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Les saisons passent et se ressemblent. C’est le triste constat que l’on peut faire en jouant à ce Pro Cycling Manager, cuvée 2009. Loin d’être déplaisant, le titre de Focus Home Interactive et de Cyanide Studio préfère cette année rester dans le peloton que de se retrouver dans l’échappée de tête. Jouant davantage la carte de la mise à niveau (et encore, Lance Amstrong ne figure pas dans le jeu !) que de la véritable suite bardée de nouveautés, Pro Cycling Manager : Saison 2009 plaira tout de même aux amateurs de cyclisme qui n’auraient pas succombé aux charme du précédent épisode.
- Des courses indoor plus variées
- Pouvoir créer sa propre équipe
- La licence Tour de France
- Une base de données conséquente
- Nouveautés faméliques
- Courses en 3D qui manquent de réalisme
- Où est passé Lance Armstrong ?
- Des commentaires pas toujours dans le ton
Fidèles au rendez-vous, Focus Home Interactive et Cyanide Studio ont attendu l’arrivée de l’été, et accessoirement des premiers coups de pédales du Tour de France, pour nous proposer la nouvelle saison de Pro Cycling Manager. Cette saison 2009 marque bien évidemment le retour de Lance Armstrong sur le devant de la scène, mais aussi des nouveautés de la série comme nous l’ont promis ses propres créateurs. Reste à savoir maintenant s’ils ont tenu parole.
Testé sur un Intel Core 2 Q6600 2,40 Ghz - 4 Go de RAM - GeForce 8800 GT 512 Mo
Elle a beau être la meneuse incontestée (et pour cause, elle est la seule sur le créneau) du cyclisme virtuel, la série Pro Cycling Manager se doit chaque année de combattre ses démons et savoir se remettre en question. Après une édition 2008 somme toute réussie, avec notamment l’intégration de courses indoor, d’un habillage plus convivial et de quelques réajustements bienvenus dans le mode "Carrière", la licence entame sa nouvelle saison avec douceur. Parmi les nouveautés qui devraient plaire aux amateurs de management, on note la possibilité de créer ses propres équipes. Cela semble anodin dit comme ça mais jusqu’à présent, Cyanide Studio ne s’était pas donné la peine de proposer une telle option pour les cyclistes avertis. Pour ce faire, il suffit de se rendre dans le mode "Carrière" et de commencer par créer son profil de manager. Comme vous pouvez l’imaginer, la personnalisation de son équipe est monstrueuse avec un premier choix qui affectera tout le reste de la partie, à savoir la valeur du budget de départ. En effet, plus la masse salariale est élevée dès le début, moins vous aurez de chance de découvrir de nouveaux talents. Logique. Il est donc préférable de rester humble financièrement pour dénicher les cyclistes à fort potentiel qui peuvent intégrer une équipe à moindre frais. Ensuite, à l’instar de n’importe quelle autre équipe existante, il est de rigueur de gérer le budget tout au long de la saison, trouver des sponsors pour ramener du cash, imposer des objectifs à ses différents coureurs, leur imposer des entraînements réguliers pour faire ressortir leurs caractéristiques et mettre en avant celui ou ceux qui sont plus aptes à grimper un col pendant plusieurs heures ou sprinter sur une dizaine de kilomètres sans lui administrer une dose d’EPO. Bien entendu, le dopage n’est pas une option légale dans le jeu, bien que sur le véritable Tour de France, cela soit une pratique quasiment généralisé même à l’insu de leur plein gré.
Redondance cyclique
Pro Cycling Manager 2009 ayant l’approbation du Tour de France, il peut donc afficher sans pudeur les équipes officielles de chaque équipe et autres sponsors. Un gage de qualité donc qui permet d’ailleurs à cette édition d’écoper de 180 courses au total pour près de 720 étapes. Une base de données conséquente donc, d’autant que cette saison, les concepteurs ont pu intégrer la Vuelta qui n’est autre que le Tour d’Espagne. Avec toutes ces licences officielles, on aurait aimé retrouver Lance Armstrong dans cette compétition virtuelle mais le recordman du Tour de France n’apparaît malheureusement pas dans le jeu. C’est d’autant plus regrettable qu’il est actuellement en train de faire un come-back incroyable en imposant encore sa suprématie. Pour se consoler, on peut toujours se rendre sur les courses sur piste pour s’apercevoir que de nouvelles épreuves ont fait leur apparition. Parmi celles-ci, on note l’arrivée du mode "Course aux points" qui n’est autre qu’une épreuve dans laquelle le vainqueur est déclaré en fonction des points accumulés à l’issue de chaque sprint. A noter que le dernier sprint compte double. L’épreuve "Scratch" permet quant à elle d’affronter 15 adversaires en même temps sur une distance située entre 5 et 15 kilomètres. Le "200m lancés" impose un seul et unique objectif : descendre sous la barre des 10 secondes en parcourant les 200 mètres imposés par les règles. Reste alors le mode "Omnium" qui n’est autre que le condensé de ces trois épreuves décrites à l’instant. Le vainqueur est celui qui remporte le plus de points sur les 4 courses. La possibilité de customiser son équipe, quelques modes de jeu supplémentaires pour les courses indoor, voilà les véritables nouveautés de ce Pro Cycling Manager 2009 qui ne parvient même pas à être à jour au niveau des effectifs du Tour de France 2009. On aurait aimé aussi que les concepteurs fassent un peu plus d’effort au niveau des animations des cyclistes, mais aussi du public sur les routes, bien trop figés lors des courses en extérieur. Sachant que ces courses représentées en 3D permettent de donner plus de glamour à un jeu qui favorise les tableaux austères, mieux vaut soigner cet aspect pour tenter de séduire encore plus un public qui répond présent à chaque nouvelle édition. Difficile donc d’être totalement satisfait de ce Pro Cycling Manager : Saison 2009 qui manque singulièrement de fraîcheur pour s’imposer comme un titre incontournable. Evidemment, ceux qui n’ont pas eu le plaisir de se procurer l’édition précédente peuvent se ruer sur l’opus 2009 sans aucun souci. A condition d’apprécier un tant soit peu les coups de pédales.