Test Pro Cycling Manager 2015 sur PS4 sur PS3
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- Des graphismes encore améliorés
- Un mode "ProCycling" immersif
- Le cyclisme sur piste addictif
- Grosse durée de vie
- De nouvelles licences...
- ... mais l'absence d'autres indispensables
- Une lenteur toujours pénible
- Des commentaires à revoir
- De la répétitivité dans les scripts de course
Le Tour de France 2015 a d'ores et déjà débuté et les coureurs ne vont pas tarder à se fatiguer dans les étapes de montagnes. Enjoué par ce défi physique de trois semaines, vous vous décidez à gagner le Tour de France. C’est là que Pro Cycling Manager fait son apparition. La simulation de cyclisme vous offre la possibilité de diriger un joueur ou une équipe le temps du Tour de France, et de vous imposer à l’arrivée sur les Champs Elysées. La licence, qui s’était habituée à faire dans la tradition en ne bousculant pas ses acquis, a changé de cap avec cette édition 2015. Pro Cycling Manager a placé la barre encore plus haute, avec une nouveauté de taille : la possibilité de gérer votre propre carrière de cycliste, dans un mode de jeu complet et bien optimisé. Même si vous êtes un grand espoir du cyclisme mondial, il est hors de question de commencer directement dans une grosse écurie comme l’est Astana ou la Saxo Bank. Non, il s’agira de débuter dans une équipe nationale, à l'image d'Auber 93 par exemple. A partir de là, vous allez acquérir de l’expérience en travaillant à l’entraînement ou en évoluant sur des courses autres que le Tour de France, et ce jusqu’à vous hisser au niveau des Contador, Froome et autres Nibali. Détaillé et facile à comprendre, le mode de jeu permet en seulement quelques clics de gérer en intégralité sa carrière, en allant des revenus à l’intensité de l’entraînement.
A FOND SUR LA PÉDALE
Autre mode que les joueurs vont apprécier sur ce Pro Cycling Manager : la classique carrière de Manager. Sans révolutionner le genre, l’interface reste claire et détaillée, même si bien plus complexe à appréhender que celle de la carrière de Coureur. En terme de gestion complète, la simulation cycliste peut s’apparenter à un Football Manager pour deux roues, avec une base de données tout de même bien moins fournie que son homologue footballistique. Il faut gérer tout l’avant Tour de France, la préparation des coureurs avec les participations aux courses mineures. Tester les organismes, les habituer à l’effort, définir un groupe de coureurs et en choisir le leader, tel sera votre rôle en tant que Manager général. En course, il est possible de gérer l’ensemble de l’équipe engagée, du joueur jouant le haut du classement à celui désigné uniquement pour porter les bidons d’eau, celui qu’on appelle l’équipier exemplaire. Un peu difficiles à prendre en main au début, les ordres à donner en course sont au final plutôt bien pensés, et permettent d’alléger sa charge de travail durant un bon moment. Mais c’est d’un côté l’un des problèmes du jeu. On le sait, les étapes du Tour de France, et de n’importe quelle course cycliste en général, sont longues. Les leaders ont même tendance à laisser filer quelques étapes pour se préserver. Dans Pro Cycling Manager, c’est la même chose. La gestion de course occupe une part très importante, qui brise un peu les envies et rêves d’échappées victorieuses des joueurs, puisque comme dans la réalité, le peloton finit par rattraper les échappés, pour finir soit en sprint, soit en lutte acharnée entre les trois premiers du classement général. Une répétitivité des scénarios qui n’encouragera pas les joueurs à s’attarder dessus, même si ces derniers devraient prendre du plaisir le temps d’une saison.
CHUTE A L'ARRIERE DU PELOTON
Pour sauver la chose, Pro Cycling Manager 15 a tout de même deux autres modes de jeu. Le premier, intitulé course simple, permet de réaliser une seule course, comme le Tour de France, et de la réaliser dans son intégralité avec une équipe à mener au succès. L’autre concerne toutes les épreuves de cyclisme sur piste, du Keirin à l’Omnium. Si ce que l’on peut considérer comme des mini-jeux ne paient de mine, ils deviennent au contraire bien vite addictif, car ils coupent totalement avec le rythme proposé dans les autres modes de jeu. Les parties s’enchaînent rapidement, et ne sont pas lassantes pour autant. Techniquement, le jeu continue de s’améliorer. Même si la beauté graphique n’est pas la chose sur laquelle l’on s’attarde le plus en jouant à Pro Cycling, il est tout de même satisfaisant de voir que les graphismes sont au rendez-vous, et ne dérangent pas plus que ça durant les simulations 3D. Dans l’ensemble, Pro Cycling Manager 2015 est donc au niveau des précédents opus, et a même su s’améliorer pour conquérir encore plus de fans. La variété des modes de jeu permet de s’assurer plusieurs heures de plaisir cet été. Le seul regret que nous laisse le jeu est cette absence de licence. Si le jeu a rajouté celles du Dauphiné et du Critérium International, il n’a pas su complété toutes celles des équipes. Ainsi, Thomas Voeckler, connu pour se montrer sur les routes du Tour de France, s’appelle Thomas Veekler. Un brin dérangeant lorsqu’il s’agit de faire briller les français dans leur pays. Malgré ses quelques défauts, ce Pro Cycling Manager 2015 vaut le coup pour les fans invétérés de cyclisme, qui trouveront à coup sûr leur bonheur dans cette simulation.