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Premier jeu de pêche sur Xbox par la même occasion, Pro Cast Sports Fishing Game n’aura même pas l’occasion de satisfaire les amoureux de la nature. Indigne de la Xbox de par sa réalisation catastrophique, Pro Cast amuse cependant pendant une heure ou deux mais pas plus. C’est le côté original qui fait qu’on peut se pencher sur le sujet. Mais bon, rien ne vaut une vraie partie de pêche où là, les sensations seront à la hauteur.
- Un jeu de pêche sur Xbox !
- On pourrait en parler pendant des heures
En matière de jeux vidéo, il en faut pour tous les goûts et Capcom a bien compris le message. Après avoir conquis le cœur des amoureux des VT dans son cultissime Steel Batallion, la firme japonaise s’essaye à la simulation piscicole et tente à travers Pro Cast Sport Fishing Game de séduire les aficionados des gardons, brochets et autres sandres...
Ou comment pêcher de sa maison
Evidemment, Pro Cast n’est guère destiné au public européen cela se voit dans la forme comme dans le fond. Et le premier à en subir les conséquences est le poisson. Pour être international, on ne retrouvera pas les poissons communs à nos régions. Ainsi, ablettes, gardons, goujons, carpes, brèmes, brochets …. etc. … Tous ces poissons sont mis au placard au profit du black-bass, bien plus prolifique sur le continent américain ou tout simplement internationalement connu. Voilà déjà un point dommageable pour le jeu. Fort heureusement, Pro Cast propose différentes tailles de black-bass qui auront une influence sur le choix du leurre, la façon de ferrer et de ramener la proie jusqu’à la barque. Le jeu de Capcom propose seulement 3 modes de jeu solo, ce qui est à la fois peu pour un jeu mais suffisant pour ce genre de soft. On commence tout d’abord par le mode Arcade. En 90 secondes (enfin 90 longues secondes), vous devez garnir au maximum votre bourriche de poissons. Ainsi un classement sera établi au fil des niveaux. Un simple tableau d’High Scores. En retrouve ensuite le mode Simulation que l’on pourrait considérer comme un mode histoire. On trouve au rendez-vous une Boutique (Fishing Store) où vous pourrez acheter appâts, moulinets, barques, canes, fil de pêche et même des casquettes aux capacités étonnantes. Mais comment se faire de l’argent pour acheter tout cet attirail ? Grâce aux modes Compétition et Pêche Libre. Le dernier vous permet de vous exercer, de tester vos appâts et autres matériels. Et pour chaque poisson pêché, vous recevez une prime. Plus c’est gros, plus vous touchez gros. En ce qui concerne le mode Compétition, il faudra d’abord vous inscrire ce qui coûté déjà un peu. Mais les récompenses sont à la hauteur de vos efforts. Pour vous aider sans cette tâche ardue, on trouve une rubrique Expert Tips qui vous explique les rudiments du métier. Pour terminer, Capcom a inclus un mode Free Fishing. Aucune restriction, pas de championnat, pas de temps, vous jouez comme vous voulez à travers les 8 paysages disponibles. Vous pourrez choisir aussi l’heure à laquelle vous voulez pêcher ce qui influera sur l’attitude des poissons, mais aussi sur la météo qui aura encore d’autres conséquences. Ce mode est bien pratique pour connaître les habitudes des poissons et quel leurre utilisé lorsqu’il fait nuit et qu’il pleut ou lorsque la brume se lève. Et oui, la vie de pêcheur est complexe quand même !
Une réalisation qui prend l’eau
Il ne faut pas se leurrer, mais un jeu de pêche, ça n’attire pas au premier coup d’œil. Mais si en plus, la réalisation pêche (c’est le cas de le dire), on atteint le 2% d’attrait. Pro Cast n’échappe pas à la règle mais de plus cumule les tares. Graphiquement, le jeu est pauvre. Les décors, notamment le feuillage des arbres, et l’horizon sont bourrés d’aliasing. Les reflets de l’eau, le plus important dans ce genre de soft, sont à peine respectables. Selon l’heure ou la météo, ça peut devenir catastrophique. Alors sous l’eau, imaginez-vous ! Aucun effort sur un jeu de lumière n’a été fait. C’est vert-bleuté et vide. Même pas une touche de créativité pour donner plus de vie aux fonds fluviaux. Entre rochers et roseaux, le choix est vite limité. Seuls les 8 endroits daignent être travaillés. On a le choix entre les marécages, une rivière, un port, un lac artificiel, un lac en pleine forêt, un barrage, une île et les rocheuses, avec évidemment la flore qui va avec et non la faune puisqu’elle se contente d’être concentrée en une dizaine de black-bass. De plus, aucune animation n’embellit l’austérité des interactions avec les personnages. Avec le gérant de la boutique, le pilier de bar ou l’organisatrice des tournois, vous aurez droit à de simples images fixes. Le gameplay n’est pas non plus au rendez-vous par manque de richesse. Ça commence d’abord par un déplacement pitoyable en barque. On poursuit par une pêche somnolente. Lancer, ramener, ferrer … Certes on peut toujours donner des secousses aux leurres mais ce n’est guère engageant comme action. Lorsqu’on ramène le poisson, la position de la cane n’influence que peu les chances de ramener sa proie à bord. Il suffit simplement de relâcher la pression de la gâchette droite. A cela la caméra nous rend la tâche plus dure encore. Ce n'est pas du bon boulot ! Niveau sonore, entre musiques soporifiques d’ascenseur, couinements de-ci, de-là des oiseaux, voix-off agaçante et 5.1 absent, la question est vite résolue.