Test également disponible sur : PC - X360 - PS3

Test Sega Rally sur PS3

Les Notes
note SEGA Rally 16 20 note multi-utilisateurs SEGA Rally 4 5

Flanqué d'une réalisation de haut vol, d'un gameplay revisité et d'un multi consistant, Sega Rally comble les désirs des aficionados de la série. Le titre de Sega Racing Studios ne touche pourtant pas la perfection, la faute à une durée de vie relativement courte en solo, et une redondance dans le mode Championnat qui drague dangereusement la lassitude. Par ailleurs, Sega Rally ne possède qu'une trentaine de voitures dans son garage, un déficit qu'il faudra combler dans un éventuel prochain volet. D'un point de vue technique, on regrettera les quelques ralentissements qui traînent ici et là, malgré une bonne impression de vitesse une fois les grades expert et finale débloqués. Bref, malgré une prestation pleine de classe, Sega Rally demeure un titre que Sega Racing Studios peut nettement améliorer. Mais pour un coup d'essai, c'est un coup de maître.


Les plus
  • Une réalisation de classe mondiale
  • La prise en main rapide
  • L’ambiance sonore excellente
  • Le gameplay plus technique
  • La difficulté bien dosée
  • Un multi intéressant
Les moins
  • Relativement court
  • Pas assez de circuits
  • Quelques ralentissements
  • Une trentaine de voitures seulement


Le Test

Disparue de la circulation depuis un certain Sega Rally 2006 sorti sur PlayStation 2 un soir d'hiver, la série automobile fétiche de Sega préparait silencieusement son entrée dans l'ère next-gen. La concurrence a profité de l'absence du maître pour se renforcer, et le tout récent Colin McRae : DIRT en est le plus bel exemple. Une rébellion qui ne semble pas effrayer le moins du monde Sega Racing Studios, un sanctuaire essentiellement composé de darons débauchés de chez Rare, Codemasters, et même Rockstar. Que du beau monde donc pour balayer d'un revers de volant les voitures auto-école, et expédier Sega Rally vers les voies célestes qu'il a toujours côtoyées.


La première chose qui frappe lorsque l'on pose les yeux sur Sega Rally, c'est sa réalisation qui est tout simplement bluffante. Forcément, on pense immédiatement au Colin McRae : DIRT de Codemasters qui avait calmé pas mal de rétines déjà, et force est de constater que les deux titres se valent si on prend le temps de mettre deux écrans plats cote à cote. La plastique du jeu fait mal, très mal, en commençant par la modélisation des véhicules qui affichent une brillance exemplaire. Du coup, on aurait vraiment apprécié une gestion des dégâts pour contempler avec gourmandise une carrosserie froissée. Le level design ne manque pas de chien avec des pistes qui ne lésinent pas sur le relief. Sur le circuit Canyon par exemple, il faut composer avec des flaques d'eau énormes et des nids-de-poule abyssaux qui éloignent le pilote de la trajectoire préférentielle. Dans Alpine, la piste détrempée laisse transparaître le reflet des bolides qui soulèvent des gerbes d'eau à chacun de leur passage. Grisant. Sega Rally flirte également avec les effets de lumière et les rayons de soleil qui illuminent l’horizon. Nous avons eu un coup de coeur pour Arctic 3 et son aurore boréale qui surplombe la piste. Le jeu adore également projeter des particules de boue, de poussière et de neige sur la tôle des véhicules. On notera toutefois les plaques de boue soulevées par le concurrent qui nous précède pas franchement réussies. Sega Rally se rattrape immédiatement en nous proposant des environnements exotiques splendides. Chaque terrain de chasse possède une identité qui lui est propre, ce qui évite d'avoir affaire à des doublons trompe l'oeil dans un premier temps ; car une fois les versions miroir débloquées, une certaine lassitude se fait sentir tant visuelle qu’au niveau de l’intérêt général. Quant aux menus au format carte postale, ils n’en font ni trop ni pas assez, avec une sobriété que l’on aimerait voir plus souvent. Finalement, le seul bémol est l'animation qui tourne à 30 images par seconde. Si cette faiblesse n'est pas flagrante en condition de course grâce à une impression de vitesse bien rendue, certains replays manquent clairement d'huile.

 

Hairpin turn !

 

