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Soyons honnêtes, Ratchet & Clank : All 4 One n'est peut-être pas le meilleur épisode de la série, mais son mode coopération parvient tout de même à retenir notre attention par son côté addictif. Cependant, difficile de ne pas pester contre cette absence de vrai challenge, même à quatre, des menus peu ergonomiques, une I.A. pas terrible et le manque d'ambition dans la réalisation, même si dans l’ensemble les environnement sont plutôt réussis. Malgré tout, le titre d’Insomniac Games remplit son cahier des charges en respectant les codes de la série. Finalement, Ratchet & Clank : All 4 One fait ce qu'on lui demande, à savoir nous offrir un jeu de plates-formes plaisant, à partager entre amis, et à la durée de vie convenable.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Ratchet & Clank : All 4 One
- Niveaux colorés
- Boss sympathiques
- Coopération omniprésente
- Un univers sonore réussi
- La diversité des phases de jeux
- Une difficulté à corriger
- Une IA en solo qui n'en fait qu'à sa tête
- Menu des armes peu ergonomique
- Caméra perfectible
Après une incursion dans PlayStation Heroes, Ratchet et le robot Clank reviennent sur PlayStation 3 dans une nouvelle aventure axée sur la coopération, disponible jusqu'à quatre joueurs. Avec Insomniac Games toujours aux commandes, Ratchet & Clank : All 4 One offre donc un jeu de plates-formes à l'univers extra-terrestre toujours aussi bariolé et drôle. Est-ce que le contenu du titre, en somme très classique, mérite-t-il pour autant de partager l'expérience entre amis ? Réponse dans notre test.
Nous transportant deux ans après les événements ayant conduit nos deux comparses à sauver l'univers dans le très bon Opération Destruction, Ratchet & Clank : All 4 One met en scène une nouvelle aventure inédite et de nouveaux antagonistes. Dans cet épisode, nos deux héros, toujours aussi comiques et attachants, sont emprisonnés par le terrible Spock, en même temps que le Capitaine Qwark et le Docteur Nefarious. Libérés par des alliées, nos héros quittent leur retraite anticipée et doivent à nouveau sauver la galaxie tout en coopérant avec leur ancien ennemi juré et le Capitaine Froussard. L'objectif est simple : déjouer les plans de Spock, alors en charge de rassembler les monstres les plus dangereux de la galaxie et que l'on aura bien sûr l'occasion d'affronter au cours de l'aventure. Dans la plus pure tradition de la série, c'est un scénario épuré que nous a concocté Insomniac Games, mais pour le moins accrocheur.
Les amis de mes ennemis sont mes ennemis
Très vite on adore voir ces personnages que tout oppose coopérer, ce qui donne souvent lieu à des discussions grotesques lors des cinématiques. Le titre bénéficie pour cela d'un doublage toujours aussi crédible et des phrases incisives qui font mouche. Restant fidèle à ses prédécesseurs, Ratchet & Clank : All 4 One possède également une réalisation toujours aussi carrée. Les différents environnements traversés sont toujours aussi bien réalisés et dépaysants, puisque les joueurs pourront évoluer de façon cohérente et fluide à travers de multiples écosystèmes. Bien entendu, étant donné les capacités de la PS3, on en attendait un peu plus. Du point de vue du bestiaire, on note une certaine variété dans les ennemis au fil de notre progression dans l'histoire. Malheureusement, l'impression de déjà-vu se fait vite ressentir, le titre ne prenant jamais de risques pour tenter de se démarquer de ses ainés. Heureusement, c'est avec son gameplay centré sur la coopération que Ratchet & Clank : All 4 One prend tout son sens, puisque c'est définitivement entre amis que les joueurs pourront s'amuser à venir à bout de l’aventure. Une fois votre équipe constituée d'amis ou de la fine fleur des joueurs en ligne, il vous est alors possible de réaliser l'aventure jusqu'à quatre. Un mode histoire d'ailleurs entièrement conçu pour mettre à contribution votre esprit d'équipe et ce avec plus ou moins de réussite. Par ailleurs, si l'aventure est réalisable en solo, l'IA contrôlant votre compagnon est sujet à caution. La faute à de nombreux bugs de path-finding et à des coéquipiers qui adorent sauter dans le vide bêtement. Les joueurs préfèreront donc jouer avec leur camarade plutôt que d'endurer un Clank suicidaire. Autre point négatif : la caméra qui à de maintes reprises, ne se focalise pas sur l'action. Une situation gênante à certains moments décisifs où les combats font rage.
Bienvenue à Vis City !
La coopération dans Ratchet & Clank : All 4 One intervient à plusieurs reprises. En effet, de nombreux mécanismes à débloquer et autres plates-formes inaccessibles à atteindre requièrent l'appui de vos coéquipiers. Par exemple, certaines portes nécessitent d'activer plusieurs interrupteurs en même temps. De même, certaines plates-formes éloignées demandent, notamment à l'aide de l'aspi-propulseur, de projeter son coéquipier sur celle-ci afin de le rejoindre après coup à l'aide du grappin. Enfin, il est également possible de diriger ses attaques contre un même ennemi afin d'augmenter les dégâts reçus par ce dernier. L'entre-aide est donc le moteur du jeu tant l'action est omniprésente. Pour venir à bout des nombreuses créatures et les quelques boss récalcitrants, le titre met à notre disposition une poignée de gadgets ainsi qu'un arsenal bien chargé que les joueurs pourront s'accaparer en échange de quelques boulons. Du simple pistolet, au plus destructeur des lance-grenades, le choix des armes varie en fonction des ennemis et de leurs tactiques d'attaque. A contrario, les joueurs devront se coltiner un menu pour la gestion des armes assez peu ergonomique et qui nuit grandement à la tension des affrontements en mettant le jeu en pause. En ce qui concerne les bonus, de petites créatures gisent sur la route au cours de l'aventure. Une fois un certain nombre collecté grâce à l'Aspi-propulseur, plusieurs niveaux casse-tête se débloquent. Le but est de diriger une petite créature d'un point A à un point B, en activant des mécanismes au bon moment, lui évitant ainsi une mort assurée et récupérer des items inédits en bout de course. Bien intégrés, ces derniers rendent la progression moins monotone et rallongent la durée de vie qui atteint une quinzaine d'heures si on n’est pas doué. Et pourtant, la diversité est une nouvelle fois au rendez-vous, puisqu’il n'est donc pas rare de zigouiller du streum dans des niveaux colorés, comme survivre à des traversées en jet-pack dans les méandres de galeries souterraines. Malheureusement, même si la difficulté est progressive, elle ne vole pas très haut, et les joueurs ne pourront qu’être frustrés par ce manque de challenge, même lorsqu’on joue à quatre… Dommage.