Test Plants vs. Zombies Garden Warfare sur Xbox One sur X360
15 20
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Plants vs. Zombies Garden Warfare.
- De l’humour à revendre
- Réalisation propre et colorée
- Gameplay calibré
- Un vent de fraîcheur
- Premiers pas douloureux
- Le système des vignettes
- Le contenu famélique
- Ca sent les micro-transactions
Si Plants vs. Zombies Garden Warfare change de formule par rapport à ses prédécesseurs, l'antagonisme, lui, demeure le même : les plantes d'un côté, les zombies de l'autre. Chaque espèce est composée de quatre classes différentes qui s'inspirent de celles que l'on a l'habitude de voir ailleurs, chez Team Fortress surtout. Ainsi, le Tournesol est l'équivalent du Medic, et son principal objectif est de soigner les partenaires blessés au combat. Sa mitraillette en plastique inflige peu de dégâts en revanche, ce qui explique pourquoi il faut vider son chargeur pour parvenir à mettre à genoux un adversaire. Afin de gagner en puissance, il est préférable d'opter pour le Pisto-pois dont la rapidité et le goût pour les sauts vertigineux font immédiatement penser au Scout. Sans doute le personnage le plus efficace au corps-à-corps ; idéal pour prendre la fuite quand on se retrouve encerclé par une meute de zombies. Le Mordeur, quant à lui, pourrait être comparé au Mitrailleur en raison de sa force de frappe qui lui permet de gober ses ennemis sans les mâcher, à condition de les prendre par surprise. Le hic, c'est qu'il est incapable d'atteindre les adversaires à distance, et sa lenteur l'oblige à se balader avec des coéquipiers à ses côtés pour ne pas tomber dans le coma dès la première balle. Enfin, le Cactus est le Sniper de service. En se planquant comme un traître derrière une cabane, il y a moyen de rendre fous les joueurs d'en face, surtout quand ils sont regroupés dans un petit périmètre.
Si Plants vs. Zombies Garden Warfare change de formule par rapport à ses prédécesseurs, l'antagonisme, lui, demeure le même : les plantes d'un côté, les zombies de l'autre. Chaque espèce est composée de quatre classes différentes qui s'inspirent de celles que l'on a l'habitude de voir ailleurs, chez Team Fortress surtout."
Les morts-vivants ne sont pas en reste avec le Fantassin dont le profil équilibré façon Soldat plaira certainement aux débutants. Grâce à son jetpack, il est possible de prendre de la hauteur pour mieux ajuster les imprudents. Quand on regarde le Sportif, c'est le Demoman qui vient à l'esprit : avec sa grosse mitrailleuse, il fonce dans le tas sans réfléchir. L'Ingénieur, pour sa part, est le cerveau du groupe et c'est par lui que passe l'élaboration des plans, sans oublier sa faculté à neutraliser momentanément les opposants. N'oublions pas le Scientifique qui peut se téléporter à la vitesse de la lumière pour mieux prendre ses agresseurs en traître, en plus de ses pouvoirs de guérison. La différenciation entre les personnages ne s'arrête pas aux classes, car chacun à également droit à un set de trois compétences. Enfin, pas d'entrée de jeu car il est nécessaire de les débloquer au préalable en remplissant une série d'objectifs. Frustration totale durant les premières parties : à force de se faire aligner par des joueurs qui ont déjà passé des heures sur Plants vs. Zombies Garden Warfare, on a juste envie de fracasser la manette contre le mur. De quoi avoir de sérieux doutes sur le matchmaking. En revanche, une fois que l'on a survécu à cette torture, il faut bien reconnaître que le jeu se révèle être fendard. Bon, il y a bien une ou deux insultes qui ont fusé avec nos voisins britanniques, mais toujours dans la joie et la bonne humeur. Ce qui est quand même bien vu de la part des développeurs de PopCap Games, c'est cet équilibre permanent dans les joutes qui offre une marge de progression délicieuse.
Avec ou sans huile de palme ?
Pour peu que l'on fasse équipe avec des potes assez débrouillards, c'est un vrai régal de mettre en place telle ou telle tactique. Faire diversion pour que le Mordeur, caché sous terre, croque les chevilles des adversaires est jouissif ; et il ne faut pas mettre dix plombes avant de saisir l'importance du Tournesol avec lequel on a l'impression d'être invincible quand la stratégie est bien huilée. Mais bon, pour les adeptes du teamwork, le zombie Ingénieur représente l'arme absolue. En effet, il a la capacité de créer des téléporteurs que l'on peut emprunter pour se retrouver sur un autre point de la map. Pratique pour désorganiser l'équipe adverse et mieux la prendre à revers. On pourrait évoquer aussi les drones, les tourelles placées de manière vicieuse, ou encore les mines qu'on ne grille quasiment jamais dans le feu de l'action. C'est limite le bordel parfois tellement le rythme des sessions est soutenu, mais le tout reste parfaitement lisible. Le Frostbite Engine 3 n'y est sans doute pas étranger, la réalisation de Plants vs. Zombies Garden Warfare faisant dans la propreté absolue. Pour ne pas trahir l'esprit de la série, les développeurs ont opté pour un style cartoon riche en couleurs qui ne laisse pas insensible. Les persos sont modélisés avec soin, les environnements aussi, à aucun moment l'animation ne crache ses poumons, et on ne se rend même plus compte que l'on joue en ligne. Beau travail. Par contre, il y a à redire sur le contenu du jeu qui est loin d'être gargantuesque. Inutile de s'attarder sur le mode "Jardin Ops" qui, même s'il permet de jouer en solo ou en coopération (jusqu'à 4 en ligne ou à 2 en écran splitté sur Xbox One), est d'un intérêt limité.
En revanche, le contenu famélique rappelle que PopCap Games a encore du chemin à parcourir avant d’arriver au niveau de la concurrence. Avec seulement trois modes de jeu et une poignée de cartes qui se battent en duel, le tour est vite fait."
C'est plutôt le nombre de modes destinés au "vrai" multijoueur qui inquiète : seulement trois, cinq si l'on compte les déclinaisons qui refoulent les customisations et autres personnages débloqués. En parlant de personnalisation d'ailleurs, on notera que chaque exploit permet de gagner des pièces in-game pour se procurer des vignettes, et rhabiller ainsi ses cactus et ses corps en décomposition. Puisqu'il faut bien rendre le joueur accro, les packs sont distribués de manière complètement aléatoire ; on peut seulement déterminer la valeur du paquet en fonction du montant que l'on est prêt à investir. Malin, PopCap Games a glissé parmi ces cartes des améliorations alléchantes pour chaque classe, mais aussi des nouvelles variantes des personnages. Bien évidemment, les éléments les plus rares sont les plus difficiles à dénicher. Tout est monnayable dans le jeu, de la petite graine à planter dans le pot jusqu'au Cactus de glace. Bref, on se rend compte que malgré son coût de 40€, Plants vs. Zombies Garden Warfare a tout d'un free-to-play. La levée de boucliers suite aux microtransactions dans Forza Motorsport 5 a-t-elle incité Microsoft Game Studios à ne pas les intégrer dans le jeu ? Peut-être, mais c'est tellement galère d'obtenir les bonnes vignettes que l'éditeur est tout à fait capable de les proposer à l'avenir. On surveillera ça de près.