Test également disponible sur : X360

Test Project Gotham Racing 4 sur X360

Les Notes
note Project Gotham Racing 4 16 20 note multi-utilisateurs Project Gotham Racing 4 4 5

Project Gotham Racing 4 possède toutes les qualités qui font de lui une valeur sûre de la Xbox 360. Réalisation au poil, prise en main immédiate, gameplay efficace, mode Carrière remanié, multi profond, les amateurs de course automobile ne peuvent pas faire la fine bouche. Pourtant, le titre de Bizarre Creations laisse un léger goût d'amertume au fond de la gorge. Car par rapport à PGR 3, il n’y a pas de véritable évolution, ni même de révolution. Certes, la gestion climatique a fait son apparition, mais les motos calent dès le premier virage, victimes d’un gameplay inabouti. La gestion des dégâts est également abonnée aux absents, alors que le voisin propose des performances réduites lorsque la voiture est endommagée. Bref, Project Gotham Racing 4 est un titre qui fait partie de la race des champions certes, mais pas des légendes.


Les plus
  • Réalisation au poil
  • La richesse des challenges
  • Mode multi profond
  • Prise en main immédiate
  • La gestion climatique
  • Ambiance musicale excellente
Les moins
  • Des motos anecdotiques finalement
  • Pas de réelle innovation
  • Beaucoup de redites
  • Gestion des dégâts quasi absente


Le Test

Véritable fer de lance des machines griffées Microsoft, la série Project Gotham Racing a toujours accompagné la sortie de la Xbox et de la Xbox 360 en figurant en tête dans leur line-up. Project Gotham Racing 3 a représenté une petite révolution dans la série puisque c'était la première fois que label franchissait le seuil de la haute-définition. La réalisation impressionnante, naturellement, mais aussi la prise en main rapide constituaient les points forts du titre de Bizarre Creations. Sans doute trop concentrés à briser la rétine, les développeurs ont du coup oublié tous les à-cotés qui permettent de tuer une course. Project Gotham Racing 4 devrait donc en toute logique se placer comme le volet le plus abouti de la série, avec en prime des invités de prestige : les motos.


Une fois n'est pas coutume, on n'attaquera pas la révision de Project Gotham Racing 4 par sa plastique qui, depuis 2005, a certainement dû gagner en rondeur et en silicone. Pour le moment, on va jeter un coup d'oeil sur le mode Carrière qui tente de varier les plaisirs pour sembler moins linéaire. Relativement long lorsque l'on joue en difficile, le cursus du pilote nous emmène dans un championnat étalé sur plusieurs saisons. Le joueur débute à la 72ème place (Amateur) d'un classement multinational, et doit gravir une à une les marches qui le mèneront au gotha (Maître) de la course automobile. Pour cela, il doit participer à plusieurs épreuves en suivant un calendrier qui impose un rythme assez soutenu. C'est d'ailleurs pour éviter cette fameuse linéarité mortelle que plusieurs types de compétitions ont été mis en place dans Project Gotham Racing 4. Si les courses classiques, dans lesquelles on devra franchir la ligne d'arrivée en tête sont toujours de mise, il faudra également s'amuser à multiplier les dérapages pour remporter des Etoiles Kudos, ou bien franchir plusieurs Portes de Cônes dans le temps imparti. On appréciera aussi les défis où l'objectif sera d'affoler les radars pour désigner le pilote le plus rapide sur la piste. Bref, on n'a pas trop le temps de s'ennuyer durant le championnat si l'on se rend à chaque rendez-vous inscrit au schedule. Pour blinder son garage d'engins dits "légendaires", on peut participer aux Invitationals, des épreuves annexes où différents challenges seront à relever. Généralement, les Invitationals interviennent de façon inopinée, et ne tolèrent pas les ratés. A saisir au vol, donc. On regrette que l'on puisse modifier le niveau de difficulté au cours de sa carrière lorsque l'on bute sur le même défi depuis des heures. Il aurait été préférable d'être intransigeant à ce niveau-là, même s'il est vrai que l'I.A. s'affûte au fur et à mesure que l'on grimpe au classement. On se rend compte alors que le gameplay de Project Gotham Racing 4 ne pardonne pas le moindre écart.

