Resident Evil Operation Raccoon City : les 4 premières missions décortiquées

C'est dans un bar parisien que Capcom a rassemblé un panel de journalistes pour découvrir, manette en main, les quatre premières missions du mode "Campagne" de Resident Evil : Operation Raccoon City, en coopération. Tout comme Resident Evil 3 qui mettait en scène une vision alternative des événements du second volet, ce nouveau spin-off aborde l'invasion zombie de Raccoon City du point de vue de la société pharmaceutique Umbrella. Le titre nous invite à incarner l'un des membres de l'Umbrella Security Service (USS), une unité d'élite en charge d'effacer toutes preuves qui lieraient la compagnie à des activités illégales. Une mission de grande envergure, entravée à maintes reprises par les militaires de l'armée américaine, et qui amènera donc les joueurs à rencontrer sur leur chemin quelques personnages – Leon S Kennedy, Professeur Birkin – et monstres emblématiques de la série. Qu'il soit représenté par des militaires ou des zombies sanguinaires parmi lesquels les célèbres Lickers ou l'imposant Tyran, le bestiaire s'avoue assez fruité et ne manquera pas de rendre les fanatiques de la saga nostalgiques. Les non moins méconnus Boss "made in Capcom", increvables et insurmontables sont également de la partie (la fin de la quatrième mission nous a réservé des sueurs froides avec un Nemesis au top de sa forme) et prouve que cet épisode sera aussi sujet aux crises de nerf. La narration repose quant à elle sur les nombreuses et courtes cinématiques plus ou moins intenses dans lesquelles il n'est pas rare d'y retrouver des références aux précédents opus. C'est sans compter une réalisation carrée. Les joueurs prendront plaisir à visiter les bâtiments secrets d'Umbrella ou les rues emblématiques de Raccoon City, vrais modèles de diversité bien que graphiquement parlant, la PS3 est loin d'être poussée dans ses derniers retranchements.

Bienvenue à Racaille City

Une fois la campagne lancée, nous sommes donc invités à choisir notre classe de prédilection, parmi les six membres de l'USS. Chacun possède un arsenal complet et adapté à leur spécialité – fusil de précision pour Spectre, fusil à pompe et explosifs pour Beltway, etc.. –, ainsi que de nombreuses capacités spéciales et uniques pour chaque protagoniste et dont on ne peut en équiper qu'une seule par mission. Il convient donc de choisir la capacité adéquate selon l'intitulé de la mission. Une facette loin d'être rigide puisque le titre s'appuie sur un système d'expérience attribuée à chaque fin de mission. Les points d'XP peuvent ainsi être échangés contre de nouvelles capacités et améliorations mais également contre des armes plus puissantes. Rien de bien surprenant, Slant Six s'inspire de ce qui s'est déjà fait dans le domaine. Efficace et sans mauvaises surprises. L'utilisation de la capacité spéciale dépend en partie d'une barre de spéciale qui se recharge automatiquement après de courtes, ou plus longues secondes, en fonction du type de la capacité assignée. Four-Eyes n'aura par exemple aucun mal à abuser de sa vision biométrique inoffensive au profit de l'équipe. A contrario, Lupo, experte en arme à feu, devra patienter plus longuement pour pouvoir jouir a nouveau de ses balles incendiaires destructrices. Des capacités propres qui viennent nous rappeler que la coopération est définitivement au centre du gameplay. Amis pistolero solitaires, passez en effet votre chemin, tout est construit de façon à forcer l'interaction avec les membres de son équipe.

Dès les premières minutes, l'action est nerveuse et servie par une jouabilité intuitive. Il ne nous a fallu que quelques minutes pour s'imprégner du gameplay et voir les quelques heures qui nous étaient imparties, passées à vive allure."

Dès les premières minutes, l'action est nerveuse et servie par une jouabilité intuitive. Il ne nous a fallu que quelques minutes pour s'imprégner du gameplay et voir les quelques heures qui nous étaient imparties, passées à vive allure. Que l'on soit medic ou simple soldat, les joueurs les plus attentifs se prendront vite au jeu, qui consiste à vérifier constamment l'état actuel de ses amis. Gérer les quelques munitions et autres rares sprays de soin dispersés dans les niveaux devient impératif et il convient à tout moment de les partager avec ses compagnons mal en point. C'est dans cette optique que réside la réussite des missions, au même titre qu'éviter le débordement face aux nombreuses vagues d'ennemis très vite incontrôlables. Côté originalité, la possibilité d'empoigner ses ennemis et de les utiliser comme bouclier, zombies compris, offre une toute autre approche tactique, au risque de se faire contaminer par une morsure perdue. On ne parle pas bien sûr d'un petit rhume sans gravité puisqu'une fois contaminé, la barre de vie devient un compte à rebours mortel qui, arrivé à zéro, transforme le joueur en mort-vivant. Une variable à prendre en compte et qui forcera à coup sûr les coéquipiers ne possédant pas d'antiviraux, à assassiner l'intéressé avant sa transformation, sous peine de se voir faucher par ce dernier dans le feu de l'action. Heureusement, la mort n'est pas directement synonyme de Game Over puisqu'il est possible de ressusciter ses amis tombés au combat. Au final, Operation Raccoon City a tout du fils illégitime de SOCOM et Left 4 Dead. Cet avant-goût annonce de bien belles perspectives à l'égard du mode Versus, le mode multijoueur, réel atout du titre et encore tenu secret.