Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Pro Evolution Soccer 2011

Test PES 2011
La Note
note Pro Evolution Soccer 2011 15 20

De la même manière que l'on attend des Bleus de Laurent Blanc qu'ils rachètent les erreurs de leurs aînés, on attendait ce Pro Evolution Soccer 2011 comme le PES du renouveau, du changement, celui qui ramènerait le titre de Konami vers les sommets. S'il va de soit que seul l'avenir pourra confirmer cet espoir, nous pouvons tout de même affirmer, sans trop nous tromper, qu'il s'agit là du meilleur PES depuis bien longtemps. Shingo "Seabass" Takatsuka et son équipe ont entièrement repensé leur bébé en terme d'I.A. et de gameplay pour enfin livrer un produit digne des nouveaux standards existants sur les consoles actuelles. En proposant quelque chose de bien différent de ce à quoi nous avions l'habitude (et surtout, différent de ce que propose la concurrence), il y a fort à parier que cet épisode rattrapera considérablement le retard que la franchise avait sur le rouleau compresseur FIFA. Bien entendu, le jeu a encore des défauts, mais il est certain que ce PES 2011 procurera à tous les amateurs du genre quelques sensations oubliées depuis longtemps. Mais comme chaque année, puisque les portefeuilles ne sont pas intarissables, un choix devra être fait. Le ballon est donc entre les mains du public qui devra décider s'il est prêt à redonner une chance à cette saga qui nous a tant fait rêver. Nous, on dit oui !


Les plus
  • Un gameplay repensé
  • Des animations criantes de réalisme
  • La modélisation parfaite des joueurs
  • Les menus clairs et limpides
  • Le drag & drop
  • On retrouve enfin des sensations
  • La création des stades
  • La customisation des dribbles
  • La Master League en ligne
  • Pouvoir modifier la vitesse de jeu
  • Des défenseurs solides
Les moins
  • Quelques actions encore crackées
  • Certaines licences oubliées
  • Des arbitres zélés
  • Quelques stades tristounets
  • Des commentaires toujours aussi mauvais
  • Les penalty
  • Pas très agréable à jouer avec des équipes faibles


Le Test

Cela fait maintenant trois ans que l'on attend cette fameuse "vraie" édition next-gen de PES dont Seabass nous parle depuis des siècles. Trois saisons durant lesquelles FIFA aura eu le temps de retrouver sa mainmise sur le genre, chose qui n'était certainement plus arrivée depuis 1999 et l'avènement de la saga ISS. Autant dire une autre époque. Alors pour tous les fans qui ont connu presqu'une décennie de foot made in Konami - à l'époque des Petiot, Djerkof, Zedane et Wiltordu - et qui attendent avec impatience la renaissance du phœnix, cet opus 2011 pouvait avoir une saveur toute particulière. Oubliées les décevantes versions précédentes où les seules nouveautés se trouvaient dans les menus de la Master League : avec Pro Evolution Soccer 2011, Konami nous annonçe ni plus ni moins le come back de l’histoire du football virtuel, le retour du roi. Vous comprendrez alors pourquoi notre cœur battait très fort lorsque le titre du jeu est apparu à l’écran.


