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Retrouvez plus bas la suite de notre test de Ratchet & Clank Nexus
- Une mécanique de jeu toujours aussi efficace
- La précision du gameplay
- Le système de progression de l'équipement
- Les armes nombreuses, variées et stylées
- Visuellement nickel, quand moteur et direction artistique poussent dans le même sens
- Les phases façon VVVVV avec Clank
- Un prix très correct tout de même
- Passages avec Clank trop peu nombreux et mal insérés
- Zones naviguables au propulseur trop limitées
- Des ennemis peu variés
- Un peu court...
Ils ne sont plus très nombreux, les titres à porter bien haut la bannière du mélange en voie de disparition entre action et plateforme. Ratchet & Clank, la série d’Insomniacs, a tenu sur la durée : plus de douze ans d’existence, une recette de base qui n’a pas beaucoup bougé mais qui a bénéficié de tout un tas d’améliorations et de nouvelles features qui lui ont permis de rester dans le cœur des joueurs PlayStation. On est donc en 2014, et dans Ratchet & Clank Nexus, notre marsupial de l’espace se bat toujours avec une clé anglaise surdimensionnée, collectionne toujours les armes farfelues et les gadgets bien foutus, tout cela toujours grâce à l’aide de son poto mécanique, bien accroché dans son dos. Nexus peut être vu comme une espèce de spin-off dans l’arc narratif futuriste ouvert avec la PS3 : en service pour la galaxie de Polaris à bord du vaisseau prison Nebulox Seven, nos deux zozos se retrouvent chargés d’escorter la grande sorcière Vendra Prog jusqu’en prison. Une mission qui va rapidement être sabordée par l’intervention à la sauce bourrine de Neftin Prog, le frère nourri aux hormones de la maléfique Vendra, qui va s’échapper dans le but de percer des portails interdimensionnels et de libérer dans Polaris des créatures de son monde d’origines, les Nethers.
La clé (anglaise) du succès
Bonne nouvelle : la mécanique de la série est toujours aussi efficace. Le mélange de shoot et d’aventure demeure très agréable à jouer, la précision, qui est souvent l’écueil du mélange, est au rendez-vous que ce soit dans les phases d’action ou de plateformes. La caméra ne gêne pas la progression, bien au contraire. Le moteur graphique, qui est celui de la saga depuis 2007, est toujours aussi clean et accompagne parfaitement une direction artistique colorée aux accents légèrement cartoonesques. En bref, techniquement, ce Ratchet & Clank Nexus est au poil. Même les combats, parfois assez bordéliques, restent fluides et les explosions ou effets de lumière qui apparaissent partout donnent plus le sentiment d’un joyeux foutoir sympathique que d’un enchevêtrement illisible de pyrotechnie. Si les armes reprennent globalement des fonctions déjà vues dans la série, elles ont le mérite d’être nombreuses, variées et toutes vraiment utiles. As usual, il vous faudra ramasser des boulons dans des caisses à éclater ou en battant des ennemis pour élargir votre arsenal, et le raritanium servira à l’upgrade de vos armes, via un arbre d’amélioration rappelant celui des Tales of : acheter toutes les améliorations simples en bleu sur l’écran autour d’améliorations plus élaborées en vert permettra de débloquer ces dernières. Simple mais efficace.
VVVVVVraiment frais
Mais il y a quand même, comme à chaque nouvel épisode, des nouveautés qui démarquent l’opus concerné. Dans Nexus, les développeurs d’Insomniac Games ont choisi de développer une thématique autour de la gravité et l’apesanteur. Au-delà des passages dans lesquels vous devrez faire bon usage de vos bottes gravitationnelles sur certaines plateformes bien définies, histoire de toujours avoir les pieds sur terre, Ratchet & Clank Nexus introduit à la moitié du jeu de petites phases de puzzles avec Clank. Ce dernier, alors vu de côté avec un gameplay 2D, doit explorer des failles interdimensionnelles, trouver le Nether qui y dort et le faire sortir afin de libérer un passage pour Ratchet. On se retrouve alors face à un clone de VVVVVV, dans lequel on peut décider à n’importe quel moment du sens de la gravité grâce à un simple coup de joystick droit, en plus de pouvoir déplacer à tout moment l’Agent Secret Clank. Souples et bien pensées, ces phases sont cependant sous-utilisées et assez mal insérées dans l’aventure. On aurait vraiment aimé en profiter plus, comme dans ce passage de fin où Ratchet combat un énorme boss, tandis que Clank explore une faille afin de faire cesser le combat. Le fait de switcher entre les deux à ce moment-là est une idée bien trouvée qui aurait pu être utilisée à plusieurs reprises dans le jeu.
On réalise que Ratchet & Clank Nexus se traîne des défauts mineurs et qui ne sont en fait que des occasions manquées
Autre élément qui aurait mérité une place de choix : le propulseur dorsal, qui permet à la velue créature de se déplacer librement dans un niveau par la voie des airs. Enfin, dans certains passages de certains niveaux, et c’est là le cœur du problème. Ratchet & Clank Nexus se veut résolument plus ouvert. Le tout demeure tout de même très linéaire, mais on peut changer de planète à tout moment, et naviguer de manière relativement libre sur chacune d’entre elles grâce à une architecture des niveaux élaborée en ce sens. Seulement voilà, le propulseur n’est utilisable pleinement que sur la planète Thram, les autres devant se contenter de zones délimitées dans lesquelles le Lombax peut utiliser son joujou. C’est couillon, hein, parce que cet épisode aurait pu vraiment prendre une autre dimension. D’autant qu’on sent vraiment l’envie de l’équipe de développement d’aller en ce sens, avec la présence de multiples quêtes annexes et d’un mode "Défi" équivalent à un "New Game +"… Celui-ci est d’ailleurs le bienvenu quand on s’aperçoit de la durée assez restreinte du titre : seulement sept petites heures pour un jeu qui sera tout de même proposé à prix réduit, il faut bien le noter. Si on ajoute à cela un certain manque de renouvellement dans les ennemis à affronter et le petit nombre de boss à kicker, on réalise que Ratchet & Clank Nexus se traîne des défauts mineurs et qui ne sont en fait que des occasions manquées.