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Shenmue II sur Xbox perpétue les bonnes traditions commencées sur Dreamcast : un scénario travaillé, un réalisme époustouflant, une ambiance sonore magistrale. Mais bon, les graphismes restent tout de même en dessous de la production actuelle. Comme quoi les graphismes ne font pas tout. Si vous regrettez de ne l’avoir fait sur Dreamcast, lancez-vous. Et pour ceux qui ont déjà tâté la version Dreamcast, vous retomberez encore sous le charme.
- Ambiance exeptionnelle
- Mise en scène
- Grande liberté d'action
- La bande-son
- Les QTE
- Le souci du détails
- Edition spéciale comprenant le film
- Moteur Graphique identique à la version DC
- Personnage un peu raide
- Durée de vie légère
Il y aurait pu avoir un petit problème au niveau de l’histoire. Pour ceux qui ne connaissent pas du tout Shenmue premier du nom, Sega a pensé à intégrer le Digest Movie qui récapitule les scènes importantes du 1er opus. Mais surtout, et comme la version américaine du jeu, Shenmue II comprend le DVD du film Shenmue sorti au Japon. Avec une heure et demi de film, on apprend tout de l’histoire mais aussi les affinités de notre héros avec les personnes qu’il rencontre dans son pays. Mais parlons un peu de notre jeune Ryo.
Un nouvelle trilogie est née
Vous êtes Ryo Hazuki, jeune japonais de 18 ans dans les années 1986. Vous vivez à Yokosuka avec votre mère adoptive Inne-San et votre père Iwao. Vous vous rendez précipitamment au dojo construit par votre père au fond du jardin, après avoir retrouvé votre mère inconsciente. A l’entrée du dojo, deux hommes en costume noir vous bloquent le passage et vous apercevez votre père en compagnie d’un homme qui ne vous inspire pas le moins du monde de la sympathie. L’homme demande à votre père où se trouve le miroir … (de quel miroir s’agit-il ?) … L’ambiance est de plus en plus tendue et l’homme habillé en costume traditionnel chinoise menace de tuer votre père. Vous vous interposez, mais en vain. L’homme vous attrape par le cou et est prêt à le briser si on ne lui restitue pas ce fameux miroir … Votre père lui donne finalement et sauve votre peau … Mais malheureusement pas la sienne. Vous jurez de retrouver cet homme et de venger la mort de votre père … Dès lors, commence votre aventure …Au fil des rencontres, vous apprenez que l’assassin de votre père se prénomme Lan Di, chef du gang de Chiyoumen, et que votre père était au courant de la venue de cet homme par une lettre d’un certain Yuanda Zhu. Un homme vous vient en aide : Master Chen. Vous apprenez qu’il existe deux miroirs magiques formant une seule et même pièce. Lan Di en a un. Votre père a caché le 2ème. Il s’agit du Miroir Phœnix. Une fois en votre possession, on vous apprend que Lan Di est parti à Hong Kong …
L’histoire ne change évidemment pas entre la version Xbox et la version Dreamcast. En ce qui concerne les différences, on les remarque dès les 5 premières minutes de jeu pour peu qu’on ait joué aux 2 versions. Alors que celle sur Dreamcast affichait quelques ralentissements sur le port de Hong Kong, on ne retrouve plus ce soucis sur Xbox et ce durant tout le jeu. Les graphismes qui étaient sublimes en 2001, restent tout à fait honorables pour la version Xbox. Que ce soit les décors urbains de Worker’s Pier, les effets de lumières ou encore les visages des différents protagonistes ou des passants. Mais c’est vrai qu’on aurait aimé une amélioration des textures pour cette version Xbox. Mais on tombe quand même sous le charme des boutiques, des personnages, des décors …
Quick Time Event ? Kézako ?!
Côté prise en main, la première configuration de la manette est franchement vieillotte du fait de devoir se déplacer uniquement avec la croix multidirectionnelle. Heureusement, on veut choisir dans les options d’utiliser le stick analogique. Egale à la version Dreamcast, la jouabilité est impeccable. Simple d’accès grâce à une interface épurée. Un bouton action, un autre permet d’ouvrir le carnet de bord, un autre le sous-menu et enfin les gâchettes pour courir et passer en vue à la première personne. Bref tout pour faire un excellent jeu d’aventure. En plus d’avoir une touche aventurière, Shenmue II propose aussi des séquences de beat’em all proches d’un Final Fight ou d’un Fighting Force. Là, il s’agit d’une maniabilité à la Dead Or Alive : gauche pour reculer et droite pour avancer. Enfantin, si ce n’est quand la caméra passe en mode FPS puisqu’il faudra utiliser haut et bas. Enfin, il existe une dernière maniabilité lors des QTE. Les situations de Quick Timer Event se déroulent principalement lorsqu’il y a un tournant dans l’histoire. Soyez sur vos gardes car durant ces scènes, on vous demandera d’appuyer rapidement sur un bouton soit de la croix multidirectionnelle soit les traditionnelles A, X, Y ou B. Vous avez à peu près 2 secondes pour réagir. Et selon votre réussite, l’histoire tourne en votre faveur ou non. Les QTE étaient déjà présents dans Shenmue, mais Shenmue II les a intensifiés : plus longs, plus rapides et plus complexes (on vous demandera souvent des combinaisons de plusieurs boutons en même temps). C’est une des particularités de la saga Shenmue et une de ses originalités. A noter que pour cette version Xbox les boutons noirs et blancs permettent de prendre des photos en changeant le filtre de couleurs. Un petit bonus par rapport à la version Dreamcast, qui permet par la suite d’avoir des commentaires selon les photos et de découvrir le livre Shenmue …
Une expérience à vivre
Evidemment grâce à la Xbox, ressentez Shenmue II en Dolby Digital. On est loin du pauvre Stéréo de la Dreamcast. Avec des musiques magnifiques alliant calme, plénitude mais aussi intrigue, suspens et action, on est directement plongé dans l’ambiance. Ajoutez à cela les bruits de la vie quotidienne : des bribes de dialogues entre passants, le moteur des voitures au loin, l’envol de quelques pigeons, le vent, la pluie … Voilà comment être plongé dans un degré de réalisme inégalé, le FREE made in Sega, le Full Reactive Eyes Entertainment qui permet une interaction encore plus poussée avec l’environnement tant sonore que visuelle ou tactile. Au niveau de la durée de vie, Shenmue II propose le pire comme le meilleur. Cela ne dépend que de vous. Si vous voulez apprécier le jeu à sa juste valeur alors compter 30, 40 heures ou plus encore. Car entre les mini-jeux comme AfterBurner, Out Run, le casino, les salles d’arcades, les collections d’items, les différents petits boulots, la collecte d’informations et la trame principale, vous avez de quoi faire. Mais bon, vous pouvez aussi le finir en moins de 10 heures en vous contentant de l’histoire seulement mais ce ne serait que gâcher votre plaisir de jeu.
Atteignez le Niveau 3 et appuyez en même temps sur Gau 3 | 11/06/2003, 10:47