Test Pure Farming 2018 : une bonne alternative à Farming Simulator ?
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Comme son nom l'indique, Pure Farming 2018 est bel et bien un émule des Farming Simulator. A ce titre, il ne risque pas de convaincre les allergiques aux simulations agricoles, qui ne trouveront pas là de quoi révolutionner le genre. En revanche, les amateurs disposent enfin d'une alternative valable. L'élève ne dépasse peut-être pas encore le maître, mais les bases pour une saine concurrence sont jetées.Le mode carrière ainsi que la possibilité de voir du pays sont de véritables atouts, tandis que l'espoir reste permis concernant les défauts majeurs du jeu (notamment les bugs) car les développeurs semblent à l'écoute de leur communauté et sortent des patchs régulièrement. Pas encore le jeu du siècle, mais ce premier jet est plutôt prometteur.
- La présence d'un mode carrière
- Scénarios assez nombreux
- On voit du pays
- Cultures variées
- Graphismes pas très folichons
- Quelques bugs à corriger
- Commandes qui partent un peu dans tous les sens
- Pas de multijoueur
Si le genre des simulations agricoles est clairement dominé par Farming Simulator, des concurrents essayent régulièrement de se faire une place au soleil. La plupart du temps, il ne s'agit que de clones peu inspirés qui retournent vite à l'anonymat. Publié par Techland (Dying Light) et réalisé par un tout nouveau studio polonais créé pour l'occasion (Ice Flames), Pure Farming 2018 peut-il réussir à se faire un nom ? Malgré quelques défauts de jeunesse plus ou moins importants, le bilan est plutôt positif.
Oubliez les Seychelles et l'Ile Maurice pour vos prochaines vacances, la nouvelle destination à la mode semble être le Montana ! Du moins dans l'univers du jeu vidéo, puisqu'à quelques jours de la sortie de Far Cry 5, Pure Farming 2018 nous propose également de fouler cet état du Nord des Etats-Unis. Evidemment, ici il n'est pas question de sortir le lances-flammes pour brûler des plantations illégales ou le fusil à pompe pour décimer toute la faune locale, mais plutôt de se montrer constructifs en prenant soin de différentes cultures et animaux. Ce nouveau venu dans le genre des simulations agricoles, outrageusement dominé par la série des Farming Simulator, possède un premier atout de taille absent du hit de Focus : un véritable mode carrière (qu'on évitera d'appeler "campagne" pour ne pas tomber dans la facilité), intitulé "Ma première ferme" ! Destiné aux joueurs débutants, il permet d'acquérir en douceur les bases du genre agricole et de se motiver en ayant un but à atteindre. En l'occurrence, il s'agit de reprendre l'exploitation de feu notre grand-père et d'éponger une dette de 275 000 dollars grâce à un emprunt bancaire de 50 000 dollars. Il va donc falloir se retrousser les manches, planter des récoltes, élever des animaux de ferme et tirer un profit de toutes ces activités. On commence donc par tout faire soi-même, du labourage des champs au transport des ressources récoltées, avant de pouvoir embaucher des travailleurs qui viendront nous aider dans les différentes tâches quotidiennes. Les amateurs de simulations agricoles ne seront donc pas dépaysés, Pure Farming se concentre clairement sur les fondamentaux et ne cherche pas à révolutionner le genre. On notera toutefois une certaine abondance et une certaine originalité en matière de récoltes, puisqu'on pourra, entre autres, labourer des champs de blé, de pommes de terre ou de fèves de café, s'occuper de différents vergers afin de récolter prunes, piments, olives et autres cerises, ou encore construire des serres de tomates, d'aubergines et même de wasabi !
AGRICULTURE MONDIALISÉE
Cette profusion de cultures s'explique par la volonté du jeu de nous faire voyager. Plutôt que de se cantonner à un ou deux environnements basiques, comme le fait trop souvent la concurrence, Pure Farming 2018 nous donne à voir du pays. En sus du Montana précédemment évoqué, on peut également se rendre en Colombie, en Italie et au Japon (une première extension dédiée à l'Allemagne est également disponible pour les amateurs de contenus téléchargeables payants…). Ainsi, le mode "Défis de ferme" permet de faire face à différents scénarios en rapport avec l'une des quatre régions principales du jeu : sécheresse et attaque de sauterelles dans le Montana, feux de forêt et saison des pluies en Colombie, vague de chaleur et grève des employés en Italie, ou encore semis de riz et optimisation de la logistique au Japon. On dénombre une vingtaine de ces scénarios, ce qui assure une très bonne durée de vie au jeu, d'autant plus qu'un mode bac à sable est également disponible. Du côté des animaux, on a droit aux traditionnels vaches, cochons, poules et lapins (auxquels viendront éventuellement s'ajouter les moutons de la carte allemande), avec une petite surprise à la clé : nos bestiaux possèdent un véritable cycle de vie et finissent donc par mourir au bout d'un moment, si vous ne les avez pas déjà vendus, évidemment. Dans le même ordre d'idées, les engins mécaniques subissent l'usure du temps et il faut régulièrement les réparer, sans quoi leurs performances et même leur maniabilité diminueront. Les véhicules sont moins nombreux que dans les Farming Simulator mais restent calqués sur des modèles réels. Sont notamment représentées les marques Gomselmash, Gregoire, Landini, McCormick, Metaltech, Skybury ou encore Zetor.
RETOUR À LA TERRE
Plutôt satisfaisant jusqu'ici, le tableau n'est pas idyllique pour autant. Pure Farming 2018 est le premier jeu du studio Ice Flames, et cela se sent. On a ainsi droit à quelques bugs plus ou moins gênants et récurrents, allant du tracteur qui reste exceptionnellement coincé dans le décor aux travailleurs dont l'IA tient clairement plus de l'artifice que de l''intelligence à proprement parler. Il leur arrive par exemple de tourner n'importe comment dans le champ en pleine récolte, ou encore de retourner la terre au même endroit encore et encore. Cependant, on peut faire confiance aux développeurs pour régler ce genre de problèmes car ils ont déjà prouvé leur réactivité à travers les premiers patchs disponibles. Ainsi, les commandes clavier sont désormais redéfinissables par l'utilisateur, ce qui n'était pas le cas au début. Ce qui n'est pas un mal car, par défaut, aucune logique ne semble vraiment guider la disposition des commandes. Selon l'engin que l'on contrôle, il faudra parfois utiliser des touches différentes pour réaliser une action pourtant identique. En revanche, certains défauts ne risquent pas d'être corrigés par les futurs patchs et resteront a priori gravés dans le marbre. Il en va ainsi des graphismes extrêmement ternes, qui ne font pas vraiment honneur aux différents pays visités, ou encore de l'absence totale de mode multijoueurs. Il faudra certainement attendre une prochaine version (en 2019 ou 2020) pour que Pure Farming joue définitivement dans la cour des grands. Mais en attendant, il y a déjà de quoi se faire plaisir si vous n'avez pas la force de patienter jusqu'au prochain Farming Simulator.