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- Plus complexe
- Plus long
- Les modes Challenge et Duel
- Pas de grandes nouveautés
- L'effet de surprise en moins
Sortie quelques semaines après la mise en service du GameCube en Europe, la dernière création de Shigeru Miyamoto avait des allures d’ovni dans le monde du jeu vidéo. Forts comme des fourmis, bêtes comme des Lemmings, on découvrait les yeux grands ouverts de nouvelles créatures, les Pikmin. Deux ans après la sortie du premier épisode, voici Pikmin 2.
Que vous soyez possesseur ou non de GameCube (mais que feriez-vous ici dans ce dernier cas ?), vous savez forcément ce qu’est un Pikmin. Pas nécessairement à quoi ça sert, mais au moins à quoi ça ressemble. Du moins dans les grandes lignes. Une sorte de petite plante rouge, jaune et parfois bleue, avec une tige sur la tête, voilà ce que vous répondront les ignorants. Pourtant, en y regardant de plus près, outre la couleur, on peut remarquer quelques différences physiques entre les trois espèces. Ainsi, les Pikmin rouges ont un nez, qui leur permet de résister au feu et d’être plus fort, les Pikmin jaunes ont des oreilles, qui leur permettent de planer dans les airs et d’être insensible à l’électricité et enfin les Pikmin bleus ont une bouche et des branchies, grâce auxquelles ils peuvent nager et traverser des courants infranchissables par les autres espèces de Pikmin. Quand les Pikmin mangent du nectar, leur feuille devient bourgeon, puis fleur. Tout ceci, ce n’est pas SCSK qui l’a découvert en tapant comme un demeuré sur ses petits kongas fragiles, mais un petit bonhomme rondouillard, une sorte de Guy Roux miniature, qui s’est crashé sur une planète totalement inconnue lors d’un périple dans l’espace. Le capitaine Olimar, héros du premier épisode, avait en effet dû s’en remettre au bon vouloir des Pikmin pour l’aider à retrouver les pièces de son vaisseau au quatre coins de
Pikmin Vs Lemmings
Tout aurait pu s’arrêter là pour Olimar, il aurait retrouvé sa famille, son job, ses pantoufles et on ne lui en aurait pas voulu. Malheureusement pour notre petit bonhomme, son retour ne fut pas aussi chaleureux qu’il l’eut espéré. À peine débarqué sur Hocotate, son patron lui annonce que
Peu avant l’atterrissage sur
Le même, en mieux
Entre les deux voyages d’Olimar, quelques autres changements ont fait leur apparition sur la planète, comme les grottes, dont nous vous parlions un peu plus haut. Dans ces grottes, le temps ne défile pas (pourquoi ? ça reste un mystère complètement illogique), les trésors sont nombreux, mais en contrepartie, les ennemis sont bien plus coriaces et vous ne pouvez pas récupérer de nouveaux Pikmin. Ce sont aussi les seuls endroits où poussent les fleurs blanches et violettes, qui vous permettent donc de transformer vos Pikmin rouges, jaunes ou bleus en blancs ou violets. Enfin, la dernière nouveauté concerne l’apparition de potions magiques, que l’on peut fabriquer en récoltant des fleurs ou en cassant des œufs, et qui vous permettront soit d’améliorer la force de vos Pikmin, soit d’immobiliser vos ennemis.
Pour le reste, ça ressemble comme deux gouttes d’eau au premier épisode, la contrainte de temps en moins. Si les jours fonctionnent toujours en cycle jour/nuit, avec l’obligation de rassembler vos Pikmin avant la nuit (sinon ils se font manger par les monstres qui errent la nuit), vous n’êtes plus limité à trente jours comme dans le premier épisode. Là aussi, ça ne parait pas très logique. On est censé rembourser une dette le plus vite possible, et on peut prendre le temps qu’on veut pour le faire. Cela gâche une certaine partie du jeu, puisque désormais, vous pourrez prendre tout votre temps, sans vous mettre de pression. Là où résidait justement tout l’intérêt du premier épisode. Si au bout des trente jours, on n’avait pas réuni les pièces nécessaires pour repartir, il fallait recommencer et s’organiser différemment. Par contre, la mission qui vous incombe dans cet épisode est beaucoup plus longue et périlleuse que la précédente et la durée de vie est plus que doublée. Autre petit regret, le manque de nouveaux ennemis. A quelques rares exceptions près, on retrouve les mêmes monstres et les mêmes boss que dans Pikmin.
Deux dresseurs de Pikmin valent mieux qu’un
Outre le mode aventure, Pikmin 2 propose deux autres modes de jeux, le mode Challenge et le mode Duel. Dans le mode Challenge, vous devez récupérer une clé le plus rapidement possible avec un nombre restreint de Pikmin. Vous avez la possibilité de jouer à un ou deux joueurs en coopératif. Le mode Duel, quant à lui, vous permet d’affronter un ami à la manière d’un jeu de stratégie en temps réel. Vous développez votre armée dans votre coin avant de partir affronter votre adversaire afin de lui voler sa bille. Une sorte de « Capture du drapeau » comme on en voit régulièrement dans les jeux de stratégie ou de shoot. Reprenant les principales caractéristiques de son prédécesseur, Pikmin 2 réussit donc à apporter les nouveautés adéquates pour renouveler totalement l’intérêt du jeu. Plus long, plus riche, plus prenant, plus tactique, Pikmin 2 est plus qu’une suite, et s’il n’apporte pas la surprise du premier épisode, véritable ovni à l’époque, il est toutefois meilleur et donc forcément indispensable !