 

Bienvenue à Gotham City

 

Avec l'intronisation des deux roues, le jeu propose une conduite à double niveau. En bagnole, le coup de volant demeure bâtard, incapable de se décider entre la simu et l'arcade. Cela dit, on n'est pas pris en traître puisque c'est la marque de fabrique de la maison. Sur sol sec, une précision chirurgicale pour freiner et accélérer n'est pas indispensable, sauf quand on lutte contre des pilotes chevronnés. Sur piste mouillée, l'instabilité de la voiture n'est pas assez prononcée pour céder à la panique, ce qui est dommage lorsque l'on sait que la gestion climatique est une nouveauté de Project Gotham Racing 4. On observera d'ailleurs une évolution de la météo durant une même course, un ciel dégagé laissant place à des nuages menaçants et leurs gouttes de pluie. Les pistes enneigées et leurs plaques de verglas, par contre, s'apparentent à de vraies patinoires sur lesquelles il est difficile de conserver une trajectoire propre. La caisse perd facilement de l'adhérence, et on doit doser le freinage pour ne pas partir en tête à queue. Quel que soit l'état de la piste en tout cas, il faut caresser la pédale en première pour s'extraire rapidement des courbes lentes, et ne pas patiner; une subtilité qui n'était pas suffisamment perceptible dans les volets précédents. En ce qui concerne la maniabilité, la direction assistée répond au doigt et à l'oeil, et permet au joueur de dompter proprement les virages, sans la moindre difficulté. Le système est archi-huilé, et il faudra chercher la nouveauté dans les motos qui apparaissent pour la première fois dans la série. La prise en main est différente, même si elle continue de nager entre deux eaux. Motricité oblige, les deux roues bénéficient d'une reprise en sortie de virage qui permet de mystifier les voitures dans ce domaine. Les amateurs de Moto GP regretteront le fait que les chutes ne soient pas réalistes. En effet, Project Gotham Racing 4 fait preuve d'une certaine générosité dans ce secteur, car il est impossible de tomber de son guidon en se penchant de façon excessive. Le seul moyen de briser son casque est de percuter de plein fouet un rail de sécurité, ou de passer sous une voiture. Coté maniabilité, ce n'est pas l'extase non plus. Ca manque de fluidité, de maîtrise du sujet, Bizarre Creations balbutiant les fondamentaux comme un gamin incapable de réciter ses leçons apprises par coeur.

 

Comme tout bon jeu de course automobile qui se respecte, Project Gotham Racing 4 possède une base de données fournie en constructeurs. Bien évidemment, tous les engins ne sont pas disponibles dès le début de la carrière, et on doit montrer patte blanche pour accéder aux autres modèles ; 130 en tout pour être précis. Les voitures sont divisées en plusieurs classes, allant de la G pour les plus dociles à la A pour les plus nerveuses. En bas de l'échelle, on peut retrouver les Mazda MX-5, Austin Mini Cooper S, Ford Sierra Cosworth RS500, Alfa Romeo SZ, Lamborghini Miura P400 SV ou bien encore la Lancia Stratos. Arrivent ensuite Audi, Ferrari et BMW avec les RS 4, M5 E60, F355 F1 GTS, R8, et F599 GTB Fiorano. Enfin, les catégories A et B renferment les machines les plus rapides parmi lesquelles ont peu compter la fameuse Enzo Ferrari, mais aussi l'Aston Martin DBR9, la Mercedes CLK-GTR SuperSport, la Dodge Viper Competition Coupe et la Maserati MC12 pour faire court. Cinq critères - vitesse de pointe, accélération, dérapage, adhérence et freinage - permettent de différencier les performances des différentes moutures. Coté motos, on n'est pas en reste, avec le même système de classification. Ducati 999R Xerox, Suzuki GSX-R600, Harley Davidson VR-1000, Honda CBR600RR, Kawazaki Ninja ZX-14, Yamaha YZF-R6, les bécanes les plus envoûtantes et les plus véloces sont dans la galette. Face aux voitures, elles pêchent principalement dans la vitesse de pointe, ce qui permet d'équilibrer les débats. Pour se constituer une collection de rêve, il faut remplir son coffre de Kudos, la devise fétiche de la série PGR. En plus d'en gagner plus ou moins en fonction de son classement à la fin de la course, on peut également en gratter quelques uns sur la piste, en réalisant quelques figures - deux roues, sauts, dérapages, virages parfaitement négociés, dépassements, wheelies... - appréciées par le jury. Une fois les poches pleines de billets, on peut se rendre à la boutique du coin où de nouveaux tracés, de nouvelles voitures ou bien encore des tenues fashion sont disponibles. Si on a l'impression de blinder son compte en banque assez rapidement, la politique tarifaire de Project Gotham Racing 4 rappelle qu'il faut en bouffer du bitume avant de faire le riche.