Bienvenue dans les menus de PES 2011. "Exhibition", "Master League", "UEFA Champion's League", "Vers une légende", "Ligue/Coupe", "Jeu online", on a droit à du grand classique. Seule la Copa Libertadores apparaît comme l’unique nouveauté au niveau des modes de jeu, ce qui permettra de disputer une sorte de C1 réunissant cette fois-ci les meilleurs clubs d’Amérique du Sud. En jetant un coup d’œil dans le menu Formation, on se rend compte que les développeurs ont décidé de le rendre beaucoup plus ergonomique grâce au drag & drop. En effet, un en claquement de doigts, il est possible de modifier la position d’un joueur sans se brûler le cerveau. En quelques secondes, nous sommes passés du 4-3-3 à l'espagnole à un 4-2-3-1 avec Xavi et Fabregas en relayeurs, Iniesta à gauche, Silva à droite, Torres en pointe et Villa en soutien. C'est simple et instinctif. Comme dans Pro Evolution Soccer 2010, le positionnement du joueur aura une incidence directe sur ses performances. Xavi et Fabregas, par exemple, seront beaucoup plus à l’aise en position de relayeur (MR) qu'en milieu défensif (Mdf). Qu’elle semble bien loin l’époque où l'on jouait avec Roberto Carlos en ailier gauche… ! Comme d'habitude, on pourra choisir des mentalités de jeu activables en cours de match (possession offensive ou défensive, attaque à gauche, à droite, contre-attaque...), et ajuster quelques paramètres qui détermineront le comportement des joueurs sur le terrain. Positionnement du bloc équipe, hauteur de pressing, largesse défensive ou bien distance de soutien seront à prendre en compte dans la gestion des matchs. Mieux encore, tous ces réglages pourront être anticipés en termes de coaching. Plus concrètement, dans le cas où l’on mène assez rapidement au score, on peut demander aux joueurs à partir de la 30ème minute de jouer uniquement en contre. Puis, en deuxième mi-temps, de soigner la conservation du ballon et le jeu long. Si l'adversaire revient au score, on pourra toujours opter pour un "tout pour l'attaque" et faire monter les défenseurs centraux. Bref, PES 2011 offre l’occasion d’enfiler le costume d’entraîneur et de modifier la tactique de son équipe à n’importe quel moment de la partie. De partie, parlons-en un peu d’ailleurs. Comme disent souvent les spécialistes, "il n'y a que la vérité du terrain qui compte".

Comme dans Pro Evolution Soccer 2010, le positionnement du joueur aura une incidence directe sur ses performances. Xavi et Fabregas, par exemple, seront beaucoup plus à l’aise en position de relayeur qu'en milieu défensif."

En termes de réalisation, ça commence mal. Le stade paraît tout plat, tout vide, tout gris. Pas le moindre tifo, aucun drapeau, et on l’impression que les confettis ont été bannis de Pro Evolution Soccer 2011. Il faut dire qu'on a un peu tâté du Coupe du Monde de la FIFA : Afrique du Sud 2010 entre temps, et que celui-ci se montrait plutôt festif dans son enrobage. Et là, le choc est rude. On se croirait plus dans un stade d'un pays de l'Est pour un deuxième tour d'Europa League. L'environnement n'a jamais été l'un des points forts de la saga, mais quand même, on attendait des équipes de Seabass qu’elles se lâchent un peu plus. Tant pis. Deuxième point noir : les commentaires de Grégoire Margotton et Christophe Dugarry toujours aussi peu inspirés, toujours en retard sur l'action, bref, totalement en accord avec la grande tradition PES. On va finir par penser que Konami considère les mauvais commentaires comme une marque de fabrique incontournable. En revanche, la modélisation des joueurs est excellente. Nos milliardaires en shorts sont criants de réalisme, tous autant qu'ils sont. Les Puyol, Robben, Xavi, Casillas, Van Persie ou bien encore Kuyt pour ne citer que ceux-là sont immédiatement reconnaissables, même pour ceux qui ne les auraient aperçus que sur une vignette Panini. De même, les maillots sont toujours aussi bien faits et ne souffrent pas de l'effet "carton" de FIFA. Si les stades sont sobres, les joueurs, eux, sont de véritables mines de polygones. Puisqu’il faut bien parler des sensations de jeu et du gameplay, un premier constat s’impose : à l'instar de FIFA 11, le rythme de jeu a été ralenti. Les matchs deviennent ainsi plus posés, plus "tactiques" et les passes supersoniques ne sont plus vraiment d'actualité. Cependant, il est à noter que le joueur pourra à sa guise régler lui-même la vitesse du jeu. De -2 à +2, cette jauge de vitesse lourdement réclamée par les fans permettra de contenter tout le monde. De notre côté, le réglage de base sur 0 ou le -1 est celui qui nous a semblé le plus adéquat. Pour parler un peu de l’animation des joueurs, rien à dire, PES enterre la concurrence. Nos footballeurs virtuels disposent d'une vaste gamme de mouvements, particulièrement saisissants. On sent que tous les membres de leurs corps réagissent à la suite de manière naturelle (le buste anticipe le mouvement du bassin qui anticipe le mouvement des jambes) et les joueurs ne donnent pas l'impression, comme dans FIFA, d'avoir un manche à balai dans le fondement. Ils effectuent leurs gestes de manière beaucoup moins robotisée qu'auparavant. Inutile donc d'espérer que l’un d’eux passe de 0 à 25 km/h en deux foulées, puisque tous les mouvements sont décomposés. Contrôle, orientation du corps et de la balle, accélération, rien n’a été oublié. La fameuse conduite de balle à 360° se fait beaucoup plus sentir que dans l'épisode précédent et fort heureusement d'ailleurs, car comme nous allons vous l'expliquer, l'orientation du jeu ne peut se faire qu'avec une extrême dextérité et une infinie précision.

