Test également disponible sur : PlayStation 2

Test Rise to Honour

Test Rise to Honour
La Note
note Jet Li : Rise to Honour 13 20
 

Les plus
  • Un Jet Li bien modélisé
  • Des voix en cantonais
  • Gameplay varié
  • Coups suffisamment variés
Les moins
  • Durée de vie faiblarde
  • Caméra capricieuse
  • Prise en main difficile
  • Jet Li court comme un phoque


Le Test

Si l’avènement d’un certain Tony Jaa vient de chambouler un peu la donne en matière de films d’action avec ses coups et ses cascades brutes de décoffrage, Jet Li conserve néanmoins une bonne longueur d’avance. Capable du pire (Roméo doit mourir, En sursis) comme du meilleur (Il était une fois en Chine, Hero), la coqueluche hongkongaise du film d’action vient nous filer quelques cours d’arts pratiques mais cette fois-ci sur le petit écran. Sous ses allures de simple beat’em all en 3D, Rise to Honour va plus loin en proposant un concept proche du grand spectacle.


Surfant sur la vague du cinéma asiatique qui sévit un peu partout dans le monde grâce aux talents d’acteurs/cascadeurs tels que Jackie Chan, Jet Li et l’impressionnant Tony Jaa, Sony Computer Entertainment s’est associé à Foster City Studio pour développer Rise to Honour. En sus d’être le fer de lance de cette opération marketing, Jet Li ou Li Lian Jie de son vrai nom, fait également partie de la production. Il suffit de jeter un coup d’œil à la modélisation de son personnage dans le jeu pour s’en rendre compte. Et ce n’est pas tout, celui-ci s’est également amusé à servir de « cobaye » pour la motion capture et de prêter sa voix pour le doublage. La classe ! Quant au synopsis en question, le joueur incarne donc Jet Li qui prend ici les traits de Kit Yun, flic de profession mais qui travaille under cover comme on dit pour faire branché. En d’autres termes, notre ami policier a infiltré un gang aux tendances quelque peu mafieuses mené par Chiang, en s’improvisant garde du corps. Par chance ou par malchance, Chiang se fait sévèrement assassiner par un clan rival mais avant de rendre son dernier souffle, il remet une lettre à Kit en le chargeant de se rendre à San Francisco. Sitôt dit, sitôt le voilà dans le premier vol en direction du pays de l’Oncle Sam pour aller filer quelques coups de latte aux ricains. Ca va bastonner sévère j’vous dis !

 

Le coup du scorpion, tu connais ?

 

Tout comme la frappe préférée de l’ami Jet, le concept de Rise to Honour est à la fois inattendu, efficace et douloureux. Ces trois adjectifs résument à peu près bien ce que l’on peut tirer de ce jeu d’action. Inattendu parce que là où on attendait un simple beat’em all 3D, le titre de Foster City Studio se démarque des autres en proposant tout bonnement un film d’action jouable ! Réalisées comme au cinéma, les scènes d’actions ont été réglées comme de vraies chorégraphies (c’est d’ailleurs Corey Yuen qui a supervisé le tout !), accentuées par des placements de caméra judicieux. Et chose plutôt rare et intelligente, les voix sont en version originale (avec sous-titres français bien sûr !) que ce soit en cantonais pour la partie se déroulant à Hong Kong ou en anglais pour celles se passant aux Etats-Unis. L’interactivité avec le décor s’avère être aussi une bonne idée et lors des combats, il est possible de prendre appui contre un mur ou une simple caisse pour envoyer un bon coup d’orteils dans les dents de vos adversaires. Cette interactivité se traduit par l’apparition du mot sauter à l’écran. A ce moment précis, vous devez appuyer sur R1 pour que notre artiste prenne contact avec l’élément du décor en question. Parfois, il sera possible d’attraper une chaise ou une table pour la fracasser sur le dos d’un lascar. Plutôt pratique.

 

Gameplay multiple

 

Rise to Honour est aussi un titre efficace. Pourquoi efficace ? Pour la simple et bonne raison que l’on se prend rapidement au jeu (à condition de s’habituer à la maniabilité mais on y reviendra) et que l’on s’amuse à enchaîner divers combos. Afin de varier un peu le gameplay, les concepteurs ont eu la bonne idée d’intégrer des phases de poursuite, limitées par un couloir étroit, et où l’objectif est de simplement passer les obstacles en faisant faire des cabrioles à Jet Li. Celui-ci pourra également se la jouer Sam Fisher en évitant de se faire repérer par des gardiens munis de lampe-torche. D’autres phases vous demanderont en revanche d’utiliser vos deux guns pour trouer de la racaille de ville. Que ce soit les gunfights, les combats à mains nus ou encore ces phases annexes de poursuite, tout est propice à mettre en valeur vos exploits, qui seront parfois soulignés par un effet bullet time qui permet de ralentir l’action manuellement (à condition que votre jauge de rage soit au maximum). Si Rise to Honour est un jeu douloureux, il l’est par sa jouabilité et c’est bien là le problème. Désastreuse, voilà le mot qui convient le mieux à cette maniabilité. Contre toute attente et tout vieux réflexe de joueur, les coups s’exécutent avec le stick analogique droit ! Autant vous dire qu’un temps d’adaptation sera impératif avant de comprendre comment fonctionne le bidule. On cherche ses coups et on a tendance à se fatiguer rapidement le poignet et les doigts, tant cette idée s’avère être calamiteuse. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Si la gestion de la 3D était le principal souci des développeurs, que ces messieurs prennent exemple sur d’autres titres du genre et comprennent qu’ils n’avaient nul besoin d’handicaper leur système de jeu, qui avait les bonnes cartes en mains.

 

En tout bien tout honneur

 

L’autre ombre au tableau se situe au niveau de la durée de vie. Outre le fait de nous donner la possibilité de sauvegarder à tout moment, Rise to Honour présente tous les symptômes du vieux beat’em all qui se termine en une après-midi. Sans vouloir grossir la chose, on peut annoncer qu’un joueur lambda viendra à bout du soft en à peu près 8 heures du jeu. Quant aux habitués du pad, il ne leur faudra pas plus de 6 heures pour mettre la bête à genoux. Un peu léger tout de même mais finalement honnête pour le genre. Bref, si vous oubliez cette jouabilité déconcertante et que vous fermez les yeux sur cette durée de vie assez courte, Rise to Honour se révèle être un défouloir de bon aloi, grâce à sa réalisation technique correcte (en oubliant l’animation robotique de Jet lorsqu’il prend la poudre d’escampette), au spectacle omniprésent mais aussi à son gameplay varié et efficace. On n’en demandait pas plus.




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