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Si Pilotwings Resort est sans aucun doute le jeu (aux côtés de Nintendogs) qui utilise la 3D de manière convaincante, difficile en revanche d’être satisfait en termes de contenu. Avec seulement deux modes de jeu, dont l’un reste franchement anecdotique, trois engins volants seulement et une seule île à parcourir, on en fait très rapidement le tour. C’est dommage car le titre affiche en sus une belle réalisation et son côté simulateur de vol léger peut séduire le grand public. Si seulement il avait été fourni en bundle avec la console…
- Une plutôt belle réalisation
- Ambiance sonore agréable
- Prise en main facile
- Enfin une 3D relief convaincante...
- ...mais qui fatigue beaucoup les yeux
- Une seule île
- Deux modes de jeu uniquement
- Mode Libre anecdotique
- Des missions qui se répètent inlassablement
- Trois engins volants : c'est peu !
- On en a fait le tour en une journée
- Où est le multi ?
C’est désormais d’ordre public : le lancement de la 3DS n’a guère été flamboyant. Avec un line-up aussi pauvre et essentiellement composé de remakes et autres jeux réalisés à la hâte, difficile pour nous autres joueurs de trouver notre bonheur. Si SUPER Street Fighter IV : 3D Edition est là pour combler le vide, Pilotwings Resort mérite également qu’on s’y attarde un petit instant… Voici d'ailleurs notre test !
A défaut d’être populaire, la licence Pilotwings a acquis une certaine notoriété auprès des gamers. Initié pour la première fois en 1992 sur Super NES, le premier Pilotwings a malheureusement dû attendre cinq – longues – années avant de bénéficier d’une suite, qui vit d’ailleurs le jour sur la génération de console suivante, à savoir la Nintendo 64. Depuis, plus rien, le silence radio total, jusqu’au jour où Nintendo s’est décidé qu’il était temps de remettre sa série au goût du jour. Une attente de 14 années récompensée par l’arrivée de Pilotwings Resort, troisième épisode d’une série qui s’est aujourd’hui adaptée à la 3DS. Le principe n’a pas changé, il est toujours question de nous faire apprécier la voltige à travers différentes missions, qui vont nous faire découvrir l’archipel de Wuhu aux commandes de différents engins aériens. Avion, deltaplane et enfin ceinture-fusée (plus communément appelé jet-pack), le choix des aéronefs est bien léger, et ce ne sont pas les variantes que l’on débloque plus loin dans le jeu qui feront illusion. Heureusement, pour palier à ce manquement, on peut se réjouir d’une prise en main distincte en fonction de la machine à piloter. L’avion de tourisme est sans aucun doute le plus simple à appréhender. Plutôt bien équilibré, il peut à tout moment prendre de la vitesse en enclenchant le turbo (bouton A), ou à l’inverse ralentir s’il le faut via la touche B. Les fans de Star Wars pourront même réaliser quelques tonneaux en appuyant deux fois sur l’un des boutons de tranche de la console (L ou R). D’ailleurs, en maintenant ces deux touches, on peut carrément voler sur le dos. L’engin est également composé d’une mitraillette (Y) à utiliser pour abattre les cibles demandées. Et enfin, petite cerise sur le gâteau, il est même possible de changer de vue, en appuyant sur le bouton X, pour ainsi profiter soit d’une vue subjective – très pratique –, soit apercevoir son avion depuis le ciel, pas pratique du tout.
"Ca plane pour moi !"
Si la prise en main pour le deltaplane semble assez identique au départ, on remarque très vite que l’engin n’affiche pas du tout la même souplesse. Dénué d’accélérateur, le deltaplane doit en fait profiter des différents courants pour pouvoir planer correctement. La vitesse de croisière en est forcément affectée et il faudra davantage faire attention aux manœuvres car le moindre faux pas et c’est la chute assurée. La marge de progression avec le deltaplane est donc assez majeur, même si le sentiment parfois de faire du sur place se fait cruellement sentir. A noter d’ailleurs qu’il est possible de freiner, grâce au bouton B, ce qui sera nécessaire souvent pour atterrir en douceur là où il le faut. Les commandes pour la ceinture-fusée sont en revanche totalement différentes. Doté de deux réacteurs, le jet-pack est soumis à la loi du carburant, affiché dans le coin de l’écran à travers un certain nombre de pourcentage. Contrairement à l’avion et le deltaplane, il ne sera pas possible de réaliser un voyage en vol direct et le conseil premier est de bien visualiser la carte, afin de repérer les zones de ravitaillement. C’est d’autant plus difficile qu’il est demandé là aussi de bien assurer son atterrissage puisque une arrivée en fanfare risque de pénaliser le joueur avec des points retirés ou tout simplement une chute qui provoque la fin de la mission. Heureusement, il est possible d’avancer à pleine puissance ou à l’inverse ralentir comme il faut, sans oublier le vol stationnaire et la possibilité de reculer. Demandant un certain temps d’adaptation, le jet-pack offre lui aussi quelques belles sensations de pilotage.
Seulement voilà, avec trois engins volants et une seule île, aussi sympathique soit-elle à parcourir, Pilotwings Resort ne fait pas dans l’exhaustivité. C’est d’autant plus vrai que les modes de jeu sont eux aussi faméliques."
Seulement voilà, avec trois engins volants et une seule île, aussi sympathique soit-elle à parcourir, Pilotwings Resort ne fait pas dans l’exhaustivité. C’est d’autant plus vrai que les modes de jeu sont eux aussi faméliques. Un mode "Mission" qui permet de réaliser les différentes épreuves du jeu, qui se résument essentiellement à traverser des anneaux, récupérer des ballons de couleurs, tirer sur des cibles bien précises et enfin réussir son atterrissage ou amerrissage, difficile de ne pas tomber dans une certaine lassitude. Il y a bien le mode "Libre" qui nous offre la possibilité de parcourir la totalité de l’île à la recherche d’items et autres bonus, mais sincèrement, on laisse ça aux joueurs qui n’ont rien d’autre à faire un soir d’hiver. C’est d’autant plus regrettable que Pilotwings Resort affiche une belle réalisation, bien au-dessus des autres titres du line-up de lancement. L’île de Wuhu est agréable à parcourir, la musique y est plutôt zen et les Mii s’intègrent plutôt bien à cet univers léger. Autre bon point qui joue en la faveur du jeu, c’est l’utilisation de la 3D relief. Contrairement aux autres jeux, Pilotwings Resort affiche des différences de profondeurs de champ fort appréciables et qui donnent véritablement le sentiment d’évoluer dans un monde tout en relief. On se surprend même à apercevoir des parties d’un décor caché par un autre en 2D et les quelques éléments qui passent au premier plan lors d’un vol donnent la sensation qu’ils peuvent jaillir de l’écran à tout moment. En revanche, mieux vaut atténuer la puissance de la 3D, notre regard étant souvent porté sur ce qui se passe devant et non sur l’aéronef, les maux de tête apparaissent bien plus vite qu’ailleurs. Un bon dosage de la molette dédiée à la 3D est donc vivement conseillé.