Canal + Football Club

Konami ne nous a pas menti et les premiers enchaînements se font à tâtons ; preuve qu’il faut tout réapprendre dans PES 2011. Comme nous l'expliquions déjà dans notre preview, toutes les assistances présentes dans les saisons précédentes ont été enlevées. Au départ, totalement livré à lui-même, le joueur doit donc faire preuve de la plus grande application pour doser passes, frappes, contrôles et dribbles qui seront tous soumis au dictat d'une jauge qu'il faudra apprendre à maîtriser. En appuyant trop mollement sur Croix, le ballon n'arrivera pas au partenaire. A l’inverse, presser trop fort fera partir la balle dans les tribunes. Au début, les inconditionnels de la série auront du mal à s’y faire, un tel dosage dans les passes n’ayant pas souvent existé dans PES. Comme le répète souvent Jean-Michel Larqué, c'est l'espace libre qui indique l'endroit où il faut jouer ; et on saisit rapidement qu’avec Croix et Triangle, on peut réellement orienter le jeu à sa guise et construire des actions dignes des plus belles phases de jeu de l'équipe de Vincente Del Bosque. Les premières actions ne sont pourtant pas bien convaincantes, et les vieux réflexes semblent n'aboutir à pas grand chose. Un en particulier parait totalement caduc : la multiplication des une-deux qui permettaient jadis de remonter le terrain en trois touches de balle et d'effacer les défenseurs adverses à 40 mètres de leurs buts. Dans PES 2011, un une-deux n'est efficace que dans les 30 derniers mètres. Pas question comme dans FIFA 10 de laisser sur place la moitié de l'équipe adversaire avec une passe en profondeur. Konami a eu la bonne idée de repenser entièrement l'I.A. des défenses pour notre plus grand plaisir. Appliqués dans leur placement, rapides, lucides, les défenseurs ne se trouent que très rarement. Les attaquants et milieux, quant à eux, prendront soin de se replier en phase défensive et il sera donc impossible qu'un portier se retrouve abandonné par son arrière-garde. Finis les contres fatals qui se terminent par des deux contre un rageants. De même, la bonne vieille technique du débordement et de la passe en retrait, autant le dire de suite, c'est du passé - Laurely n'est pas prêt de planter un but. Pour marquer, il s'agira de construire patiemment, de faire tourner, de temporiser, d'attendre le bon moment pour créer le décalage qui permettra de se mettre en position de frappe. Il faudra être altruiste, mais aussi prendre sa chance quand l’occasion se présente. Rien n’est joué à l’avance, car on peut très bien réussir une frappe surpuissante de 25 mètres (avec Silva, du gauche, par exemple), juste avant de rater un face-à-face tout fait avec Torres. Le jeu incite à la prise de risques, à tenter des enchaînements même dans des situations pas franchement évidentes, ce qui fait qu'aucun but ne ressemblera à un autre et que l’incertitude sera permanente. Une sensation que l'on avait oubliée à force de jouer à des titres où tout était devenu prévisible. Vous l’aurez compris, dans Pro Evolution Soccer 2011, les leitmotivs seront précision, rigueur, patience et donc "abnégation", comme aiment le dire nos amis footballeurs.

Pour marquer, il s'agira de construire patiemment, de faire tourner, de temporiser, d'attendre le bon moment pour créer le décalage qui permettra de se mettre en position de frappe."

