Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Need for Speed Shift 2 Unleashed sur PS3

Test Need for Speed Shift 2 Unleashed
La Note
note Shift 2 Unleashed : Need For Speed 14 20

Oui, Shift 2 Unleashed est un poil plus abouti que son prédécesseur. Non, il ne gomme pas toutes les carences aperçues dans le premier épisode. A commencer par l'I.A. et ses concurrents agressifs qui s'acharnent à forcer la porte alors qu'il n'y a pas la place pour passer. On regrette également que la conduite ne fasse pas preuve d'une plus grande finesse, et que les perpétuelles glissades dans les virages limitent la prise de risques finalement. Shift 2 Unleashed laisse un goût d’inachevé alors que Slightly Mad Studios avait promis de fournir un jeu de course capable de rivaliser avec Forza Motorsport 3 et Gran Turismo 5. Ce n’est pas vraiment le cas, même si la vue casque a du charme, avouons-le, sans oublier les courses nocturnes qui ajoutent du peps. Mais Shift 2 Unleashed propose trop peu d'innovations pour effrayer les cadors du genre, et inciter du coup les fans de la première heure à remettre la main à la poche.


Les plus
  • Un grand choix de véhicules
  • La vue casque immersive
  • Les courses nocturnes
  • Une bonne durée de vie
Les moins
  • L'I.A. toujours aussi bourrine
  • Gameplay qui n'a pas bougé d'un iota
  • Pas de météo
  • Peu d'innovations finalement


Le Test

On pourrait croire qu'il s'agit d'une licence différente, mais Shift 2 Unleashed appartient bel et bien à la grande famille Need For Speed chère à Electronic Arts, et aux fans de jeux de course. En réalité, l'éditeur américain a décidé de scinder sa série qui adopte désormais deux types de conduites : l'une orientée arcade (Need For Speed : Hot Pursuit est le dernier exemple en date), l'autre tournée vers la simulation pure et dure comme le symbolise donc la suite de Need For Speed : Shift. Le premier volet n'avait pas été renversant mais disposait de bonnes bases pour développer une suite qui se veut plus ambitieuse que son prédécesseur. Mais ce test de Shift 2 Unleashed va pointer du doigt des déficiences, qui empêchent le titre de Slightly Mad Studios d'être considéré comme un cador du genre.


Avec quasiment 5 millions d'exemplaires écoulés à travers la planète, Need For Speed : Shift a donné une excellente raison aux décideurs d'Electronic Arts de produire une suite, dont le développement a été supervisé par des pilotes professionnels tels que Tommy Milner ou bien encore Vaughn Gittin Jr. ; ce dernier étant d'ailleurs chargé de la présentation des lieux. Comme c'est désormais devenu une habitude chez Slightly Mad Studios, Shift 2 Unleashed propose d'effectuer quelques tours de piste en préambule, afin d'ajuster le niveau de difficulté ainsi que le comportement du véhicule - de Novice à Elite - pendant les courses. Comprenez par là que certaines assistances (direction assistée, freinage anti-blocage, contrôle de motricité...) seront désactivées ou pas en fonction du chrono réalisé. Ce n'est qu'une fois toutes ces formalités administratives remplies que l'on peut s'attaquer au mode "Carrière", sachant que les paramètres peuvent être modifiés à tout moment avant de lancer une nouvelle partie. Alors que la progression dans NFS : Shift se mesurait en étoiles, celle de Shift 2 Unleashed s'appuie sur le Niveau Pilote du joueur. Il faut donc accumuler les points d'expérience pour franchir des paliers et débloquer ainsi des nouvelles courses, sans oublier les divers événements spéciaux qui offrent souvent l'opportunité de ramasser de gros points. Exécuter des actions précises en pleine course est le meilleur moyen de gagner en XP : doubler les concurrents, négocier correctement un virage, suivre la trajectoire préférentielle, claquer un temps record, mener la course pendant un tour, voilà un exemple des objectifs à remplir pour espérer, un jour, atteindre et remporter la FIA GT1 World Championship. Si les performances sont également récompensées par du cash - indispensable pour se procurer des nouvelles voitures et leurs améliorations -, chaque level atteint est également marqué par la remise de bonus censés rendre la vie plus belle. Par ailleurs, il faut savoir que les épreuves ne sont pas ouvertes à n'importe quelle classe de machine ; ce serait trop facile. En effet, après s'être fait les dents sur des voitures de classe D peu puissantes, il va falloir monter progressivement dans les chevaux pour piloter en fin de carrière des monstres appartenant à la classe A.