Une fois la gifle graphique digérée, on se concentre enfin sur le contenu de Sega Rally, et les différents modes de jeu offerts. Pas de mode Carrière à proprement parler, mais plutôt un mode Championnat divisé en plusieurs rubriques. Tout d'abord, le jeu différencie le type des véhicules engagés dans la compétition : standard, modifiées, et classiques. Une fois la classe sélectionnée, il faut ensuite déterminer la catégorie dans laquelle on souhaite participer : amateur, professionnel, expert, et finale. Chacune d'elles comporte un nombre de rallyes à accomplir. Sega Racing Studios ne faisant pas dans la simplicité, chaque rallye est ensuite fractionné en trois courses, sauf celui de la catégorie finale qui se dispute sur quatre manches. Pour continuer dans les chiffres, un système de point dégressif permet de classer les pilotes. Sachant qu'il y a six pilotes en tout et pour tout sur la piste, le vainqueur remportera dix points tandis que le dernier n'en récoltera qu'un seul. Ces points permettent non seulement de visualiser la progression dans le jeu - un cumul des points est affiché sur chaque rubrique - mais aussi d'accéder à de nouvelles compétitions, ainsi que de débloquer de nouvelles montures. Pour ne pas prendre le joueur à la gorge, Sega Rally laisse une marge de manoeuvre assez large pour ne pas le contraindre à remporter systématiquement tous les points de chaque course. La progression dans le jeu n'en est que plus agréable, d'autant plus que l’on peut accéder à pas mal de goodies avec un carnet de bord relativement moyen. Au départ, le garage du Championnat ne dispose que de peu de machines, mais au fur et à mesure que l’on avance dans la compétition, d’autres véhicules font leur apparition. Subaru Impreza WRX STi SpecC Type RA, Mitsubishi Lancer Evolution IX FQ340, Citroën Xsara Rallycross, Peugeot 206 WRC, Ford Focus RS Rally Car, SKODA FABIA Rally Car, VW Golf GTI, Citroën C2 Super 1600, SKODA OCTAVIA Kit Car, Toyota Celica VVTi, Grande Punto Rally, Hummer H3 SUV, McRae Enduro, Peugeot 205 T16 Evolution 2, Audi quattro A2, Sega Rally couvre quelques marques prestigieuses mais ne propose qu'une trentaine de véhicules, un brin maigre face à la concurrence.

 

Après avoir sélectionné son engin, il faudra ensuite choisir entre deux styles de conduite : hors piste ou route. En configuration route, la voiture bénéficie d'une meilleure accélération et d'une vitesse de pointe satisfaisante. En hors piste, c'est la tenue de route qui est privilégiée au détriment de la vitesse. Comme un rallye est composé de plusieurs pistes aux revêtements différents, il est indispensable de connaître le type de gomme qui convient le mieux à tel ou tel circuit. Pour cela, il suffit d'aller dans le menu Course Rapide où sont détaillées toutes les pistes. En plus du niveau de difficulté du tracé, le jeu renseigne également sur le style de conduite à adopter. Pour Tropical 2 par exemple, le ratio hors piste/route est de 35% / 65%. Pour Arctic 3, c'est du 84%/16%. Trouver le bon compromis est donc la clé de la réussite, et cette rubrique est un excellent laboratoire pour essayer plusieurs sets, et apprendre chaque tracé de Sega Rally. Comme son nom le laisse supposer, le mode Contre La Montre intègre un certain nombre de records à battre, et affiche ensuite les temps réalisés dans un classement, en local où sur le Xbox Live pour comparer ses scores avec ceux des autres joueurs de la planète. Le multi offline, quant à lui, consiste à une Partie Course Poursuite dans laquelle deux compères s'affrontent en écran splité. Le Xbox Live et le PlayStation Network sont bien entendu de mise ici pour brûler du miles sur le réseau, et se mesurer aux meilleurs pilotes dans des courses à six joueurs.

 

Sous le sunlight des tropiques

 

Réputé pour son goût prononcé pour l'arcade, Sega Rally ne renie pas ses origines tout en apportant un zeste de simulation légèrement déstabilisante au départ. Désormais, il ne faut plus se contenter de déraper en relâchant l'accélérateur, puis en appuyant de nouveau sur la pédale pour bien négocier un virage. Ce serait même un manque de respect envers Sega Racing Studios qui nous a concocté un drift plus réaliste que jamais. Doser le freinage est devenu une condition sine qua non pour ne pas s’arrêter net devant l’épingle, ou percuter le rocher d’en face. Pour corser l’affaire, il faut également prendre en compte le poids qui diffère d’un véhicule à un autre. On peut toujours s'aider des traces de gomme laissées sur la piste afin de mieux se repérer, d'autant plus qu'elles sont utiles pour conserver une certaine adhérence, notion jusqu'alors inconnue de la série. Comme d'hab', les chocs n'engendrent aucun dommage physique sur le véhicule, ni sur ses performances d'ailleurs. Par contre, le moindre écart de conduite peut provoquer un reverse qui, lui, fait perdre pas mal de temps. La déformation de la chaussée est un piège à lui tout seul. Concernant l'I.A., elle est plutôt docile en amateur et professionnel. En expert par contre, les adversaires se font de plus en plus coriaces, et n'hésitent pas à bloquer le passage pour conserver leur place. Pas de gruge exagéré à signaler par contre, même si certains coups d’accélérations peuvent paraître suspects. Et pour caler un mot sur l’ambiance sonore de Sega Rally, l’éternelle voix du copilote est toujours de mise avec ses célèbres "easy right baby", "easy left" et autres "over jump". Agaçante pour certains, elle est pourtant devenue indissociable de la série. Les développeurs ont pris le soin de différencier les crissements de pneu en fonction du revêtement de la piste. Pas mal.





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