Une chose est sûre : la principale préoccupation des équipes de développement de Seabass aura été de repenser entièrement le gameplay de leur titre. L’une des conséquences premières de ce choix est que du côté des modes de jeu offline, les choses demeurent pratiquement similaires à PES 2010, on l’a déjà souligné un peu plus haut. La customisation occupe une place importante dans le jeu, comme l’atteste le menu Modifier où l’on note la présence d’un éditeur de stade. De la même manière que l'on pourra créer un joueur de toutes pièces, il est désormais possible d'éditer une arène de A à Z, de la forme des tribunes à la couleur de la pelouse, en passant par le design des bancs. Totalement inutile mais sympathique. Puisqu'on est dans l'aspect personnalisation, il faut également savoir que PES 2011 donne accès à un créateur de feintes et de dribbles. Il ne faut pas s’attendre cependant à un véritable laboratoire de crochets extraterrestres, il s'agit en fait d'assigner des commandes spécifiques à divers feintes proposées dans le jeu. Plus besoin donc de passer des heures à apprendre toutes les combinaisons de touches nécessaires pour réaliser les dribbles puisqu'en quelques minutes, on peut paramétrer sa manette avec les mouvements de son choix. Si l’on souhaite enchaîner une roulette, un passement de jambes, un crochet et un flip-flop à la Ronaldinho en appuyant quatre fois sur "haut" avec le stick droit, aucun souci. Seul bémol - mais cela tient peut-être à notre manière de jouer -, toutes ces feintes et autres dribbles nous ont paru totalement inutiles une fois sur le terrain. A l'image des grigris de Cristiano Ronaldo, ceux de Pro Evolution Soccer 2011 sont très jolis sur les ralentis, mais question efficacité et intérêt, c'est le zéro pointé. Toutefois, cette option devrait certainement ravir les adeptes du tricotage. Equipé naturellement d’un mode online, le jeu permet de jouer une Master League en ligne (MLO). Comment cela se passe ? C'est assez simple. Comme en local, il s’agit de choisir une équipe, des joueurs et d’enchaîner les matches. Un système de divisions a d'ailleurs été mis en place, rappelant celui de Coupe du Monde de la FIFA : Afrique du Sud 2010. Pour participer à une compétition, il est nécessaire de payer des frais d'accès. Sauf que ce prix varie en fonction de la qualité de son équipe. Une dream team regroupant Messi, Sneijder, Robben, Klose et Drogba demandera beaucoup plus de frais qu’une formation moins huppée. Et en cas de défaite, les pertes seront parfois tellement lourdes qu'il faudra revendre un ou deux joueurs pour sortir du rouge. D'ailleurs, on remarquera aussi que le coût des joueurs variera en fonction de leur popularité. Si beaucoup de gamers inscrits sur la MLO achètent en masse au même footballeur, le prix de celui-ci grimpera en flèche. Il est donc primordial de jouer les Arsène Wenger et de faire travailler votre recruteur pour qu'il déniche des jeunes espoirs au gros potentiel, ou au contraire, des vieux briscards en fin de carrière qui peuvent dépanner pour une saison. Avec tout cela, on sent clairement que Konami souhaite taper un grand coup sur la table du jeu en ligne et pourquoi pas, détrôner les licences d'Electronic Arts qui, pour le moment, ont un train d'avance sur la concurrence.

On refait le match

Malgré toutes ces qualités énumérées, quelques imperfections demeurent dans PES 2011. Moins que les années précédentes, certes, mais il n'empêche qu'on aurait aimé ne pas avoir à les souligner. Tout d'abord, il faut noter que certaines actions restent hélas "crackées". Par exemple, si l’on parvient à déborder sur le côté dans l'idée de centrer, il y a de fortes chances pour que l’action aille au bout. Irréprochables au sol, les défenses et les gardiens sont irrémédiablement plus frileux dès lors que l'on joue en l'air. Il est donc assez fréquent que les attaquants viennent trouver les filets adverses d'un coup de boule rageur dans le cuir, suite à un centre (toujours) millimétré. De la même manière, on peut être certain que si on obtient un coup franc à l'entrée de la surface, la balle termine au fond de la cage adversaire. En effet, le gardien a tendance repousser systématiquement la balle sur un joueur adverse suite à une frappe en force, et comme le but est grand ouvert juste derrière... Encore plus facile qu'un penalty. D'ailleurs, puisque l'on parle de penalty, on se demande pourquoi la caméra se place au niveau des gradins, au lieu de passer derrière le joueur comme c’est le cas depuis la nuit des temps – sachant que cela ne concerne que les penalty sifflés en plein match. Résultat des courses : même après plus d'une centaine de matches, on n'a toujours pas réussi à planter un péno. Frustrant. Autre défaut avec lequel il faudra apprendre à jouer : la fâcheuse manie qu'ont les arbitres à siffler toutes les 30 secondes, dès que vous arrivez à chiper un ballon à un adversaire avec un peu de virilité. Non pas que nous soyons adeptes d'un arbitrage laxiste à l'anglaise, où il faut vraiment arracher la moitié d'une jambe à l'adversaire pour que l'homme en noir ne sorte le carton, mais il nous semble qu'un juste milieu aurait pu être trouvé. D'autant que, sans tomber dans la paranoïa, seules nos fautes à nous étaient sifflées, ce qui peut parfois rendre les matches frustrants. Autre défaut : la gestion du changement de joueur. Toujours assignée à L1 lorsque l’on n’a pas le ballon, cette dernière nous a semblé très approximative, et plus particulièrement lors des phases défensives, puisqu'il arrive souvent que le ballon se retrouve entre trois joueurs et que l’on ne puisse prendre le contrôle d'aucun d'eux.

