Test Seasons After Fall sur PC sur PC

L'aventure commence dans la peau d'une boule lumineuse flottant dans les airs, réveillée par une voix féminine qui l'incite à prendre possession d'un renard qui passait par là. Pour le joueur, c'est l'occasion d'apprécier la bonne maniabilité et les animations fluides du goupil. Souple et bondissant, il peut uniquement se déplacer latéralement, sauter et japper. Mais ces capacités basiques vont tout de même lui permettre de réveiller un à un les Gardiens des Saisons, qui prennent la forme d'un ours pour l'hiver, d'une anguille pour le printemps, d'une cigale pour l'été et d'une grue pour l'automne. A chacune de ces rencontres, Maître Renard acquière un pouvoir correspondant à l'une des saisons. Pouvoir qu'il peut ensuite utiliser à sa guise, puisqu'on peut zapper à tout moment et à volonté entre les différentes saisons. Ce faisant, c'est tout le décor qui change instantanément et qui revêt ses habits d'hiver, d'été, de printemps ou d'automne. On passe donc en un instant d'un paysage ensoleillé à des environnements enneigés, ou encore d'un temps pluvieux à des couleurs automnales.

RENARD, CHENAPAN !

Et c'est ainsi qu'on progresse dans l'histoire, puisque déclencher telle ou telle saison permet de se frayer un chemin dans les décors. L'hiver permet par exemple de geler les étendues d'eau, et donc de marcher dessus, ou encore de créer des congères en chatouillant certaines plantes particulières. En automne les champignons déploient leurs collerettes, ce qui permet de s'en servir comme plateformes, et le vent fait décoller certaines feuilles, qui font dès lors office d'ascenseurs. Le printemps est considéré comme la saison des pluies, certains végétaux pouvant alors se gorger et désengorger d'eau afin de faire évoluer le niveau du lac dans lequel ils se trouvent, tandis que les plantes qui crachaient de la neige en hiver projettent dorénavant de l'eau, ce qui a pour effet de faire germer un arbre, pour peu qu'on aie réussi à guider une "bestiole graine" au bon endroit. Enfin, l'été permet essentiellement de faire pousser certaines plantes, toujours dans l'optique d'atteindre des endroits inaccessibles autrement. Il est même possible de combiner l'effet des différentes saisons, par exemple en faisant augmenter le niveau d'un lac ou d'un geyser d'eau grâce au printemps, avant de geler tout cela grâce à l'hiver, et donc de de modifier ainsi la hauteur des chemins praticables.

UN JEU QUI "DÉGOUPIL" !

A cela s'ajoutent quelques énigmes et mécanismes plus ponctuels, histoire de faire fonctionner encore un peu plus les méninges du joueur et prolonger son plaisir. Car une fois les quatre gardiens réveillés, ce qui aurait tout à fait pu constituer la fin d'un jeu vendu à petit prix comme c'est le cas ici, il vous faudra ensuite libérer quatre pierres des vents (Sirocco, Mistral, Blizzard et Zéphyr). La progression basée sur les quatre saisons réussit à être riche sans jamais devenir trop compliquée. Le niveau de difficulté général est peu élevé, ce qui permet de profiter sereinement de l'ambiance poétique du jeu. A ceci près que le manque de clarté des objectifs, associé à une architecture des nivaux de type Metroidvania provoque l'agacement à plusieurs reprises au cours de l'aventure. On effectue beaucoup d'allers et retours, et on ne peut que regretter la présence de quelques temps morts passés à chercher son chemin aux quatre coins de la forêt. Il aurait pourtant suffi de peu de choses pour régler ce problème. Une boussole indiquant la direction des objectifs par exemple, ou encore un descriptif textuel de ces derniers. Ou, au minimum, donner au joueur la possibilité de pouvoir rejouer à nouveau les indices visuels qui sont brièvement donnés par moment.

La sublime direction artistique basée sur des dessins colorés et réalisés à la main nous donne l'impression d'évoluer directement dans des artworks, dont on sait qu'ils sont, dans un jeu vidéo classique, souvent plus beaux et plus riches que leur reconstitution finale en 3D.

Car lorsqu'après avoir rempli un objectif, la caméra nous montre pendant quelques instants notre prochaine destination, on a parfois bien du mal à savoir où elle se trouve. Rien ne ressemble plus à un bout de forêt qu'un autre bout de forêt… Heureusement, se trimballer dans les décors du jeu est un véritable plaisir en soi. La sublime direction artistique basée sur des dessins colorés et réalisés à la main nous donne l'impression d'évoluer directement dans des artworks, dont on sait qu'ils sont, dans un jeu vidéo classique, souvent plus beaux et plus riches que leur reconstitution finale en 3D. Ici, la 2D prend sa revanche et montre qu'elle en a encore sous la patte ! Les voix off (l'une masculine, l'autre féminine) aussi convaincantes et professionnelles en français qu'en anglais , les musiques poétiques, et les bruitages délicats participent également à la réussite du titre, qu'on vous conseille donc chaudement.