux et de narration, on reste un peu sur notre faim. La contrepartie positive de ce manque de finesse tient au caractère extrêmement nerveux de l'action.


Space Hulk : DeathwingPas de tour par tour ni de véritable stratégie ici, nous sommes dans un FPS dévolu avant tout à l'action pure. A l'occasion, on pourra tout de même zapper sur l'interface dite tactique, qui permet de scanner les lieux et d'afficher sur une carte les éléments piratables, au premier rang desquels figurent des tourelles de défense qu'on n'hésitera pas à retourner contre les créatures qui habitent le vaisseau spatial. Pas de quoi faire chauffer les neurones outre mesure. Le jeu semble d'ailleurs rechercher régulièrement, et généralement inutilement, une certaine légitimité tactique via des éléments de gameplay qui s'avèrent au final assez anecdotiques. Il en va ainsi de la localisation des dégâts qui, en théorie, différencie la tête, le torse, les bras et les jambes de notre héros. Une représentation graphique des zones touchées est d'ailleurs affichée à l'écran. Sauf que la facilité avec laquelle on peut se soigner vient mettre à mal cette subtilité. Non seulement l'un des soldats peut nous redonner régulièrement de la vie, mais il est également possible à tout moment d'ouvrir un portail Psy afin de se réfugier dans un endroit sécurisé où l'on retrouve instantanément la pleine santé.

 

LE MARINE PEINE
 

Space Hulk : DeathwingCette zone permet également de changer d'armes et de pouvoirs psychiques. Le jeu cherche en effet à varier les plaisirs en nous permettant également d'électrifier ou d'enflammer nos ennemis lorsque les chargeurs des armes lourdes sont vides. Il est également à noter que chaque fin de mission nous donne l'occasion de distribuer quelques points dans trois arbres de talents simplifiés (commandement, foi, psy) afin de faire progresser les capacités de nos soldats. Mais là encore, ce système est trop peu poussé pour pouvoir prétendre apporter une réelle plus-value à l'aventure. Le level design souffle également le chaud et le froid puisqu'il se contente généralement d'enquiller longs couloirs métalliques et vastes salles destinées à faire spawner des vagues d'ennemis, mais propose par moments des points de vue réellement impressionnants, du fait de l'architecture grandiloquente du vaisseau. D'une manière plus générale, l'univers Space Hulk est parfaitement respecté, et l'ambiance s'avère parfaitement fidèle à ce qu'on pouvait attendre d'un tel jeu. La violence de l'action, la direction artistique crade et métallique, les sons angoissants ou encore la lourdeur des déplacements convaincront sans aucun problème les fans de la licence.

Les autres seront moins cléments envers les défauts du jeu, parmi lesquels on peut citer une technique en demi-teinte. Si l'action se montre généralement très fluide, c'est au prix de graphismes assez moyens.


Space Hulk : DeathwingLes autres seront moins cléments envers les défauts du jeu, parmi lesquels on peut citer une technique en demi-teinte. Si l'action se montre généralement très fluide, c'est au prix de graphismes assez moyens. Et d'après les retours des joueurs, certaines configurations semblent malgré tout sujettes à des ralentissements importants. Quelques patchs viendront certainement régler ces problèmes mais, en revanche, rien ne devrait venir bouleverser la monotonie de l'aventure. Pour cela, les joueurs peuvent compter uniquement sur le mode coop, qui s'avère un poil plus fun du fait de la présence de joueurs humains. On reste tout de même assez loin d'un Left 4 Dead, auquel le jeu est pourtant souvent comparé, et plus proche d'un classique mode "Horde". Au final, le bilan est sans appel : Space Hulk : Deathwing n'est pas totalement désagréable, mais il est également loin d'être inoubliable. A réserver aux fans de Warhammer 40 000 !

 


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