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Picross 3D est un jeu casual qui n'est pas exclusif aux joueurs occasionnels. Se grignotant à petites doses dans les transports, il sait aussi se montrer pertinent à long terme en offrant un challenge de taille pour certains puzzles. Peut-être moins intuitif que son aîné dans son principe, il risque de rebuter certaines personnes. L'apport de la troisième dimension insuffle de la profondeur au titre, aussi bien au sens propre que figuré, et sollicite complètement la logique du joueur.
- Concept captivant
- Durée de vie conséquente
- Création et partage de puzzles
- Ambiance colorée
- Version démo en téléchargement pour un autre joueur
- Demande un temps d'adaptation
- Peut devenir répétitif
- Disparition de la fonction cartouche vibrante
Arrivé en mai 2007 sur DS, Picross DS adaptait le principe du jeu japonais éponyme pour le plus grand plaisir des usagers du métro. Un peu à la croisée du Sudoku, des Mots-Croisés et du Démineur, le jeu offrait de bons moments de détente qui pouvaient parfois tourner à un vrai bousculement des méninges. Trois ans plus tard, Nintendo remet le couvert avec une suite qui apporte une nouvelle dimension.
Exit le développeur Jupiter et place désormais à Hal Laboratory. Ce nom vous dit quelque chose ? La série des Kirby ou bien encore Super Smash Bros., c'est eux. A la simple vue du leur logo, on peut donc espérer un jeu de qualité, ce qui est effectivement le cas. Avant de développer le propos, une petite piqûre de rappel s'impose pour les non-initiés au premier titre. Le principe de Picross DS demandait au joueur de noircir certaines cases d'une grille pour obtenir un petit dessin en utilisant des indices logiques. Ces indices étant des chiffres inscrits sur les bords du quadrillage. Au lieu de proposer une suite facile avec de nouvelles grilles, Hal Laboratory a revu le concept de ce jeu nippon en y ajoutant de la profondeur via la troisième dimension. Ça n'a l'air de rien mais ce changement va fortement modifier l'appréhension du joueur habitué aux grilles classiques en 2D.
Réflexion en trois dimensions
Chaque puzzle commence avec une forme cubique plus ou moins volumineuse, constituée de petits cubes. Le but du jeu est d'éliminer minutieusement les cubes en trop pour finalement aboutir à une représentation géométrique kawaii avec une petite animation. Bien évidemment, pour arriver à ses fins, des indices logiques sont laissés au joueur. Ainsi, sur certaines faces de cubes, un chiffre est inscrit. Il révèle pour les blocs derrière cette inscription ceux qui devront rester en place pour terminer la sculpture. Par exemple si un 3 est inscrit et qu'il y a trois blocs derrière, ils devront rester en place. Si par contre il y en a quatre, alors il faudra en éliminer un. C'est en recoupant les informations des trois dimensions que le joueur avance petit à petit. Au niveau de la prise en main, pivoter la structure se fait en glissant le stylet alors que l'observation en coupe est possible grâce à de petits icônes. Pour détruire un bloc ou marquer ceux qui contribueront à la forme finale, il faut simplement maintenir une des touches et pointer avec le stylet. Si tout cela vous semble un tantinet obscur, un didacticiel ludique très bien réalisé vous prend par la main en vous expliquant toutes les subtilités présentes. Il est à noter que les puzzles sont à réaliser en un temps limité, assez large au début, et autorisent un maximum de cinq fautes.
Le but du jeu est d'éliminer minutieusement les cubes en trop pour finalement aboutir à une représentation géométrique kawaii avec une petite animation."
Les premières parties donnent l'impression d'une grande facilité mais rapidement les formes deviennent imposantes et les neurones du joueur s'échauffent. La présence d'une troisième dimension demande un petit temps d'adaptation à cause des mouvements de caméra à effectuer et de la totalité des cubes qui ne sont pas tous visibles. Problème qui ne se posait pas sur la précédente itération où la totalité de la grille était visible d'un coup d'œil. Malgré cela, on enchaîne les tableaux pour réaliser que l'on a joué au jeu une heure alors que la partie ne devait durer que dix minutes. Picross 3D est addictif, dans le bon sens du terme. A la fin de chaque sculpture, l'envie de s'en faire une petite dernière pointe le bout de son nez. On s'améliore et chaque nouveau puzzle devient un défi agréable à réaliser. Du plaisir de jeu simple mais efficace. Pour prolonger l'expérience, un éditeur de puzzles très bien réalisé avec échanges des créations est disponible. Le Nintendo Wi-Fi Connection est même mis à contribution avec de nouveaux défis qui arrivent régulièrement à la manière de ce que propose la série Professeur Layton. Étant donné que 350 casses-têtes à la difficulté progressive sont embarqués dans la cartouche, on comprend que terminer l'ensemble prendra plusieurs dizaines d'heures.