Test également disponible sur : Xbox - PC

Test Serious Sam II sur Xbox

Test Serious Sam II
La Note
note Serious Sam II 11 20
 

Les plus
  • Souvent drôle
  • Des environnements réussis
Les moins
  • Pas assez ‘Z’
  • Difficulté mal dosée
  • Multi buggé


Le Test

Parmi la cohorte des FPS sortant chaque année sur PC, Serious Sam a toujours su conserver une place à part. Archétype du jeu défouloir où tout n’est que prétexte à éparpiller façon puzzle des kyrielles de monstres écervelés. Le cocktail humour crétin / action non-stop avait jusqu’ici toujours réussi à nous séduire. Pour Serious Sam 2, l’appréciation est légèrement différente.


Comme on pouvait s’y attendre, l’histoire de Serious Sam 2 ne va rien emprunter au drame shakespearien ni à la comédie romantique hollywoodienne. Le pitch tenant lieu de scénario, il s’agit ici de trouver cinq éléments constitutifs d’un médaillon afin de défendre l’univers des assaut du machiavélique Mental. Ces items étant disséminés sur autant de planètes différentes, ce sera l’occasion pour Sam de se transformer en voyageur galactique. Mais au diable l’histoire prétexte, dans Serious Sam 2, les joueurs veulent avant tout rire et se défouler. La première de ces requêtes est plutôt à la hauteur de nos espérances avec bon nombre de réparties bien venues et des situations drôles allant de l’humour stupide des frères Farelly à l’humour crétin façon South Park. On vous l’accorde, l’étendue n’est guère large mais si vous êtes dans le trip régressif assumé, vous ne serez pas déçus. Il manque peut-être un je ne sais quoi pour que le jeu marque définitivement les esprits de ce point de vue mais les zygomatiques sont mis à contribution et c’est bien là, l’essentiel. Par contre, pour le deuxième point qui nous intéresse, l’aspect serial fragger du jeu, le constat est bien moins positif.

 

Des armes désarmantes

 

Si le début du jeu est étonnamment calme, le joueur optimiste se dit que l’action ne va pas tarder à venir. En plus d’être optimiste, il conviendra également d’être patient tant les premiers niveaux, situés sur la planète M’Digbo sont décevants. Il y a certes un passage de défense d’un village plutôt réussi ou encore un passage d’arbre en arbre avec quelques premiers assauts sympas mais on est loin de la folie attendue. Cette mise en bouche assez poussive est toutefois l’occasion d’admirer les capacités du Serious Engine. Avec ses environnements énormes et ses couleurs bien vives, le moteur de Croteam remplit alors son rôle. Le moteur physique est également de bonne tenue même si certaines incohérences commencent à poindre. En effet, tirer sur de pauvres caisses avec certaines armes n’a pas pour effet de les faire exploser. Mouais… Plus grave, le fait de progresser dans le jeu et donc, de découvrir de nouvelles armes, met à jour une gestion des armes proche du grand n’importe quoi. Faire sauter une tourelle avec un fusil à lunette, atteindre un ennemi à deux cents bons mètres avec un flingue à double canon, tout cela est possible dans Serious Sam 2. Cette gestion incohérente dans la portée et les dégâts occasionnés par les armes est très frustrante, d’autant plus que l’arsenal mis à notre disposition est loin d’être à la hauteur. On y retrouve, tout de même, quelques satisfactions, telles que les Klodovik, ces bombes-perroquets à têtes chercheuses ou encore le retour du canon et de la (très rare) bombe sérieuse, utile pour faire le ménage autour de vous. Pour le reste, c’est du très classique, trop classique même pour un jeu de cette trempe. Il faudra même attendre un bon bout de temps pour accéder au toujours jouissif Minigun. Assez bizarrement, aucune arme importante ne nécessite d’être rechargée et surtout, aucune n’a de tir secondaire. Il faudra vous contenter d’une seule utilisation et de grenades, point barre. C’est peu pour un FPS en 2005… Certes, vous aurez également l’occasion de contrôler des tourelles ou encore des véhicules mais, hormis la superboule des premiers niveaux qui permet d’écraser ses ennemis, il faudra attendre le tout dernier niveau, situé à Sirius, pour dénicher un véhicule réellement intéressant, le Seagull.

 

 Des monstres monstrueux

 

Heureusement pour le jeu, les hordes de monstres sont bien au rendez-vous et Serious Sam 2 retrouve alors quelque peu l’esprit qui animait le jeu original ainsi que sa suite. Entre les commandos suicides hurlant, les sorcières qui vous harcèlent, les footballeurs américains qui vous rentrent dedans ou encore les zombies, il y a du monde à exterminer et c’est souvent le doigt crispé sur le clic gauche que l’on finit un niveau. Toutefois, là encore, le tableau est loin d’être idyllique. Pour des raisons techniques, tout d’abord, avec un frame rate ayant tendance à chuter quelque peu lors de certains passages (dans les marécages notamment) pour peu que vous n’ayez pas un PC de compétition. Pour des raisons de dosage de difficulté ensuite. Si certains passages sont étonnamment faciles, d’autres sont d’une difficulté rageante. Assez bizarrement, ce ne sont d’ailleurs pas les combats avec les boss qui ponctuent les chapitres qui sont les plus ardus mais d’autres disséminés ça et là, sans réelle logique. La mécanique de jeu se faisant via un score qui vous attribue une vie supplémentaire tous les 10 000 points, vous aurez vite fait alors de toutes les épuiser et de prendre l’alternative de continuer un niveau avec des vies infinies mais avec un score alors bloqué… Le jeu ne devient plus alors défoulatoire mais alors carrément énervant, ce qui n’était sans doute pas l’effet recherché… C’est d’autant plus dommage que les environnements traversés sont vraiment réussis dans leur design, avec une petite préférence pour le monde de Chifang, inspiré de l’Asie et particulièrement agréable à l’œil.

 

Un multi multibuggé 

 

Si la partie solo de Serious Sam 2 n’est pas une totale réussite (nda : je sais, je manie bien l’euphémisme…), le joueur, toujours indécrottable optimiste, pouvait envisager un multijoueur à la hauteur. Que nenni, avec uniquement un mode coopératif, il semble bien maigrichon. De plus, même avec une version packagée et le dernier patch en date, le jeu était bourré de bugs. Entre les véhicules qui ne bougent plus, les sorties de maps (3 fois en 5 parties !) ou l’impossibilité de rejoindre une partie lors d’un changement de cartes, on ne sait pas ce qui est le plus gênant. Bref, cela n’apporte strictement rien pour l’instant et on attendra la sortie d’un patch résolvant réellement tous ces problèmes pour aller casser du monstre en bandes…

 

Un Sam trop Serious

 

Serious Sam 2 est donc une sacrée déception et à l’heure de la conclusion, on en est à se poser la question de savoir si le concept et l’esprit du jeu peuvent même se marier à une image high tech. L’esprit B, voire Z, qui émanait du jeu original est, en grande partie, absent de ce volet si bien qu’il ne nous reste qu’un FPS assez banal malgré quelques traits d’humour qui font mouche. On attendait un vent de folie, on a juste eu droit à une légère brise.




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Rodolphe Donain

le lundi 24 octobre 2005, 15:32




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