Test Sherlock Holmes Crimes & Punishment sur PC et PS4 sur X360

A l’instar du Testament de Sherlock Holmes, sorti en 2012, Crimes & Punishment multiplie les manières de contrôler son personnage. Ainsi, les vues à la première et troisième personne sont toujours de mise, tout comme la possibilité de choisir entre le combo clavier / souris ou la manette.  Il y en a donc pour tous les goûts et le passage d’une vue à l’autre pourra être utile pour observer pleinement les détails dont regorge le jeu. Une étape qui risque de vous prendre du temps quand on découvre la beauté des décors, que ce soit une scène de crime ou bien une simple rue de Londres. En effet, grâce à l’Unreal Engine 3, Sherlock Holmes : Crimes & Punishment bénéficie de graphismes bien supérieurs à ses ainés. Si tout n’est pas parfait, notamment à cause de quelques bugs gênants forçant à relancer notre partie, le jeu offre des décors londoniens magnifiques où l’on prend un véritable plaisir à regarder tous les moindres détails, qui confèrent une ambiance unique au jeu et qui colle parfaitement avec les voix originales. Ajoutez à cela de meilleurs effets de lumière ainsi qu’une meilleure modélisation des personnages et l’on obtient le plus beau jeu Sherlock Holmes qu’il nous ait été donné de voir depuis le début de la série. Malgré quelques soucis d’optimisation, le jeu reste fluide dans son ensemble ce qui annonce que du bon pour le prochain épisode. Comme à l’accoutumé nous ne dévoilerons pas trop les intrigues des enquêtes, afin de garder au maximum le suspens pour les joueurs, mais il faut souligner leur efficacité. Si dans les précédents épisodes les joueurs ne menaient qu’une seule et même investigation, Crimes & Punishment propose pour la première fois de résoudre six mystères indépendants les uns des autres. Six enquêtes pour le prix d’une c’est toujours sympathique en particulier lorsqu’il faut compter entre 3 et 4 heures pour terminer chacune d’entre elles. Ainsi à moins d’être le grand détective Conan, il vous faudra au minimum 18 heures pour terminer le jeu. Une durée qui peut s’allonger si l’on souhaite vraiment ne pas rater un indice qui nous assurera de la culpabilité d’un suspect, point important que nous détaillerons dans la suite. Bien sûr, le temps de jeu ne fait pas tout et l’histoire doit rester solide, en particulier dans un jeu d’aventure. Heureusement Sherlock Holmes : Crimes & Punishment rempli parfaitement son contrat et propose six histoires qui ne sont en rien similaires. Chaque crime se passe dans un endroit et des conditions totalement différents du précédent et le raisonnement logique n’est lui aussi plus le même, ce qui pousse le joueur à toujours s’impliquer au maximum.

LONDON CALLING

Côté enquête, si un mot devait définir les investigations de notre cher Sherlock Holmes, ce serait "liberté". Ici le joueur est totalement libre dans ses déplacements et le chemin à parcourir pour trouver des indices n’est plus balisé. Ainsi en plus d’admirer la beauté des décors, il faudra être attentif au moindre détail qui pourrait vous donner de nouvelles pistes. Pour vous aider dans votre tâche, Sherlock Holmes possède un pouvoir d’analyse qui permet de mettre en surbrillance les objets ou zones susceptibles de vous faire avancer dans votre enquête.  Si c’est un bon moyen d’imager les talents de détective du personnage de Sir Arthur Conan Doyle, les indices sont un peu trop simples à trouver et il suffit de rapidement regarder les quatre coins de la pièce pour les voir apparaître en jaune. Comme vous l’aurez compris, les enquêtes se jouent sur des détails à l’image d’une serrure abîmée ou une trace de poussière laissée sur le meuble. Un souci du détail qui se retrouve jusque dans les interrogatoires où le joueur est libre de poser plusieurs questions au suspect, dans l’ordre qu’il souhaite. Encore une fois, l’efficacité des interrogatoires dépendra en grande partie de votre capacité à analyser la situation pour poser les bonnes questions. Attention toutefois puisqu’une discussion menée intelligemment pourra vous aider à découvrir d’autres indices précieux sur l’enquête. A vous alors de mettre le suspect  au pied du mur en le forçant à répondre à une question dont vous connaissez déjà la réponse (grâce aux indices collectés précédemment).

COUPABLE OU NON, TOUT SE JOUE SUR DES DÉTAILS

Toujours présents, les joueurs seront contents de retrouver les mini-jeux permettant de vérifier la validité d’une théorie ou même pour adresser la parole à un personnage. Ainsi on se retrouve à faire un bras de fer avec l’un des suspects ou encore lancer un harpon sur un cochon pour déterminer la force du tueur. Toujours aussi divers, ces petits jeux donneront du fil à retordre aux joueurs, au point même de les rendre fous. Heureusement pour les plus impatients, il est possible de passer le mini-jeu en appuyant sur la touche "Espace" et ainsi débloquer la scène suivante. Attention toutefois à ne pas trop en abuser ou la durée de vie du titre risque de descendre en flèche. La liberté, c’est aussi la possibilité de faire des mauvais choix. Ainsi lorsque vous entrez en mode déduction, le but est de relier entre eux plusieurs indices afin de créer des théories et trouver une conclusion à votre enquête. Mais avec de multiples pistes à votre disposition, plusieurs déductions sont possibles et il n’est pas rare de choisir le mauvais coupable. Malheureusement, si vous confirmez votre accusation vous n’aurez pas de seconde chance et vous devrez automatiquement passer à l’histoire suivante. Si terminer son enquête sur une erreur peut-être terriblement frustrant, ce choix permet de nous responsabiliser et nous faire réfléchir à deux fois avant d’accuser quelqu’un.  D'autant plus qu'en comettant trop d’erreurs cela pourra se répercuter sur les enquêtes suivantes ainsi que sur votre pouvoir de persuasion. A vous donc d'analyser méticuleusement tous les indices qui se présentent devant vous.