 

A Kudos tirés

 

Bizarre Creations nous emmène au quatre coins du monde, avec des pistes situées à Las Vegas, Londres, Tokyo, Macau, Saint-Petersbourg, sans oublier le mythique circuit du Nürbürgring. C'est vrai que la concurrence propose des tracés plus nombreux, un thème sur lequel ils pourront se pencher pour l’épisode suivant. La réalisation de Project Gotham Racing 4 est excellente, pas forcément meilleure que celle de PGR 3, mais les développeurs respectent toujours autant les courbes des voitures. Elles sont reconnaissables au premier coup d'oeil, même si l'on constate une dégradation du grain lorsqu'elles s'exhibent dans les menus. Les gouttelettes qui perlent sur les carrosseries en temps de pluie, c'est classe. D'ailleurs, l'ajout de la météo est un véritable plus artistique pour PGR 4, avec des courses qui se déroulent de jour ou de nuit. L'animation, quant à elle, connaît quelques baisses de régime par moments, mais demeure fluide. Deux grosses déceptions graphiques à noter tout de même : la première concerne la gestion des dégâts, assez mal retranscrits pour le coup. On est même étonné de constater qu'un Juiced 2 : Hot Import Nights s'en sort nettement mieux dans ce domaine. Ici, nous n'aurons droit qu'à des impacts sur le pare-brise, ou des éraflures sur la carrosserie. La deuxième bavure concerne les motos. Moins bien foutues que les bagnoles, elles peinent à convaincre. Idem pour la modélisation des motards qui tombent comme des pommes de terre sur l’asphalte. En voiture, la vue du cockpit n’est pas des plus belles même si les développeurs ont essayé de proposer des intérieurs crédibles. Les essuie-glaces sont même activés lorsque l’on roule en temps de pluie. Finalement, on optera pour la vue subjective avec une bonne impression de vitesse, et une excellente lisibilité pour distinguer les panneaux indicateurs. En moto, ça se complique encore une fois, car chaque coup de guidon fait pencher la caméra soit à gauche soit à droite en vue subjective. Logiquement, mais terriblement nauséeux.

 

Hormis le mode Carrière, Project Gotham Racing 4 propose d’autres festivités pour allonger la durée de vie du jeu. On pense notamment au mode Arcade dans lequel l’objectif premier est d’enfiler les médailles d’acier, de bronze, d’argent, d’or et de platine en remportant une série d’épreuves réparties sur une douzaine de chapitres. Dans chacune d’elles, on devra alors relever toutes sortes de challenges du même type que ceux décrits un peu plus haut. En multi, le Xbox Live est également de mise, avec la possibilité de participer à un championnat en ligne. Ce mode prend en compte le classement TrueSkill du joueur, qui dresse en fait une fiche d’identité à partir de tous les résultats et performances enregistrés en solo. L’intérêt est de faire en sorte que des concurrents de même niveau se rencontrent pour créer des parties équilibrées. Un débutant ne risque donc pas de tomber sur un daron du volant, et inversement. En plus de pouvoir télécharger tout un tas de données – fantômes, photos, ralentis… - la track list est modulable. Celle d’origine couvre pas mal de genres, passant du rock à la musique classique sans scrupule, sans oublier les quelques mélodies orientales, jazzy et soulful. In Pea We Nuts des The Pinkers Tones est une pure merveille. Pour finir, on peut ajouter que le rugissement des moteurs drague sérieusement l'oreille, ce qui change des hurlements que l'on peut entendre ailleurs. Bien vu.





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