Test également disponible sur : DS

Test Pokémon Ranger : Nuit sur Almia

Test Pokémon Ranger : Nuit sur Almia
La Note
note Pokémon Ranger : Nuit sur Almia 12 20

C’était couru d’avance diront certains, Pokémon Ranger : Nuit sur Almia se révèle être une suite tout ce qu’il y a de plus digne de son prédécesseur. Gommant les frustrations liées à un système de combat mal étudié, cette suite se montre beaucoup plus agréable à parcourir, même si au bout de quelques heures, on peine encore à saisir l’intérêt du jeu. Entre une linéarité à toutes épreuves, un game design axé sur les allers-retours, ou encore le vide narratif qui est proposé, difficile de voir autre chose qu’un produit destiné aux fans les plus hardcores de la série. Ceux-là même qui trouveront une forme de satisfaction en complétant leur Navigateur, ou en attrapant tous les Pokémon Partenaires. Les autres, eux, préfèreront passer leur tour. Et on les comprend.


Les plus
  • Système de combat plus agréable
  • Aventure de longue haleine…
Les moins
  • …mais terriblement mollassonne
  • Pas bien joli
  • Terriblement linéaire
  • Game design favorable aux allers-retours
  • Scénario sans intérêt


Le Test

Visant à vendre ses Pokémon plus qu’il ne le fait déjà, Nintendo a imaginé en 2006 un nouveau concept lui permettant d’arriver à ses fins. Avec un background solide, des codes bien établis, et des millions de fans qui veillent au grain, il n’était pas question de décliner ces centaines de bébêtes comme on s’amuserait à déguiser un plombier italien en à peu près tout et n’importe quoi. C’est pourquoi Pokémon Ranger premier du nom pouvait se targuer d’être un spin-off solide, largement valable aux yeux des fans, et surtout crédible niveau gameplay. Mais qu’en est-il exactement de cette suite ?


Pokémon. Rien qu’à la mention de ce nom sur une jaquette, Nintendo est assuré de voir son compte en banque gonfler de quelques millions de dollars. C’est sans doute l'une des raisons qui pousse continuellement les développeurs à laisser de côté l’aspect technique, pourtant fichtrement déterminant au XXIème siècle. Vous l’aurez compris, ce n’est pas de Pokémon Ranger : Nuit sur Almia que viendra un sursaut esthétique, cette suite reprenant, comme souvent avec les Pokémon, le moteur du volet précédent. Déjà un peu juste pour de la DS il y a un an et demi, les graphismes font pâle figure dans le catalogue de la machine, et ce en dépit d’un spectre colorimétrique large et bien exploité. Néanmoins, il n’y a rien de rédhibitoire là-dedans, d’autant qu’avec la vue aérienne imposée par un RPG 2D, une foule de détails mal fagotés aurait pu nous faire perdre en lisibilité. Sans grande surprise, ce petit côté redite se retrouve également dans le scénario, qui amènera à nous opposer à une terrible organisation secrète, la Team Dim Sun (ma DSi de bourgeois n’affichant pas de textes français, il faudra se contenter de ce nom américain), qui vise à asservir les Pokémon et à placer le monde sous sa croupe. Une de plus.

La nuit, tous les Pokémon sont gris

Heureusement, Pokémon Ranger : Nuit sur Almia ne fait pas que répéter bêtement ce qui a été fait auparavant. Les “combats” si frustrants du premier opus ont été revus et corrigés pour rendre l’aventure plus digeste. Rappelons que cette série de spin-off nous met dans la peau d’un Ranger, et que par conséquent, il ne s'agit pas là de faire s’affronter des Pokémon entre eux, mais de les capturer à l’aide d’un lasso lumineux créé par le Capstick, l’outil qui fait d’une personne qu’elle est ou non un Ranger. Concrètement les nouveautés se traduisent par un système plus permissif, dans le sens où si la ligne de capture venait à être coupée par une attaque, le jeu ne nous impose pas un retour à la case départ dans la lutte. En effet, maintenant la jauge d’amitié que l’on remplit au fur et à mesure des cercles tracés autour d’un Pokémon pour le capturer nous laisse une certaine marge pour nous y reprendre à plusieurs fois. Si elle se vide logiquement au bout de quelques secondes d’inactivité, il faut noter que l’on peut, en cas de situation critique, s’appuyer sur l’aide des différents monstres que l’on a en notre possession, du simple captif au Partenaire  choisi dans les premières heures de l’aventure, ou à ceux durement trouvé au détour d’une quête. Malheureusement, même si ces réels progrès permettent au jeu de se montrer plus abordable, Pokémon Ranger : Nuit sur Almia n’est pas encore en mesure de s’adresser à un autre public qu’à une branche assez extrémiste de la franchise. En effet, le scénario sans relief ne se montre guère propice à l’immersion, tandis que le système beaucoup trop linéaire de missions entrecoupées de quêtes annexes enferme la progression dans une routine dont il est difficile de se prendre de passion. Et lorsque le game design s’y met, on comprend très vite que le soft ne s’adresse pas à n’importe qui. Durant les phases d’exploration, de nombreuses embûches seront posées sur notre route, et c’est seulement avec le concours de nos amis les Pokémon préalablement capturés que l’on pourra en venir à bout. Couper un rondin de bois, exploser un rocher, éteindre un incendie, traverser les fonds marins, tout cela se fait grâce à l’amitié qui lie le Ranger à ces bestioles. Mais sachant que l’utilisation de leur Capacité de terrain est unique avant de les renvoyer dans la nature, il faudra s’armer de patience au moment de se retaper une zone pour trouver un Pokémon doté de la capacité adéquate. Particulièrement dommageable, cette contrainte rend malheureusement la progression encore plus molle qu’elle ne l’est par son scénario, ce qui fait de Pokémon Ranger : Nuit sur Almia un épisode encore bien dispensable.




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Hung Nguyen

le vendredi 30 janvier 2009, 20:13




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