Autre défaut avec lequel il faudra apprendre à jouer : la fâcheuse manie qu'ont les arbitres à siffler toutes les 30 secondes, dès que vous arrivez à chiper un ballon à un adversaire avec un peu de virilité."

Mais le gros "défaut" du jeu, si on peut l'appeler ainsi, c'est que plus encore que la stratégie, la composition de votre équipe ou la feuille de match, ce qui jouera le plus dans PES 2011, c'est la forme des joueurs. On aura beau avoir Robinho dans son équipe, si ce dernier n'a pas au minimum la flèche verte, il jouera plutôt comme Michel Robigneau, ailier remplaçant de l'Association Sportive de Trifouilli les deux églises. Pour peu qu'en Master League, C1 et consort les joueurs aient un peu le moral dans les chaussettes, on assistera à des sommets d'ennui vidéoludique, où même un Barcelone-Inter Milan prendra des formes de premier tour de la Coupe Pitch. Pire encore : en solo, il est très difficile de prendre du plaisir sur ce PES 2011 sans jouer avec une équipe d'un niveau élevé. Juste pour le fun, on a essayé de se faire une saison de Master League avec le TFC. La catastrophe ! Alors oui, ces parties-là paraîtront diablement réalistes pour tous les abonnés de Ligue 2. Mais pour le fun, on repassera. Dès lors, on peut sérieusement se poser la question : à quoi bon pousser le réalisme d'un jeu aussi loin, si c'est pour au final qu'un match sur deux s'avère aussi mortellement ennuyeux qu'un Brest-Le Havre au mois de novembre ? Et il est peut-être là le principal souci de ce PES 2011, celui qui fera certainement que de nombreux joueurs finiront certainement par le bouder ; d'accord on n'a jamais vu une simulation aussi réaliste, mais c'est sans doute pour une bonne raison. Qui a envie de retrouver manette en main la frustration du match moisi où les joueurs multiplient les approximations, où chaque action de jeu semble aller à deux à l'heure, où chaque frappe au but part systématiquement dans les gradins, bref, où chaque mouvement est marqué du sceau de cette médiocrité footballistique que l'on pointe du doigt chaque week-end en zieutant notre chère L1 Orange ? Pas grand monde en effet, si ce n'est quelques acharnés du pad qui ne prennent du plaisir que lorsqu'ils éprouvent de la frustration. Alors bien sûr, il ne s'agit là que de certains matches, avec certaines équipes, dans des situations bien précises. Il va sans dire que les joueurs du dimanche - ceux qui auront tôt fait de mettre toutes les flèches en rouge et de ne jouer qu'avec le Barca, l'Inter, Chelsea ou le Real - ne se rendront sans doute jamais compte de ce problème. Mais pour les autres, ceux qui aiment jouer avec autre chose que des grosses cylindrées, la donne sera vraiment différente. Ceux-là se diront certainement que quitte à payer 70€ pour voir des contrôles du tibia et des frappes dévissées dans un stade morne et sans aucun tifo, autant aller au Parc des Princes !





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Pierre Delorme

le jeudi 23 septembre 2010, 16:56




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