Rapport de force

Ce qui permet de souligner que le garage de Shift 2 Unleashed contient une centaine de véhicules de base, un chiffre en nette augmentation par rapport à Need For Speed : Shift. Une pléiade de constructeurs de prestige répondent à l'appel, et il y a donc moyen de se faire plaisir avec, par exemple, les Koenigsegg CCX, Bugatti Veyron 16.4, Pagani Huayra, Porsche 911 GT3 Cup R, Audi R8 LMS, Matech Ford GT GT1 et autres Lamborghini Gallardo LP560 GT3 qu'on vous laisse découvrir. Bien que s'offrir un nouveau bolide soit le moyen le plus direct pour passer d'une classe à une autre, il est également possible de mettre les mains dans le cambouis pour gonfler les performances de sa monture, aussi bien au niveau du moteur (systèmes d'admission d'air, soupapes) qu'au niveau des freins (circuit de freinage), des suspensions et de l'habitacle. Les réglages (pression des pneus, pincement, portance, transmission...) se veulent, eux aussi, suffisamment profonds en mode avancé pour que les puristes puissent s'y retrouver. Cerise sur le gâteau : à partir d'un certain degré de préparation (représentée par une jauge Works), le pilote peut accéder à une transformation ultime (appelée Conversion Works) moyennant finances. Celle-ci s'occupe alors d'optimiser au maximum chaque élément de la voiture afin de la rendre la plus compétitive possible. Intéressant. Bien vu également la possibilité de régler son véhicule en fonction de tel ou tel circuit, ce qui évite de passer sa vie dans le paddock à chaque nouvelle course. Bien évidemment, c'est surtout en full simu que les retouches apportées ici et là sont perceptibles. Car avec toutes les aides activées, le novice doit uniquement se contenter d'accélérer et de tourner correctement le volant. Pas vraiment folichon pour un test de Shift 2 Unleashed. Soyons francs, on se demande encore ce que Slightly Mad Studios a pu modifier dans la prise en main de son jeu de course, tant elle ressemble à celle du volet précédent. Alors qu'on priait pour une adhérence plus prononcée, on se retrouve avec des bolides qui continuent de survirer, ce qui complique l'appréhension des virages, et même des petites chicanes de maternelle. Même si on finit par s'y habituer au fil des courses, la direction demeure trop imprécise pour prendre totalement son pied, et remonter au classement après une erreur de pilotage est quasi mission impossible.

"Bien vu également la possibilité de régler son véhicule en fonction de tel ou tel circuit, ce qui évite de passer sa vie dans le paddock à chaque nouvelle course."

C'est dommage, car la gestion de l'accélération est plutôt efficace, et on apprécie également les aspérités des circuits qui ont un impact sur la tenue de route. Pas moyen de s'endormir dans Shift 2 Unleashed en tout cas, et encore moins avec une I.A. qui frise par moments le grand n'importe quoi. Sans être aussi catastrophiques que ceux de Gran Turismo 5, les pilotes adverses ont la fâcheuse habitude de multiplier les contacts - même lorsque l'on essaie de se remettre dans le bon sens après un tête-à-queue -, sans essayer de faire une course propre comme c'est supposé être le cas dans une simulation automobile. Et comme toujours, la moindre touchette provoque une sortie de piste comme si on se faisait percuter par un poids lourd, ce qui a le don d'agacer assez rapidement. On pourra toujours essayer de se consoler en se disant que les dégâts sont plutôt bien reproduits d'un point de vue visuel, ainsi qu'au niveau du pilotage avec une direction qui morfle sévère. Ce n'est pas du niveau d'un Forza Motorsport 3, certes, mais ça favorise grandement le réalisme et l'immersion. En parlant d'immersion justement, l'une des nouveautés de ce Shift 2 Unleashed et la fameuse vue casque qui ajoute un plus en termes de sensations de conduite, surtout au moment d'attaquer un virage avec le regard du pilote qui se pose sur le point de sortie. Pas mal. La vue cockpit est toujours aussi soignée, et l'apparition des courses nocturnes pimente un peu plus les débats ; d'autant que l'on n'a pas droit à un éclairage sur mesure comme c'est le cas en Formule 1 et en MotoGP. Avant de boucler ce test de Shift 2 Unleashed, on n'oubliera pas signaler la qualité de l'ambiance sonore qui est au top ; sauf peut-être les commentaires de Vaughn Gittin Jr. qui lassent plus qu'autre chose. Et il y a également le mode multijoueur qui reprend l'Autolog devenu populaire chez Electronic Arts depuis Need For Speed : Hot Pursuit. Toujours pas de courses en écran splitté, et c'est uniquement en ligne qu'il sera possible de régler ses comptes par le biais d'une interface communautaire où chacun peut épier les concurrents, voire les narguer en laissant des messages provocateurs sur leur mur. Voilà qui devrait faire plaisir à certains.





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