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Plus varié, plus long et plus jouissif, Sonic Rush Adventure surclasse tout simplement son aîné sur bien des points. Difficile donc de ne pas succomber à son appel, d’autant que la DS commence sérieusement à manquer de jeux de plates-formes de qualité. Avec sa progression allant crescendo, et ses niveaux facultatifs les plus corsés, tout le monde devrait s’y essayer. Un indispensable, et puis après tout, New Super Mario Bros. commence à dater dans la ludothèque DS…
- Plus long, plus varié, plus fun
- Une difficulté savamment dosé
- Une réalisation toujours au top
- Les phases marines
- La jouabilité toujours au poil
- Blaze n’apporte rien au niveau gameplay
- On en redemande ?
Après l’échec cuisant de Sonic The Hedgehog, Sega se devait de réagir et de repartir du bon pied. S’il y a bien un épisode récent qui ne méritait pas de se retrouver au purgatoire, c’est bien Sonic Rush, le premier opus paru sur DS. Et ça tombe bien, en cette rentrée Sega nous en propose une suite qui surpasse aisément son grand frère.
Inutile de tourner autour du pot pendant des heures, tout le monde connaît Sonic. Suite directe du premier opus paru il y a maintenant deux ans sur la portable au double-écran, Sonic Rush Adventure ne va pas chercher bien loin les bases de son gameplay. A vitesse grand V, il s’agira encore une fois de traverser les niveaux qui parsèment le jeu, et comme l’a instauré le premier Sonic Rush, ils occuperont les deux écrans en mêlant 2D classique et éléments en 3D. Signalons tout de même pour ceux qui l’ignorent encore que ces derniers font plus figure d’effets de style et que leurs apports ludiques relèvent de l’anecdotique. En parlant de style, Sonic bénéficie en toute logique de sa panoplie de mouvements : spin-dash, course sautée, double saut, jauge de turbo… Le tutorial en début de jeu se chargera de vous expliquer de manière concise et efficace de quoi il en retourne. De même, les boss s’inscrivent dans la tradition initiée il y a deux ans. Entièrement en 3D, ils jouissent d’une réalisation correcte, mais se démarquent surtout par l’originalité dont ont fait preuve les développeurs pour qu’on en vienne à bout. La réalisation est donc exemplaire, et seul le boss du bateau-pirate fait ramer étrangement la console.
L’aventure avec un petit “a”
Après ces explications d’usage qui ne devraient pas vous en apprendre énormément, il est temps de lever le voile sur le terme “Adventure”. Si les sept mondes qui composent cet épisode - divisés en deux actes chacun pour autant de boss par contrées traversées - peuvent paraître un peu maigres, il faut reconnaître que la présence de ce mot dans le titre n’est pas juste le fruit du hasard. A la fin de chaque stage, une note est attribuée, allant du C - la plus mauvaise - au S la meilleure. Celle-ci prend en compte le temps nécessaire pour terminer le niveau, le nombre d’anneaux acquis et les points apportés par les tricks effectués. En fonction de cette note donc, une certaine quantité de matériaux vous est remis pour pouvoir construire des objets indispensables au bon déroulement du scénario. Et les principaux que vous avez à fabriquer constituent le principal élément nouveau de ce Sonic Rush Adventure. Il s’agit d’engins mécaniques marins. Le seul véritable problème à cette idée est que l’on sera forcé à recommencer certains niveaux pour acquérir la quantité suffisante de matériau pour leur construction. Jet-ski, bateau, aéroglisseur et sous-marin s’offriront à nos héros petit à petit en proposant chacun un gameplay différent et adapté à une maniabilité au stylet. Inutile de vous gâcher la surprise quant à leur fonctionnement, sachez juste que leur prise en main est particulièrement aisée, qu’ils apportent une variété, un fun et parfois un challenge vraiment appréciable. Ces engins vous serviront donc à parcourir le monde que les gars de chez Sega ont eu la bonne idée de créer. Comme dans le récent The Legend of Zelda : Phantom Hourglass, il faudra tracer votre itinéraire sur la carte pour y découvrir les terrains inexplorés, et c’est là que le titre nous pousse - gentiment - au voyage, les océans regorgent en effet de plus d’une dizaine d’îles cachés qui serviront à gonfler intelligemment une durée de vie que certains jugeront un peu juste, d’autant plus que ces niveaux bonus disposent d’un level design bien plus vicieux.
Et pour ceux qui trouveraient encore à redire, sachez que Marine vous propose pas moins de cent défis à relever, et que de nombreux modes multijoueurs ont été intégrés, que ce soit en réseau local ou en Wi-Fi. Finissons tout de même par quelques mots sur le scénario, qui tient franchement sur un confetti. Sonic n’est évidemment pas bête et ne fonce pas droit par simple amour de la course à pied. Il est en fait à la recherche de son chemin, de sa route. C’est lors d’un voyage avec son inséparable compagnon renard à double-queues Tails, que leur véhicule fut pris dans une tempête qui les mena dans une faille spatiotemporelle. En terres inconnues, ils feront la connaissance de la Marine précédemment citée, avec laquelle ils essaieront de retrouver leur route. Quelle épopée !