Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Planète 51

Test Planete 51 PS3 Xbox 360
La Note
note Planète 51 10 20

Pas vraiment honteux, Planète 51 est le genre de production totalement anecdotique et ennuyeuse qui se contente de remplir proprement son office, c'est-à-dire divertir les plus jeunes. Bien sûr, son concept de GTA-like quelque peu ruiné par des missions sans inspiration et un gameplay manquant sévèrement d’amplitude l’empêche de s’adresser à un public davantage initié, mais il faut reconnaître que l’on a déjà vu pire dans le genre. Dépourvu d’étincelles et d’esbroufe, Planète 51 a le mérite de ne pas piquer les yeux, tandis que les modes multijoueurs à deux permettent de rallonger l’expérience.


Les plus
  • Beaucoup de trucs à débloquer
  • Un monde ouvert assez étendu
  • Du multijoueur
Les moins
  • Mou et répétitif
  • Trajets longuets
  • Beaucoup trop assisté


Le Test
Comme tout film d’animation qui se respecte, Planète 51 profite de son arrivée dans les salles obscures pour faire un crochet par notre industrie vidéoludique. Un coup classique, mais rarement couronné de succès critiques ces dernières années, car dégageant des effluves prononcés d’oseille. Est-ce aussi le cas avec cette nouvelle co-production entre SEGA et Pyro Studios ? C’est ce que nous allons voir...

Planète 51 nous raconte le quotidien du jeune Lem, un habitant de cette fameuse Planète 51 à qui la vie n’a pas souhaité sourire. Plein de bonne volonté mais un peu bonne poire sur les bords, aussi populaire qu’un geek face au quaterback du bahut et pas franchement touché par la classe, notre petit homme vert vit un quotidien difficilement enviable. Pourtant, les terres sur lesquels il a vu le jour respirent la bonne santé. Noyés sous un soleil radieux, ses semblables s’organisent en société, parcourent leur monde à bord d’engins motorisés, élèvent des animaux de compagnie, ou frissonnent à la lecture de comics de science-fiction. C’est dans ce décor semblable à celui qui nous entoure chaque jour que débarque Chuck, un astronaute humain qui endossera ici le rôle d’extra-terrestre pourchassé. Un peu sot, ce représentant de notre race aura le bonheur de tomber sur le bon Lem, qui fera tout pour lui venir en aide et le renvoyer sur notre belle planète bleue.

Zone interdite

Pensé à la manière d’un GTA-like, Planète 51 fait un peu figure d’OVNI dans la catégorie des adaptations de films. SEGA et Pyro Studios nous lâchent ici dans un monde assez ouvert qui devra être parcouru en long, en large et en travers pour venir à bout de missions collant plus ou moins au scénario que l’on peut découvrir au cinéma. Parce qu’il serait bien trop fastidieux de tout faire à pieds, le jeu nous offre la possibilité de conduire une grosse ribambelle de véhicules que l’on débloquera à mesure que l’on progresse dans le jeu. Un bon point car ils sont réellement nombreux. Malheureusement, on regrette que leur prise en main (déjà assez similaire d’un engin à un autre) manque tant de nervosité, ce qui a pour effet de rendre chaque épreuve similaire à la précédente – ou trop proche de la suivante, c’est vous qui voyez. L’implication des forces de l’ordre pour faire comme dans le modèle de Rockstar Games est une autre idée mal exploitée, puisqu’il suffira d’un saut pour qu’ils nous lâchent ou de se cacher dans une poubelle sous leurs yeux pour qu’ils passent à autre chose. On a vu plus contraignant. Planète 51 souffre de plusieurs problèmes qui le rendent pénible à la pratique, à commencer par une narration perfectible et un déroulement bien trop assisté. Se faire balader d’un point à un autre de la carte ne trouve parfois pas beaucoup de sens et ce ne sont pas les cut-scenes, manquant cruellement de détails, qui parviendront à pallier le problème. Les trajets sont trop longs et tendent à rendre le déroulement de l’aventure assez soporifique. Les parents verront ce défaut d’un bon œil, puisque leurs chères petites têtes blondes passeront ainsi moins de temps devant le téléviseur. Qui plus est, si l’on peut trouver logique que le radar fournisse des indications sur les lieux à rejoindre, la présence envahissante d’immenses flèches vertes indiquant la route à suivre lors de certaines missions participe à la disparition du peu de challenge contenu dans le jeu, et par extension à la monotonie qu’il dégage. On notera bien la présence de phases de stock-car et d’instants plus récréatifs aux manettes du petit robot Rover, mais que l’on ne s’y trompe pas, le gameplay de Planète 51 manque tellement de relief que toutes les missions finissent par se ressembler. Les développeurs clameront bien qu’il y a des vignettes à collectionner pour s’écarter de l’aventure principal, du contenu pour le multi (à deux et qui nous propose soit des course, soit du stock-car, soit un jeu de la bombe brûlante) à débloquer et des quêtes facultatives à accomplir, mais pour les joueurs que nous sommes, il est franchement difficile d’y trouver un réel intérêt.





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Hung Nguyen

le lundi 8 février 2010, 15:45




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